Super prestation, son et image excellents, beaucoup d'humour, public aux anges, et quel spectacle ! |
Note globale |
L'acte III en double, le prix, pas de sous-titres, ca chante un peu moyen... |
Editeur
: Sanctuary
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Durée
totale : 2 h 39
(acte III compté une seule fois) |
- - Image PAL |
Documentaire
(33 min non st) |
16/9 tout du long. Le documentaire est un peu flou, la définition est faiblarde. Le show en revanche est absolument parfait, sauf le dernier titre où la compression fait ce qu'elle peut, c.a.d. des carrés de 10 centimètres de côté. A part ces quelques minutes, une image somptueuse. | ||
La stéréo est parfaite, le DTS et le 5.1 sont par contre en-dessous de ce qu'on espérait (peu de spatialisation, effets sonores pas à la hauteur de l'image). Le DTS est bien plus précis que le 5.1 mais manque de basses. Ca reste quand même du bon boulot. | ||
Un vrai best-of du groupe, enfin, avec un son énorme, du tube par paquets de douze et un public halluciné. Rien à redire, si vous devez posséder un seul disque de Kiss, c'est celui-ci. | ||
Un making-of intéressant, bien dans l'esprit du groupe ("c'est génial, nous sommes des Dieux..."). Hélas non sous-titré, ce qui est indigne d'un produit de luxe comme celui-ci. Et puis le même concert présent sur deux DVDs différents, bof bof quoi... |
Groupe cultissime partout dans le monde... sauf en France, où on n'a pas encore compris le second degré, Kiss a toujours voulu être le plus gros groupe de hard rock du monde. Et si en matière de compos de qualité et de ventes, ils ne sont pas aussi énormes que Lica ou Maiden, ils ont toujours proposé le plus grand show. Musiciens qui s'envolent, bains de sang, feux d'artifice, décors, tout y passe, tout est flamboyant, tout donne dans le glam le plus pur, tant qu'il y a des paillettes, du maquillage et le torse poilu à volonté du chanteur. | |
En
s'acoquinant avec un orchestre symphonique, Kiss n'a bien évidemment
rien inventé. On peut même trouver bizarre qu'ils aient attendu
aussi longtemps pour utiliser une formule pourtant éprouvée
(je dirai même : éculée au vu de sa surexploitation
récente). Mais, pas bêtes, les 4 outrageux maquillés
ont misé autant sur des arrangements symphoniques flamboyants (normal)
que sur la mise en place du plus grand spectacle du rock. Oh, ce DVD n'est
peut-être pas LE plus grand show rock de l'histoire... mais vous
pouvez être certains qu'il se situe en très bonne place.
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Le show se divise en trois parties distinctes toutes plus affriolantes les unes que les autres. Tout d'abord, 6 titres joués par le groupe seul. Le spectacle est total dès les premières notes : mise en scène baroque, musiciens poseurs comme pas deux, scène gigantesque, lumières chatoyantes, 35.000 personnes dont pas mal de gamins, de cinquantenaires, de gens maquillés, de banderoles... et des tas et tas de jolies filles dansantes et pas habillées en tailleur Chanel, vous pouvez me croire ! La qualité d'image est exceptionnelle, et la réalisation très très nerveuse mais en fin de compte pas trop, car il y a tellement à voir dans tous les sens ! On ne s'attarde jamais, on passe d'un musicien à la foule, d'un effet spécial à une jeune fille lascive, dans une folie rock bienvenue. 6 titres, ca parait court mais ca permet de poser les jalons, pour les gens qui ne connaitraient pas le groupe (ca existe ?) : seuls, ils assurent déjà à mort. Et on notera la présence étonnante et jouissive de Psycho Circus. | |
Vient
ensuite un second petit set limite acoustique, avec un ensemble limité
de cordes et un piano. Beaucoup de ballades, dont Beth où Peter
Criss chante parfois très, très faux. Mais, d'une façon
plaisante, le public le soutient, sacré public qui connait les
paroles par coeur, même les gamines de 6 ans ! Ces cinq petits titres
sont un délicieux en-cas mélodique chargé de nous
préparer pour le reste...car ensuite, lorsque l'orateur hurle "you
wanted the best...you get the best !" et que des dizaines de kilos
de confettis sont lâchés sur le public déjà
bien chauffé, on est partis pour cinquante minutes de folie furieuse.
Ca bouge dans tous les sens, ca crache le sang, ca chante parfois n'importe
comment, l'orchestre entièrement maquillé (!) est visiblement
déchaîné, les nanas du public se retiennent de sortir
les nénés, et lors des deux dernières chansons, tout
le monde devient complètement fou : d'abord un hymne disco mondial,
puis un lâcher de confettis et explosion de scène tellement
mythique que les pauvres caméras numériques n'arrivent même
pas à filmer correctement devant la pluie colorée qui s'abat
sur elles.
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Bien entendu, un petit concert intimiste comme celui-ci ne s'est pas fait tout seul. Le premier DVD montre donc la préparation de la musique en même temps que du show, avant le troisième acte seul (le second DVD, lui, reprend le concert en intégralité, ca fait un peu double emploi mais bon...). Et on voit que, comme dans le cirque, il en faut des heures de répétition pour épater le public. Le milieu du documentaire nous donne d'ailleurs les chiffres : c'est étourdissant. Une telle débauche de moyens pour un groupe comme Kiss, voilà qui va sûrement dégoûter certains musiciens jaloux. Mais les 4 membres de Kiss sont de grands pros, et on le voit et l'entend aux commentaires pertinents (bien que trop autocongratulateurs) sur le documentaire. A noter que sans maquillage, Tommy Thayer ressemble pas mal à Roger Waters ! Le plus drôle est bien sûr la séance de maquillage de l'orchestre : preuve absolue du respect que les musiciens ont pour le groupe, car qui aurait dit, voilà à peine dix ans, qu'un orchestre au grand complet aurait osé pareille folie ? | |
Mais ils l'ont fait, au nom de l'humour, du spectacle et de la bonne humeur. Qu'on soit bien clairs : malgré leur côté grand-guignol (sang vômi sur la scène et autres douceurs pseudo-sataniques), les Kiss sont là pour vous faire danser, et vous en mettre plein les yeux. C'est une troupe de cirque, avec les clowns et les acrobates : non seulement ils méritent le respect si on les prend de cette façon, mais ils ont tout fait pour que ce DVD, dôté d'une technique irréprochable, vous donne dans votre salon toute la chaleur humaine qui a émané de 35.000 chanteurs, buveurs, danseurs et hurleurs de Melbourne. Et croyez-moi, pour faire la fête, les Australiens ne sont pas les derniers. Et vous ? |
28 février 2003 - Melbourne (Australie) |
01.
Deuce |
Paul
Stanley - Chant,
guitare
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Gene Simmons - Basse, chant |
Peter
Criss - Batterie,
chant
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Tommy Thayer - Guitare, choeurs |
Caroline
Almonte - Piano
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David Campbell - Direction d'orchestre |
The
Melbourne Symphony Ensemble & Orchestra - Cordes, cuivres
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