Un bon best-of à crever de rire

Note globale


Techniquement un peu en-deça, le chant de Peter qui dérape

Editeur : Giant Electric Pea
Durée totale : 3 h 58

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Image        PAL

Les intros et outros spéciaux (16 min)
Making-of (30 min non st)
"Cookie cam" sur State of mine (9 min)
Préparation de la scène (2 min)
Galerie photo avec remix r'n'b de Capricorn (3 min)

La compression est digne d'éloges et la définition supérieure à Subterranea (normal), mais c'est pas encore ça, notamment le montage qui donne parfois dans le grand n'importe quoi..
Un stéréo très puissant niveau volume mais un peu "plat", et un 5.1 agréable, mais bien loin du DVD précédent.
Un best-of de presque toutes les périodes, avec énormément d'humour et quelques surprises fantastiques.
Aucun sous-titre mais de la déconnade par paquets de douze. Difficile de faire la fine bouche.

Attention, un point très important doit être clarifié pour comprendre la note ci-dessus. Pour aimer ce DVD, et plus globalement pour aimer ce groupe, il vous faut un SOLIDE sens de l'humour anglais. Si vous ne l'avez pas, barrez vous, enfoirés. Fin de l'intro. Passage au vrai texte. Zzzzap ! Crikey...
...Bien que n'ayant sorti le premier album qu'en 1983, les membres de IQ ont bien débuté ensemble en 1981... Celà fait donc 24 ans que ce vénérable groupe existe ! On n'a véritablement pas l'impression, tant leur discographie finalement pas trop fournie et leurs prestations scéniques font plus penser à un jeune groupe ! Sortis presqu'en même temps que Marillion, ils ne connaîtront pas le même succès, peut-être à cause d'une certaine inconsistence musicale et une complexité sombre que n'avait pas le quintet d'Aylesbury. N'empêche que la mort, les splits, les échecs n'auront pas eu raison du groupe de Martin Orford, et vingt ans plus tard il le prouve en se souhaitant un joyeux anniversaire en compagnie de fans, la plupart eux non plus pas de toute première jeunesse. Et tentant au passage de revisiter presque tout son répertoire, le groupe en a profité pour glisser des surprises, la moindre n'étant pas le retour au maquillage du chanteur Peter Nicholls !
Abandonnant son atroce marcel à trous, il revient à la "classe" (datée, certes) des premiers concerts, et le groupe de donner un véritable best-of avec l'enthousiasme des premières années, mais aussi - le maquillage y fait d'ailleurs penser - les problèmes de voix des débuts ! Peter Nicholls n'a jamais été un chanteur parfait, et là souvent, ça déraille. Les miaou faux du premier album reviennent, tout comme quelques pains de la part du batteur Cookie et du guitariste - et pourtant ces deux-là, ça faisait une belle paie qu'on ne les avait pas entendu se planter. On rajoute à celà une technique pas exceptionnelle, voire parfois trop limite au niveau de l'image, et on serait déçus de ce grand DVD best-of ultime. Sauf que, on l'a un peu survolé en début de chronique, ce live n'est pas vraiment ce qu'il semble être (et ce même si le prix assez haut donne l'impression contraire).
Eh non, cette double galette n'est pas une grande messe du rock prog somptueux et lacrymal : c'est une fête ! Une grosse déconnade, qui à aucun moment ne se prend au sérieux (sauf pendant un magnifique 7th house, parce qu'il le vaut bien), où les musiciens se permettent de complètement foirer l'intro de leur plus belle chanson (Capricorn) sous prétexte de bagarre, de faire mumuse avec des ballons lâchés par le public au lieu de vérifier leurs sauts de cordes, de lancer des speeches complètement à l'ouest juste avant des titres graves, bref de dé-co-nner. C'est essentiel de se mettre ça dans le crâne car toute votre perception de ce DVD en dépendra. La preuve ultime, c'est cette "première partie" constituée de The Lens, soit la première incarnation du groupe. Et on n'hésite pas à faire péter les perruques blondes et les robes de chambre en alu ! Cadeau vraiment sympa pour les fans qui redécouvrent ainsi le passé, les racines d'IQ - et en plus en 5.1 dans votre salon !

Tout le reste, ce n'est que fanfaronneries, et sens inouï du second degré. Le "backstage" est rempli d'éclats de rire, tout comme les "intros et outros" spéciales à mourir de rire - je vous laisse la surprise de Conchita MacBeth ! Vous ne trouverez pas grand chose de sérieux, d'essentiel au niveau technique ou artistique, mais juste de quoi prendre votre pied en compagnie de 5 loustics heureux d'être là. Alors bien sûr, certains regretteront ce manque de sérieux, cette absence de professionnalisme, mais on a déjà trouvé tout ça dans l'immense premier DVD du groupe, et gageons que Forever Live sortira bientôt avec les mêmes acquis; en attendant, quand on chante "joyeux anniversaire", c'est rarement pour pleurer - IQ l'a compris et c'est en passant des nuits blanches devant son moniteur que Martin Orford nous a concocté ce cadeau fait maison. Non seulement c'est l'intention qui compte, mais les cadeaux personnels sont ceux qui vont souvent le plus droit au coeur.

PS : J'avais jamais remarqué que le super petit jingle de GEP, c'était les premières notes de Last Human Gateway ! Bien ouej Martin !

15 décembre 2001 - The Mean Fiddler (Londres, Royaume-Uni)


01. Awake and nervous
02. The thousand days / The magic roundabout
03. Erosion
04. State of mine / Leap of faith / Came down
05. The seventh house
06. The narrow margin ("middle section")
07. Human nature
08. Capricorn
09. Just changing hands
10. Guiding light
11. Headlong
12. The last human gateway
13. Subterranea
14. Jet
15. Crazy horses
16. The wake
17. Sleep until you wake
18. Choosing a farmer (part 3)
19. Of tide and change
20. Mamma mia / Out of nowhere - Bonus


Martin Orford - Claviers, choeurs    
   Mike Holmes - Guitare, claviers
Peter Nicholls - Chant   
   Paul Cook - Batterie
John Jowitt - Basse, choeurs   
   Tim Esau - Basse
Tony Wright - Saxophone