Nouveaux titres bien joués, ambiance chaleureuse, les reprises de BO |
Note globale |
Les titres de Dire Straits, trop court, transfert VHS tel quel |
Editeur
: Universal
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Durée
totale : 1 h 34
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Image PAL |
Livret avec les paroles |
D'habitude je donnerai 6 vu le transfert VHS tel quel mais je trouve qu'on y a gagné une grande chaleur des couleurs qui, ô stupeur, ne bavent pas ou si peu. La définition est également satisfaisante, en revanche il reste des blancs brûlés. | ||
Un simple stereo avec beaucoup de chaleur mais des mediums trop imposants par rapport aux pauvres basses bien esseulées... | ||
Un bon "début de carrière en live", si si. On regrettra deux titres de Dire Straits qui font franchement tâche, pour rester poli. | ||
Un livret avec les paroles, c'est tout. On ne va pas mettre zéro, mais on aurait tout de même préféré les paroles en sous-titres optionnels... |
Rarement on aura vu un concert aussi équivoque. Pourquoi avoir placé ce titre dans la catégorie Blues / Jazz ? Simplement parce qu'il s'agit du premier concert solo de Knopfler, pour son cinquième album, le premier chanté, un album empli de tournures bluesy, laidback et Gaëliques. Une petite merveille du genre qui n'a plus rien à voir avec les Dire Straits, groupe déjà dissous depuis longtemps à cette époque-là. Nul doute que beaucoup ont acheté la K7 vidéo, à l'époque, pour retrouver la magie de la gratte à Knopfler sur des vieux titres de Dire Straits. Or, vous le verrez, il y a au sein même du concert un immense fossé entre les rares titres connus, que Knopfler se force à jouer sans aucune vie, et les nouveaux titres solo qui méritent largement notre attention. | |
Knopfler
s'est fait accompagner pour cette soirée à Londres, intimiste
de par la nature de la salle, par des musiciens hors-pair qui ont autant
à voir avec le son "connu" de Dire Straits que Dan Ar
Braz avec Marduk. Parmi eux, un invité de taille : Sonny Landreth,
génie du bottleneck, au son gras comme une tranche de chorizo et
qui, s'il nous sort une fausse note absolument abomifreuse, nous enchante
tout le reste du temps (trop, trop court hélas). On retrouve aussi
les musiciens qui, dix ans plus tard, sont véritablement devenus
le second groupe de Mark (Bennett, Cromwell, Worff), et l'indéboulonnable
Guy Fletcher. Petite surprise qui rajoute au côté intimiste
: un joli quartet de cordes, pas envahissant, même limite timide.
Les musiciens sont très appliqués, remplis de feeling, par
contre ils ne débordent pas d'un enthousiasme fou (le temps d'Alchemy
est très loin derrière). Si vous cherchez du rock à
l'état brut, disons-le clairement, vous allez vous ennuyer, c'est
bien pour cette raison que ce concert est placé dans la catégorie
Jazz/blues, car c'est ce qu'il est !
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Passons sur les titres solo, ils sont bien exécutés, parfois avec coeur, mais le groupe n'a pas le recul nécessaire pour les remanier et les transcender - vivement le prochain DVD live avec 3 albums et huit ans de plus derrière eux (et sans Je Suis Désolé, la seule mauvaise chanson, pour laquelle il fait bien d'ailleurs). Les deux premières renditions de Dire Straits sont franchement pénibles. Walk of life n'a jamais été un titre fantastique, et là avec un Knopfler qui ne bouge pas et sussure des paroles sans vie, un orgue roboratif et, attention coeurs fragiles, Paul Franklin qui recommence à mettre quatre couches écoeurantes de pedal steel liquoreuse, on n'a qu'une envie : que ca passe vite. Pareil pour Romeo & Juliet, chanson trop personnelle et trop jouée (en plus le solo n'a pas le niveau d'antan). Surprise, Brothers in arms, réarrangée, morbide et subtile, passe bien mieux. Non, là où Knopfler a fait fort, c'est qu'il s'est souvenu que sa carrière solo avait commencé en 1983, et à part le classique Going Home, on a droit à une petite reprise adorable de Last exit to Brooklyn, merveilleuse surprise inattendue, et un magnifique, planant Father & Son avec les deux demi-Dieux de la musique celtique, Liam O'Flynn et Donal Lunny. Un petit délice. | |
Ce
concert donc joliment troussé, mais souvent vendu comme ce qu'il
n'est pas (d'où des critiques généralement négatives),
est d'abord sorti en VHS, et ne vous leurrez pas : ce DVD en est une copie
conforme. Aucun bonus à se mettre sous la dent, que dalle, un son
stereo (très propre cependant), seule l'image bénéficie
du transfert digital, les rouges et bleus profonds bavant beaucoup moins
que sur bande. On achètera donc (ou pas) ce disque uniquement pour
son contenu brut. Ah si, une petite chose : les paroles, qui sont incluses
dans un livret. C'est très bien, par contre on aurait quand même
pu les mettre en sous-titres optionnels à la place -> preuve
qu'on a bien affaire ici à un transfert VHS pur et dur.
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Les fans de Dire Straits ne seront pas aux anges et ca se comprend bien, surtout qu'à l'époque ils étaient le coeur de cible de ce produit. Mais depuis, Knopfler a quand même sorti trois autres albums solo, au style bien différent de son ancien groupe; ce sont uniquement les amateurs de ce Knopfler seconde génération qui seront intéressés ici. Et c'est à croire que les quelques relicats du passé ont été mal joués à dessein, pour rompre complètement avec l'ultime monotonie qu'ils engendraient (Mark l'a dit lui même). On prendra donc ce petit live, sympathique car sans aucune prétention, comme la renaissance d'un artiste passé de l'autre côté d'une barrière; et si le prochain DVD sera sûrement d'une autre trempe niveau technique, il y a fort à parier qu'artistiquement il sera très similaire. Et franchement, tant mieux. |
1996 - Londres (Royaume-Uni) |
01.
Darling pretty |
Mark
Knopfler - Guitare,
chant
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Richard Bennett, Sonny Landreth - Guitare |
Jim
Cox, Guy Fletcher
- Claviers, choeurs
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Glenn Worf - Basse, choeurs |
Chad
Cromwell - Batterie
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Paul Franklin - Pedal steel |
Jools
Holland - Piano
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Donal Lunny - Bouzouki |
Liam
O'Flynn - Uillean pipes
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Sean Keane - Violon |
Martin
O'Connor - Accordéon
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Electra Strings - Quartet de cordes |