Groupe ultra-efficace qui ne plaisante pas, joli coffret, bons clips, refrains bien puissants |
Note globale |
Technique un peu limite pour un produit de ce prix, dommage |
Editeur
: Nuclear Blast
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Durée
totale : 3 h 40
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- Image PAL |
Boitier
classe avec beau livret |
Deux images très différentes, avec des gros défauts eux aussi différents selon l'endroit. Dans tous les cas, la même qualité : c'est efficace sans trop faire mal au crâne. | ||
Note balancée, car le 5.1 est assez cafouillis avec beaucoup d'écho et une spatialisation des synthés très pauvre ; par contre le son des guitares est tranchant comme un rasoir. | ||
Même si c'est assez répétitif, c'est du metal moderne dans toute sa splendeur et la séparation en deux concerts permet aux moins audacieux de faire une pause. Et puis l'intégrale de Soundtrack, c'est classe. | ||
Clips pour la plupart excellents, backstage bien meilleur que d'habitude, ne manquent que des sous-titres et une vraie séance de répétitions, car celles présentées ne sont pas ultra-intéressantes... |
2005 fût l'année de In Flames. A moins que ce ne soit 2006 ? Attendez, ce serait pas plutot 2004 ? Rhôo, on ne sait plus avec eux, puisque chacune de leurs sorties est un mini-évènement. Tels des Rocco du metal, ils restent constants dans l'effort. Ce n'est pas par hasard qu'on devient meilleure vente, surtout dans un pays nordique, sachant que l'Europe du Nord est le berceau fécond du metal moderne et qu'il n'a aucune pitié pour les faibles. Ce n'est pas non plus un simple concours de circonstances qui amène un groupe à ouvrir pour Metallica (et à leur voler la vedette de temps à autre). Enfin, quand on voit leurs derniers clips, on se dit qu'In Flames doit quand même en avoir dans le pantalon autant que dans la cervelle pour qu'on leur confie de tels budgets. Un live de ces jeunes messieurs était donc d'autant plus attendu qu'on se doutait de la qualité potentielle - et rajoutons qu'ils ont une réputation de tueurs sur scène. Ils ont donc fait les choses bien, et si ce double DVD n'est peut-être pas le meilleur de l'année, vous pouvez au moins être sûr d'une chose : ça cogne. | |
Deux
concerts sont présentés ici, l'un beaucoup plus court que
l'autre, mais tous deux excellents. L'un a été enregistré
au Sticky Fingers, petite salle conviviale du genre capacité de
250 personnes mais 300 fans serrés comme des sardines (il y a donc
50 metalheads qui sont des substituts d'Isio 4). L'autre salle est le
célèbre Apollo Theater à l'Hammersmith, salle mythique
qui a vécu tant de grands moments metalliques... Le haut du panier
étant sûrement Iron Maiden, d'où grand moment lorsque
le chanteur prend son pied en hurlant "Scream for me Hammersmith
!". Et la foule de hurler. Enfin, elle continue de hurler, car elle
ne se tait pratiquement pas pendant les deux heures vingt de concert(s).
Il y a de quoi car le groupe ne lésine pas sur la sueur et le talent.
Ca joue extrêmement carré. Pas un atome de note qui dépasse,
les séquences de synthé parfaitement incluses, et un son
de guitares tuant, à la fois monstrueusement gras et très
précis. Le tout pourrait, je dirais même devrait être
froid. Il n'en est rien. Alchimie entre textes, refrains faciles mais
bien jouissifs ("but when I CLOSE MY EYES !!!"), public en transe
et énergie dévastatrice, résultat : c'est chaud bouillant.
La formule musicale pourrait lasser, mais les concerts sont courts, les
chansons aussi, et en plus les setlists sont au poil : intégrale
du "dernier album" (pourtant peut-être leur plus techniquement
complexe), bons singles bien envoyés dans les dents, reprise de
Pantera dédiée à Dimebag qui venait de mourir ainsi
qu'aux pauvres gosses tués dans une école de Désunion
Soviétique, tout est réuni pour s'éclater.
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Metal bien burné oblige, le traitement artistique prend la forme de l'écrin adéquat. Ainsi, si on peut dire que les deux concerts sont tout à fait regardables, vous n'échapperez tout de même pas au triangle amoureux flashes strobos / fumée / montage nerveux qui constitue le fonds de commerce des vidéos de metal depuis la nuit des temps. On n'a malheureusement pas trop le temps de s'attarder sur les musiciens, et c'est surtout dommage pour le batteur qui assure comme une bête de somme tout en donnant l'impression de ne pas forcer. Mais ça se laisse suivre. Coté son, on voit rapidement la différence entre les deux salles, particulièrement avec le 5.1 bourrin et un peu confus signé Tom Englund (l'équarisseur de Evergrey) : le Hammersmith Odeon souffre d'une reverb un poil trop grosse, tandis que le Sticky Fingers présente un son plus rapproché, forcément plus intimiste, mais en aucun cas plus propre. Dans les deux cas, la stereo est un peu plus conseillée que son homologue, surtout avec l'absence de spatialisation au niveau des synthés (encore le fumeux prétexte de ne pas trop choquer nos petits metalleux sensibles et purs comme l'agneau qui vient de naître ?). C'est vrai que la technique est un peu bancale, mais elle n'est pas non plus repoussante, et permet d'apprécier de facon tolérable la violente musique de nos gentils Suédois. | |
Comment
ça, gentils ? Vu le niveau sonore et les éructations, ce
doivent être des barbares satanistes violeurs de poules dont on
parle ici, non ? Ben pas du tout : une fois de plus, les bonus nous montrent
que souvent les metalleux les plus Viking sont dans la vie d'adorables
nounours, le genre à aider les vieilles dames à traverser
la rue. C'est ce que démontre sans peine le bonus principal, une
émission de télé "special In Flames" où
l'on revient sur leur tournée Escape, le tournage du DVD et leurs
clips. Les musiciens se livrent tour à tour, chacun plus humble
que l'autre, en particulier leur chanteur dreadlocké qui sourit
béatement pendant toute l'émission comme un gosse qui découvre
DisneyLand. Emission sympa donc, qui montre quelques bouts de chansons
sur des scènes très variées, et donc les clips. Rassurez-vous,
fans, vous les verrez in extenso, lesdits clips, et si les premiers ne
se demarquent pas beaucoup de leurs confrères de l'époque,
les trois derniers ont eu les faveurs d'un budget, et par extension d'un
soin particulièrement évidents. Notamment l'un d'entre eux
qui vous rappellera pourquoi ce groupe s'appelle "dans les flammes".
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Gros chevelus oblige, vous avez même un clip caché où de jeunes top models suédois, à la tenue inversement proportionnelle aux atouts mammaires, s'affairent lascivement autour des zicos prenant la pose macho. Le tout avec un flou digne de David Hamilton. Cliché ? Oui, mais deuxieme degré, pas de doute là-dessus. Quelques petits soundchecks supplémentaires, un joli coffret avec le CD live des deux concerts (dont un forcément coupé), et le tour est joué : pourquoi s'embêter à sortir des best-of quand on peut proposer une telle carte de visite, qui plaît aux fans tout en renseignant les curieux sur leur identité ? D'autant qu'on va vers une société où il faudra la montrer à tout bout de champ, alors autant la porter sur son visage. Délit de faciès : "vous avez vos papiers ? Chef, j'ai des individus patibulaires aux cheveux non règlementaires qui me disent qu'ils sont en feu ! Pardon ? Oui, je sais courir vite, pourquoi vous me demandez ça, chef ?".
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27 décembre
2004 - Hammersmith (Londres, Royaume-Uni) |
01.
Pinball map |
Anders
Friden - Chant
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Jesper Strömblad, Björn Gelotte - Guitare |
Peter
Iwers - Basse
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Daniel Svensson - Batterie |