Groupe ultra-efficace qui ne plaisante pas, joli coffret, bons clips, refrains bien puissants

Note globale


Technique un peu limite pour un produit de ce prix, dommage

Editeur : Nuclear Blast
Durée totale : 3 h 40

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Image        PAL

Boitier classe avec beau livret
CD audios des deux concerts
Titre caché super-bootleg (3 min)
Clips de The Quiet Place, Touch of Red, My Sweet Shadow, F(r)iend, System et Dial 595 (22 min)
Clip caché spécial nymphes Playboyiennes (4 min)
"Jester TV universal access" : backstage (50 min non st)

Deux images très différentes, avec des gros défauts eux aussi différents selon l'endroit. Dans tous les cas, la même qualité : c'est efficace sans trop faire mal au crâne.
Note balancée, car le 5.1 est assez cafouillis avec beaucoup d'écho et une spatialisation des synthés très pauvre ; par contre le son des guitares est tranchant comme un rasoir.
Même si c'est assez répétitif, c'est du metal moderne dans toute sa splendeur et la séparation en deux concerts permet aux moins audacieux de faire une pause. Et puis l'intégrale de Soundtrack, c'est classe.
Clips pour la plupart excellents, backstage bien meilleur que d'habitude, ne manquent que des sous-titres et une vraie séance de répétitions, car celles présentées ne sont pas ultra-intéressantes...

2005 fût l'année de In Flames. A moins que ce ne soit 2006 ? Attendez, ce serait pas plutot 2004 ? Rhôo, on ne sait plus avec eux, puisque chacune de leurs sorties est un mini-évènement. Tels des Rocco du metal, ils restent constants dans l'effort. Ce n'est pas par hasard qu'on devient meilleure vente, surtout dans un pays nordique, sachant que l'Europe du Nord est le berceau fécond du metal moderne et qu'il n'a aucune pitié pour les faibles. Ce n'est pas non plus un simple concours de circonstances qui amène un groupe à ouvrir pour Metallica (et à leur voler la vedette de temps à autre). Enfin, quand on voit leurs derniers clips, on se dit qu'In Flames doit quand même en avoir dans le pantalon autant que dans la cervelle pour qu'on leur confie de tels budgets. Un live de ces jeunes messieurs était donc d'autant plus attendu qu'on se doutait de la qualité potentielle - et rajoutons qu'ils ont une réputation de tueurs sur scène. Ils ont donc fait les choses bien, et si ce double DVD n'est peut-être pas le meilleur de l'année, vous pouvez au moins être sûr d'une chose : ça cogne.
Deux concerts sont présentés ici, l'un beaucoup plus court que l'autre, mais tous deux excellents. L'un a été enregistré au Sticky Fingers, petite salle conviviale du genre capacité de 250 personnes mais 300 fans serrés comme des sardines (il y a donc 50 metalheads qui sont des substituts d'Isio 4). L'autre salle est le célèbre Apollo Theater à l'Hammersmith, salle mythique qui a vécu tant de grands moments metalliques... Le haut du panier étant sûrement Iron Maiden, d'où grand moment lorsque le chanteur prend son pied en hurlant "Scream for me Hammersmith !". Et la foule de hurler. Enfin, elle continue de hurler, car elle ne se tait pratiquement pas pendant les deux heures vingt de concert(s). Il y a de quoi car le groupe ne lésine pas sur la sueur et le talent. Ca joue extrêmement carré. Pas un atome de note qui dépasse, les séquences de synthé parfaitement incluses, et un son de guitares tuant, à la fois monstrueusement gras et très précis. Le tout pourrait, je dirais même devrait être froid. Il n'en est rien. Alchimie entre textes, refrains faciles mais bien jouissifs ("but when I CLOSE MY EYES !!!"), public en transe et énergie dévastatrice, résultat : c'est chaud bouillant. La formule musicale pourrait lasser, mais les concerts sont courts, les chansons aussi, et en plus les setlists sont au poil : intégrale du "dernier album" (pourtant peut-être leur plus techniquement complexe), bons singles bien envoyés dans les dents, reprise de Pantera dédiée à Dimebag qui venait de mourir ainsi qu'aux pauvres gosses tués dans une école de Désunion Soviétique, tout est réuni pour s'éclater.
Metal bien burné oblige, le traitement artistique prend la forme de l'écrin adéquat. Ainsi, si on peut dire que les deux concerts sont tout à fait regardables, vous n'échapperez tout de même pas au triangle amoureux flashes strobos / fumée / montage nerveux qui constitue le fonds de commerce des vidéos de metal depuis la nuit des temps. On n'a malheureusement pas trop le temps de s'attarder sur les musiciens, et c'est surtout dommage pour le batteur qui assure comme une bête de somme tout en donnant l'impression de ne pas forcer. Mais ça se laisse suivre. Coté son, on voit rapidement la différence entre les deux salles, particulièrement avec le 5.1 bourrin et un peu confus signé Tom Englund (l'équarisseur de Evergrey) : le Hammersmith Odeon souffre d'une reverb un poil trop grosse, tandis que le Sticky Fingers présente un son plus rapproché, forcément plus intimiste, mais en aucun cas plus propre. Dans les deux cas, la stereo est un peu plus conseillée que son homologue, surtout avec l'absence de spatialisation au niveau des synthés (encore le fumeux prétexte de ne pas trop choquer nos petits metalleux sensibles et purs comme l'agneau qui vient de naître ?). C'est vrai que la technique est un peu bancale, mais elle n'est pas non plus repoussante, et permet d'apprécier de facon tolérable la violente musique de nos gentils Suédois.
Comment ça, gentils ? Vu le niveau sonore et les éructations, ce doivent être des barbares satanistes violeurs de poules dont on parle ici, non ? Ben pas du tout : une fois de plus, les bonus nous montrent que souvent les metalleux les plus Viking sont dans la vie d'adorables nounours, le genre à aider les vieilles dames à traverser la rue. C'est ce que démontre sans peine le bonus principal, une émission de télé "special In Flames" où l'on revient sur leur tournée Escape, le tournage du DVD et leurs clips. Les musiciens se livrent tour à tour, chacun plus humble que l'autre, en particulier leur chanteur dreadlocké qui sourit béatement pendant toute l'émission comme un gosse qui découvre DisneyLand. Emission sympa donc, qui montre quelques bouts de chansons sur des scènes très variées, et donc les clips. Rassurez-vous, fans, vous les verrez in extenso, lesdits clips, et si les premiers ne se demarquent pas beaucoup de leurs confrères de l'époque, les trois derniers ont eu les faveurs d'un budget, et par extension d'un soin particulièrement évidents. Notamment l'un d'entre eux qui vous rappellera pourquoi ce groupe s'appelle "dans les flammes".

Gros chevelus oblige, vous avez même un clip caché où de jeunes top models suédois, à la tenue inversement proportionnelle aux atouts mammaires, s'affairent lascivement autour des zicos prenant la pose macho. Le tout avec un flou digne de David Hamilton. Cliché ? Oui, mais deuxieme degré, pas de doute là-dessus. Quelques petits soundchecks supplémentaires, un joli coffret avec le CD live des deux concerts (dont un forcément coupé), et le tour est joué : pourquoi s'embêter à sortir des best-of quand on peut proposer une telle carte de visite, qui plaît aux fans tout en renseignant les curieux sur leur identité ? D'autant qu'on va vers une société où il faudra la montrer à tout bout de champ, alors autant la porter sur son visage. Délit de faciès : "vous avez vos papiers ? Chef, j'ai des individus patibulaires aux cheveux non règlementaires qui me disent qu'ils sont en feu ! Pardon ? Oui, je sais courir vite, pourquoi vous me demandez ça, chef ?".


13-02-2007

27 décembre 2004 - Hammersmith (Londres, Royaume-Uni)
Septembre 2004 - Sticky Fingers (Gothenburg, Suède)


01. Pinball map
02. System
03. Fuckin' hostile / Behind space
04. Cloud connected
05. In search for I
06. The quiet place
07. Trigger
08. Touch of red
09. My sweet shadow

10. F(r)iend
11. The quiet place
12. Dead alone
13. Touch of red
14. Like you better dead
15. My sweet shadow
16. Evil in a closet
17. In search for I
18. Borders and shading
19. Superhero of the computer rage
20. Dial 595 - Escape
21. Bottled
22. Behind space
23. Artifacts of the black rain
24. Moonshield
25. Food for the gods
26. Jotun
27. Embody the invisible
28. Colony
29. Pinball map
30. Only for the weak
31. Trigger
32. Cloud connected


Anders Friden - Chant   
   Jesper Strömblad, Björn Gelotte - Guitare
Peter Iwers - Basse   
   Daniel Svensson - Batterie