Des bribes d'interview passionnantes, la beauté fulgurante de la musique |
Note globale |
La mise en images franchement pas heureuse, la trop courte durée, la merdouille de la piste stéréo |
Editeur
: Pioneer Artists
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Durée
totale : 0 h 54
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- Image NTSC |
Rien |
On sent qu'il y a eu du travail, et tout est très fluide, pas un seul plan "cut", mais le grain vidéo a cassé un carreau pour s'inviter, et surtout à hésiter entre vrai "live en playback" et scènes de cul, on baille. | ||
Peste ou choléra ? La stéréo est pas trop mal mais passe en mono au milieu du concerto, le 5.1 n'a pas ce souci mais n'est pas non plus transcendant, bien que n'ayant pas de défaut majeur. On aurait aimé un DTS totalement fou, là c'aurait été digne d'un DVD Pioneer. | ||
Bon, c'est une note extrêmement difficile à donner. Musicalement c'est éblouissant, je ne le répèterai que trop peu, mais c'est trop court. Niveau ajout du DVD, seules les bribes de documentaire sont intéressantes. A moins que comme moi vous aimiez les rousses de 40 ans nymphomanes, mais là n'est pas le sujet. | ||
Kamen étant un peu le Beethoven du XXème siècle, je me permettrai donc cette inoubliable citation du maître : "COMMENT ?". |
Les artistes les plus intéressants sont bien souvent les plus rares. Michael Kamen fait partie de ceux-ci. Souvent décrié, voire haï par ses "compères" de la musique de film, à qui d'ailleurs il rendait souvent le compliment, peu apprécié de certaines stars du classique à cause de tares impardonnables (il joue du rock, il est presque autodidacte, il a sorti des disques de variété, euargh, mais quelle catastrophe !), Michael était un compositeur / arrangeur / pianiste-hautboïste apprécié uniquement de deux catégories : les amoureux de belle musique sans oeillères, et les stars qui ont déjà bossé avec lui. Vous voulez la liste ? George Harrison, Tim Curry, Queensrÿche, Kate Bush, Eric Clapton, Metallica, Pink Floyd, Bryan Adams, Aerosmith, j'arrête là et c'était de mémoire sans réfléchir. C'est dire le pédigrée du gars, unique au monde, avec un coeur gros comme ça (mais, tout comme son comparse Danny Elfman, une gueule également grande comme ça qui lui a causé quelques soucis), et qui nous a quitté largement trop tôt, en pleine gloire, terrassé par ce putain de crabe qui évidemment ne pouvait pas s'attaquer à Raphaël ou Paris Hilton. Sa mort soudaine a peut-être soulagé certains, gênés par ce personnage hors-normes qui leur faisait de l'ombre, mais une chose est sûre, et ce n'est absolument pas par démagogie et encore moins par fanatisme que je l'écris : il nous manque, ce con ; encore, beaucoup, tous les jours. | |
Et
au "milieu de sa carrière", alors qu'il venait de fermement
établir sa... euh, sa carrière (WIN !) de compositeur de
B.O. avec deux gros succès - L'Arme Fatale (avec ses copains Eric
Clapton et David Sanborn), et le 007 "Permis de tuer" (B.O.
extrêmement controversée, comme le film d'ailleurs, perso
j'adore les deux), Kamen s'est offert un album "sérieux"
où il pouvait donner le meilleur de lui-même (il le refera
dix ans plus tard avec son éblouissante symphonie pour l'an 2000).
Concerto for Saxophone, le disque, est un mini-pavé d'une qualité
si haute que, quinze ans plus tard, on n'en finit par de la regarder monter,
à chaque écoute, chaque découverte de nuances délicieuses.
Un concerto pour orchestre et saxo soliste (le génial Sanborn)
en trois mouvements fabuleux, plus quatre instrumentaux classico-pop entre
Mike Oldfield et Chick Corea Elektric Band, qui sont devenus des références
absolues de bon goût, et enfin un extrait de Brazil à vous
mettre la chair de poule. Et à l'époque, disons un tout
petit peu après la sortie du disque, Pioneer Artists a sponsorisé
un mi-live mi-documentaire sur ce petit disque pas forcément connu
mais qui, on va y aller franco, est un des grands indispensables de toute
discothèque qui se respecte.
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Malheureusement, vous connaissez déjà la règle de ce site, nous ne sommes pas ici pour parler de la musique pure, mais bel et bien également de ce qui l'entoure. Et si l'unique existence de ce DVD, l'un des seuls témoignages vidéos du grand Kamen disponibles, suffit déjà à combler de joie les fans, il faut avouer que nombre de défauts ont été commis. Avant tout, précisons que seul le concerto, donc les trois mouvements, sont disponibles, cependant vous entendrez de larges extraits des autres titres (assez pour vous donner envie de vous jeter sur le disque) commentés entre autres par les musiciens ayant aidé Michael dans sa conception, comme Ray Cooper, George Harrison (qui n'est pas sur le disque, c'est rigolo), et David Gilmour. Il y a bien Eric Clapton marqué sur la jaquette, et vous en verrez un solo avec son style de main droite inimitable, mais il ne dira pas un mot : il faut dire qu'en 1991, Clapton n'avait peut-être pas vraiment envie de parler, surtout que les instrumentaux joués par les dieux de la gratte sus-cités sont dédiés à la... famille de Kamen. Une famille qu'il nous présente en partie, notamment sa cadette Sasha, qui est un des plus adorables bouts de chou qu'on puisse imaginer, et qui lui permet de nous apprendre comment il a composé les thèmes principaux : c'est drôle, ça paraît très simple, c'est délicieux, c'est bien trop court mais c'est exactement ce qu'on attend d'une interview sur un DVD musical. Eh oh les autres artistes, c'est à vous que je m'adresse ! | |
Le concerto, maintenant. Visiblement, le réalisateur n'avait qu'une envie : filmer du cul. En effet, ce n'est pas hasard que ce DVD est classé dans la catégorie clips, et pas live : le son est celui du disque, et les images sont des clips entrelacés avec des bouts de Sanborn et d'orchestre. C'est parfois mignon, comme ce début du premier mouvement avec les oiseaux, qui ne fait que magnifier cet éblouissant départ, mais en plein milieu, nous avons des nichons. Sans aucune raison. Pire : le second mouvement, où une femme de 40 ans fantasme sur un jeunot. Ca dérape rapidement et, toison au vent et croupe relevée, elle nous prouve que la femme à la quarantaine peut être magnifiquement incendiaire. Mais c'est totalement gratuit et hors-sujet, assez pour en gêner certains et surtout certaines (un détail cependant : le rapport musique/coït se rapproche TRES fortement du Basic Instinct de Jerry Goldsmith sorti... un an plus tard ! Coincidence ?). Si le tout n'est pas hideux, il faut avouer qu'on est très frustrés de ne pas avoir un VRAI live. Côté images, c'est donc très moyen, mais il reste le son... et là aussi, ce n'est pas parfait. Le 5.1, car 5.1 il y a, possède une très jolie réverb mais très, trop peu de spatialisation, pas assez pour que les fans se jettent sur ce disque. Et les autres alors, ceux qui ont la chance de ne pas encore être sous le charme et s'apprêtent à le découvrir, ils pourraient acheter le DVD, au moins auraient-ils le concerto à défaut des autres titres ? Non. Non tout simplement parce que la piste stéréo est foireuse : à 35 min. 32, elle passe... en mono !!! Scandaleux, surtout pour un DVD sponsorisé par Pioneer ! Donc si ceux qui comme moi regrettent amèrement la disparition de Kamen seront toujours heureux de tomber sur des images du maestro fou au travail, ce DVD n'est pas vraiment à la hauteur de ce qu'on pouvait en attendre ; ce qui n'est pas une raison pour ne pas vous offrir le CD correspondant, qui sera j'en suis certain un des futurs grands joyaux de votre collection.
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1990 / 1991 |
01.
Concerto for Sanborn and orchestra part 1 |