DVD plus que correct techniquement, excellent documentaire, paroles et livret, et certainement un bon concert |
Note globale |
Je ne sais pas, je ne sais plus, je suis perdu. Je vais faire comme l'oiseau. |
Editeur
: Warner Music Vision
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Durée
totale : 2 h 52
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- (PCM) Image PAL |
Sous-titres
anglais sur interventions et paroles |
La scène a la mauvaise idée d'être souvent plongée dans une semi-pénombre. Et quand ce n'est pas le cas c'est Tim Booth qui va se réfugier là où il n'y a pas de lumière. Mais sinon la réalisation, le montage et quelques belles couleurs donnent un cachet très pro à ce live. | ||
On regrettera que le 5.1 ne spatialise pas un groupe semi-acoustique de 7 musiciens, mais heureusement le son global est très chaleureux et donne la part belle à un public fort bien défini. | ||
Il manque des explorations bizarres de la période Wah-Wah mais voilà une bonne setlist dans son ensemble. Enfin je pense. | ||
Les paroles, les interventions sous-titrées, des clips, et un documentaire excellent : à peu près tout ce qu'on aimerait retrouver dans chaque DVD live. |
J'aurais
voulu être un artiiiiiiiiiiiiisteuh !
Pour pouvoir faire mon numéroooooo ! (NDBaron
: Parce que là tu fais dans la sobriété peut-être
?)
Quand le Cessna 4 places bi-moteur se pose sur la piiiiiiiste
A Rotterdam ou à l'aérodrôme de Villers-en-Bièèèèèèèèèèère
!
Ah ! Le Blues du Chroniqueur ! Rien à voir avec ce que mon estimé confrère Jean-Philippe Haas de Progressia a récemment écrit... Encore que. Le principe est toujours le même : donner notre avis sur tout, même sur ce dont on a pas envie de parler. Et tenter par tous les moyens de faire un distinguo entre ce que l'on n'aime pas, et ce que l'on déteste. Etre honnête sans franchir la ligne du poitiquement correct. Etre payé pour délivrer un jugement adéquat (NDKaworu : Parce que t'es PAYE, enfoiré ?) sur un sujet dont on aura beau creuser les fondations, jamais on ne se sentira capable d'être en paix avec ses lecteurs ni soi-même. Et je ne parle pas d'horreurs dont on essaie de se débarasser façon "gauche-droite-gauche" de Kung-Fu Master, tel le live de Mickey 3D qui passe de 2/10 officiellement à 7/10 officieusement (ou l'inverse). Non, je parle de ces groupes devant lesquels on se sent tout simplement démunis. | |
James
en fait partie. Groupe semi-culte faisant de la pop tiers-acoustique aux
paroles intelligentes, il est la réponse britannique à R.E.M.
Et tant pis si les fans s'insurgent contre cette comparaison : même
les interviews desdits fans donnent l'impression d'avoir glissé
une galette de la bande à Michael Stipe. D'abord reconnu pour ses
gigs semi-improvisés et ses chansons passées en boucles
dans les campus (ça ne vous rappelle personne ?), puis ayant connu
la consécration et eu l'honneur de travailler avec le cultissime
Brian Eno, James pourrait, devrait, m'obligeationnerait à les aimer.
Et pourtant, mode honnête on et pseudo-journaliste off, je n'y arrive
pas. En studio, en live, et même en bootleg puisque mon premier
contact avec le septet de Manchester fût un excellent bootleg de
92 avec en prémice une version décapante de Born Of Frustation...
que j'adore d'ailleurs... Mais rien à faire : je n'arrive pas à
"capter" James et c'est pour cela que cet article est aussi
intéressant à écrire. Parce que je ne devrais pas
l'écrire.
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Le problème de James, c'est qu'ils n'ont que trois types de chansons. Les chansons à deux accords, les chansons à trois accords, et les chansons à quatre accords. Est-ce une boutade ? Pas le moins du monde. Comment alors faire une dizaine d'albums avec aussi peu de vocabulaire musical ? Eh bien... demandez à R.E.M ! Quelques leitmotivs rotondants, des refrains un peu plus punchy que les couplets et clairement destinés au live, une dymanique de groupe facilitée par l'architecture d'icelui (c'est plus facile de shunter un groupe quand on s'appelle James que quand on s'apelle les White Stripes). C'est sûrement l'une des raisons pour lesquelles James ne m'interpelle pas, mais après tout d'autres groupes possèdent ce défaut. Hein, Dochine ? En prime il ne s'agit pas d'un live lambda mais du concert d'adieu du chanteur Tim Booth (qui reviendra un an plus tard, mais bref...). Donc émotion, grosse setlist, public incandescent. Et DVD costaud signé Warner. | |
Et
c'est vrai qu'on ne pourra pas nier que chacun y met du sien, l'éditeur
comme le groupe. Les chansons se tamponnent presque à la queue
leu-leu, le bateur semblait ne pas pouvoir tenir plus de deux minutes
sans relancer la machine ; le chanteur est un pois sauteur à tendance
chihuahua cocaïnomane Desprogeseque, sa prestance vocale de très
bonne facture étant parasitée par quelques danses de Saint-Guy
frôlant les indicibles frontières du ridicule. Les musiciens
étant sept sur scène, on est d'autant plus intrigué
du relatif espace sonore - ici pas de mur du son, mais quelques échanges
de notes éparses par ailleurs jouées avec un rythme très
carré. Le public est évidemment hurleur et aux aguets de
la moindre erreur, de la moindre surprise, compatissant avec le bassiste
dont le matériel tombe en panne, dansant avec Tim Booth qui vient
les rejoindre dans les gradins, voire versant sa petite larme sur un Top
of the World émouvant et parfaitement exécuté.
L'image est plutôt belle, le son généreux, il y a
pléthore de tubes (dont Born), mais rien n'y a fait : après
une heure cinquante de concert, je n'étais toujours pas entré
en contact avec le groupe, d'autant que sur la fin une certaine fatigue
collective se fait sentir.
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Mais il est un domaine où le Baker chafouin se sent bien plus à l'aise, et ce quelque soit le groupe concerné, c'est un bon documentaire. Et il est évident que Warner nous en a concocté un. Sous-titré français (très bien d'ailleurs, nonobstant le faux ami producer / manager), donnant la parole à tous les membres, avec nostalgie, précisions techniques ou moqueries vachardes, voici exactement le genre de rockumentaire qui se laisse dévorer d'une traite. Peu importe que l'on aime le groupe ou pas, son énergie, ses galères, ses habitudes sont délicieusement racontées, le montage est simplement parfait, et même le rare Brian Eno donne de sa personne. On inclut trois clips plutôt bons, des bêtises cachées et qui font bien de le rester, un menu bien fichu, un joli livret, et on serait aux anges. | |
Reste donc le plus difficile : jauger de la pertinence de ce disque. Si on ne peut rien dire sur la forme, le fond vaut-il le coup? Impossible à dire. C'est même incroyable qu'une musique aussi simple me soit aussi impénétrable. A priori le concert est assez typique, avec une setlist piochant dans la majorité des albums (pas tous), quelques réarrangements et des blagues improvisées. L'émotion d'un adieu n'est pas aussi poussée que sur d'autres concerts du même genre, et le dernier tiers n'est pas aussi enjoué que le second, gros tubes de rappel ou pas. Mais dans l'ensemble, je suppose que les fans doivent avoir, ou vont grandement apprécier ce qui fait à la fois office de best-of, de testament et de beau cadeau. C'est ainsi sous l'emprise de la plus totale couardise que je ne peux délivrer qu'un 8 totalement objectif et dénué de tout sens critique. D'accord, d'accord, on n'est pas payés pour ça. Pas payés du tout. Au moins, James, bibi aura essayé : et vu la qualité du DVD, pourquoi ne vous laisseriez-vous pas tenter à votre tour ? ,
qui va finir par oublier comment on écrit un article de qualité |
7 décembre 2001 - Manchester Evening News Arena (Manchester, Angleterre) |
01.
Say something |
TIm
Booth - Chant
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Saul Davies - Guitare, violon |
Michael
Kulas, Adrian Oxaal,
Larry Gott - Guitare, choeurs
|
Mark Hunter - Clavier (oui, au singulier, l'autre c'est un NordLead alors...) |
Dave
Baynton-Power - Batterie
|
Jim Glennie - Basse, choeurs |
Andy
Diagram - Trompette
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