Excellent concert plein de peps |
Note globale |
Image trop vidéo, reverb sur le chanteur, bonus moyens |
Editeur
: Columbia
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Durée
totale : 1 h 46
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- (PCM) Image PAL |
Biographie |
Un image tout à fait correcte et regardable mais qui manque de définition et d'éclat. La réalisation est très bonne cependant. | ||
La piste stéréo est excellente, très punchy, le 5.1 lui met très en avant le public et est véritablement immergeant mais la réverb sur le chanteur est bien trop forte. Dans les deux cas, malgré les imperfections, ca pulse bien. | ||
Des classiques, du nouveau, on ne s'ennuie pas une seconde même si bien évidemment le set reste grand public. | ||
Une petite biographie pas terrible et quelques photos zoomable d'une qualité plus que satisfaisante. |
La classe ! La baffe ! Le sourire tout du long ! Quand on insère un DVD pour checker et qu'on a du mal à l'éjecter, c'est qu'il contient du tout bon. Pourtant, sur le papier et d'après des rumeurs, cette réunion de Journey aurait pu être un désastre. Combien de vieux groupes FM tombés dans l'oubli ont-ils voulu survivre à tout prix, à grands renforts de ballades mielleuses et de concerts mous pour couples quarantenaires amateurs de slows ? Où est passée la fougue des Foreigner, Boston et autres ? Eh bien, surprise, elle est là, à l'intérieur de cette petite galette argentée qui va vous faire danser devant le téléviseur. | |
Le
principal problème d'une réunion de Journey, c'est le chanteur.
Remplacer Steve Perry, sa voix haut perchée et ses notes tip-top,
n'était pas chose aisée. Ne vous inquiétez pas, calmez-vous,
insérez le DVD et fermez les yeux : Steve Perry est dans le DVD,
ou peu s'en faut. Son remplaçant, Steve Augeri, l'imite vraiment
bien. Vocalement, et même au niveau de la prestance, il n'a pas
grand chose à envier à son illustre prédécesseur,
et se fond dans toutes les anciennes chansons avec une aisance confondante...et
ce dès le premier (et très attendu au tournant) titre. Physiquement
par contre, rien à voir : il partage avec Perry la chemise ouverte
sur torse poilu et le futal moule-burnes en plastique, mais il a la tête
et la chevelure de Rob Sowden !
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Le problème du chanteur étant réglé, et de fort belle manière, on ne s'attendait pas à un plus. Eh bien nous en aurons deux ! Jonathan Cain reste fidèle à lui-même, avec son synthé pourri posé sur son piano à queue trafiqué, sauf qu'ici il chante ("gueule comme un putois" serait plus approprié) et se permet même de toucher de la guitare. Ross Valory a physiquement très mal vieilli, il ressemble au bassiste de Threshold, à eux deux ils ont la tête de l'emploi pour reformer le cartel de Médéline. Mais les deux autres, attention, c'est du concentré de talent. Tout d'abord, le batteur remplaçant le doué mais molasson Steve Smith n'est autre que Deen Castronovo. On se demande encore ce qu'il vient faire dans un groupe comme Journey, mais peu importe, c'est tant mieux : il joue superbement, de façon très spectaculaire, donne une énergie formidable à tous les titres, possède dans les ballades un son de rimshot monstrueux, et, tout comme le batteur de Paradise Lost, il chante avec une bonne humeur permanente qui fait plaisir à voir. Plus jeune de quinze ans que les autres musiciens, il emmène le groupe vers des sommets d'efficacité - certes la batterie Dave Weckl-esque des tous premiers albums est très très loin derrière, mais ici nous parlons de rock FM, ou arena rock, dans toute sa splendeur. | |
Et
puis il y a Neal. L'ex guitariste de Santana, qui arborait dans les années
70 une moustache ridicule et une coupe afro-affreuse, ressemble désormais
comme deux gouttes d'eau à Bruce Springsteen. Et il a la classe.
La grande classe. Visiblement ému d'avoir pu reformer le groupe
(voir la fin du concert, un Faithfully très lacrymal et magnifique),
le guitariste se fait mordant en rythmique comme jamais il ne l'a été,
aux frontières du hard FM; et quand il est en solo, c'est une grande
leçon de musicalité. Ce n'est pas par hasard que l'inévitable
(euh... mais si mais si ! ;-) solo de guitare intervient après
seulement deux chansons : ca devrait être ridicule et d'une prétention
sans bornes, c'est simplement court, pas saoûlant, beau, léger,
extraordinaire et ca se fond dans le titre suivant comme un chocolat chaud
sur une poire glacée.
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Manquant de bonus - mais en avait-on REELLEMENT besoin ? - et d'une image 16/9 qui lui aurait conféré un cachet "moderne classe", ce live est une pure réussite de bout en bout, et comme ce n'était pas gagné d'avance, la surprise est d'autant plus grande. En revanche on ne peut qu'avoir un goût amer en pensant à Steve Perry, ce pauvre Steve qui a porté le groupe pendant toutes ces années, et qui désormais n'est plus dans le groupe, malade (il semble aller mieux et rechante, aux dernières nouvelles), et remplacé par un clone à qui on fait une ovation (le problème, c'est qu'il le mérite, le chameau !). Pauvre Steve, qui se voit éjecté par quelqu'un de vraiment doué, ce qui est toujours mauvais pour le moral... Un live à s'offrir rien que pour se rendre compte que tous ses musiciens avaient raison de croire, envers et contre tous, à Journey. |
Décembre 2000 - Las Vegas |
01.
Separate ways (Worlds apart) |
Steve
Augeri - Chant
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Neal Schon - Guitare, choeurs |
Jonathan
Cain - Claviers,
guitare, choeurs
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Deen Castronovo - Batterie, choeurs |
Ross
Vallory - Basse, choeurs
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