Bonne humeur, musiciens top, multi-angles sympa, et surtout concert inoubliable surtout si vous y étiez

Note globale


Concert trop court, son sympa mais qui aurait pu faire mieux

Editeur : Sony
Durée totale : 1 h 51

- (PCM)

Image        PAL

Préparations du show (8 min st fr uk)
Crédits (1 min)
Multi-angles (2) sur Bad Girls, Corner of the Earth, Little L, Virtual Insanity et Main Vein
Bonus CD-ROM avec QuickTime

Une réalisation solide, des noirs assez profonds (par moments seulement), un 16/9 bienvenu. Mais la définition se révèle un peu hésitante, surtout lors des séquences de flotte. Un peu tape-à-l'oeil, un peu au-dessus de ses prétentions, mais correct.
Une stéréo vraiment chouette : il y a une réverb naturelle très chaude, et tous les instruments sonnent divinement. Par contre le 5.1 est un peu décevant : le public est sympa sur les arrières, mais zéro spatialisation de synthé, chez Jay K, c'est très frustrant.
De bons morceaux, de bons musiciens, de bonnes parties de guitare et de basse, mais un concert soit raccourci, soit trop chiche, et aucun extrait de Return of the Space Cowboy qui pourtant donnerait d'enfer sur scène.
Si le documentaire est vraiment à la limite de l'inutile, et ce malgré la bonne humeur et les sous-titres, on appréciera le multi-angles, qui n'en est pas un mais donne la part belle aux doigts agiles. Quant au bonus avec Quicktime, moi vivant, jamais. Si vous voulez avoir d'autres pages sur ce site, préservez mon PC ! ^^

A ce qu'il paraît, il fait toujours beau en Italie. Et surtout à Venise. Les filles sont blondes, les glaces sont énormes, les tours penchent un peu, certaines rues se descendent en canot, on a deux-trois mafiosis dans les parages, des joueurs de foot camés, des hurluberlus qui parlent avec les mains, quelques fachos (ancien et nouveau modèle) et d'horribles chanteurs aux tifs bouclés qui auraient d'ailleurs mieux fait de le faire (la boucler). Mais il fait toujours beau. Dans le genre lieu commun, on peut parfois s'amuser, selon le niveau d'humour de votre interlocuteur. Mais il y en a un avec qui vous ne devrez sûrement pas échanger la moindre plaisanterie au sujet du soleil Italien, c'est le sympathique Jay K, alias Jamiroquai. Il devrait pourtant être content, vu que le résultat est comme on va le voir assez sympa. Mais rien n'y fera, chaque fois qu'il se repassera ce DVD, il se rappellera que ce soir-là, sous le donc très beau et très réputé soleil Vénitien, lui et ses musiciens se sont pris sur le coin de la gueule des trombes d'eau. Des hectolitres.
Pourtant tout partait bien. Pour eux comme pour nous : le public est chauffé à bloc, sympa, rempli de belles nanas (ni blondes ni fachos ni joueuses de foot, encore que pour les trois sujets il faudrait procéder à vérification), dans un cadre antique et beau. Et puis c'est un concert de Jamiroquai. Au cas où vous viviez dans une grotte, sachez que le petit bonhomme est responsable du revival funk le plus improbable et le plus sujet à engouement mondial et démesuré qui puisse être. A juste titre. Il a su mélanger le meilleur du rythme funk, des sonorités africaines, de l'héritage de Stevie Wonder et de la technologie moderne pour fonder une oeuvre discographique sujette à caution chez certains, mais haute en couleurs. Plein de peps, de danses bizarroïdes, de clavinet détruit, de percussions, d'accords parfois exagérément compliqués et de bonne humeur radieuse. Et le public Vénitien ne s'y trompe pas : ça danse tout le temps. Vraiment tout le temps. Brave public qui mérite tous les honneurs.
Car quinze minutes après le début du show, moîte et entraînant, tombe un rideau de pluie comme vous en avez rarement vu dans votre vie. Vous voyez le clip de "Congo" de Genesis ? Eh ben pareil. Sauf que là, pas question d'aller se sécher entre deux prises. Trente minutes durant, les cieux hurlent et tempêtent contre le lutin emplumé qui se donne à fond sur scène. La flotte ricoche sur le plancher de la scène, Jay manque plusieurs fois de glisser, les musiciens défient les éléments on ne sait comment (pauvre batteur !), les parapluies poussent comme des orchidées parmi le public qui rapidement les abandonne : le ciel est trop noir, la pluie trop dense, et l'ambiance trop chaude. Victoire de la musique. Une vraie, pas la sombre cérémonie funèbre limite vaudou (on ressuscite les morts sans leur laisser un SMS pour les prévenir) qui noircit le ciel (encore) de l'audiovisuel français. Le sourire toutes dents dehors, Jay savoure. Et nous dans tout ça ?
Eh bien déjà, sans même ouvrir la boîte, on déprime. Un live si court, c'est cruel. Pratiquement rien du second album qui était un incroyable maelström de sons, de rythmes et d'ambiances. Un titre en double (duo avec Beverly Knight). Pour le reste, asseyez-vous et profitez, ça vaut le coup. En effet, si la setlist est un peu trop axée sur les "tubes", il faut avouer qu'on passe un bon moment : la musique est jouée avec bonne humeur et talent, le petit gars chante pas mal et sourit tout le temps, le public suit. Techniquement, ça n'est pas mal non plus : 16/9e coloré et agréable (malgré une définition hésitante), son chaud. On regrettera que le 5.1, qui promettait d'être énorme, soit finalement très peu spatialisé, avec juste quelques cris du public derrière vous (faites gaffe, vous avez peut-être une blonde facho bouffeuse de glaces dans votre dos !!!).

Pour en avoir un peu plus, vous avez également des bonus. Ca tombe très bien, c'est leur but. Mais comme ils n'étaient pas obligés de venir, ils ne font que passer. Outre donc un second duo avec B. Knight (déjà présente dans le programme principal), on trouve un documentaire et un multi-angles. Documentaire ? Oui, enfin une featurette de huit minutes qui montre Jay en train de déconner avant le show et qui, après les grosses cylindrées, s'intéresse désormais de près aux avions. Intérêt moyen, que ce soit sous-titré ou pas. Par contre, le multi-angles est sympa. Ce n'est pas le truc habituel avec 5 angles différents, non, juste le choix entre le montage "normal" et un montage plus clinique, plus technique, plus efficace aussi, des différents musiciens en split-screen : très sympa. D'ailleurs sympa, on peut dire que ça résume bien ce disque : ce n'est pas parfait, mais ça fait bien bouger tous les muscles, oui, hmmm, ti ondules ton corps, ti es beau, ci pas vulgaire, et mainténant ti té touches !!! Oups pardon, j'ai perdu la tête (non, j'ai pas vu Suzette. Ceux qui y ont pensé, vous sortez !). Bref, gardons notre sérieux : ...... Euh non finalement, il tombe des tonnes de flotte qu'on sait pas comment tout a grillé sur place, tout le monde danse, on a un nain mal rasé avec des plumes de Sioux sur le crâne qui chante des "aiyééééhmmm" (la danse de la pluie ?), comment voulez-vous garder votre sérieux ? Vous ne pouvez pas. Achat conseillé donc pour ceux qui veulent se dérider. Et à propos d'être mouillé, j'avais bien une conclusion concernant une certaine personnalité politique, mais je préfère en rester là : on doit toujours rester classe, en toutes circonstances, et les musiciens trempés jusqu'aux os présentés ici en sont le meilleur exemple.


14-07-2006

2002 - Arena Di Verona (Vérone, Italie)


01. Twenty zero one
02. Canned heat
03. Bad girls
04. Corner of the Earth
05. Virtual insanity
06. Little L
07. High times
08. Cosmic girl
09. Main vein
10. Deeper underground
11. Alright
12. Love foolosophy
13. Love foolosophy (with Beverley Knight) - Bonus


Jay Kay, Beverley Knight - Chant   
   Derrick McKenzie - Batterie
Sola Akingbola - Percussions   
   Nick Fyffe - Basse
Rob Harris - Guitare   
   Dee Lewis, Valerie Etienne, Hazel Fernandez - Choeurs
Simon Carter, Matt Johnson - Claviers