Led Zeppelin - DVD
Unique témoignage live presque anthologique |
Note globale |
Image très faible, impros parfois trop barrées |
Editeur
: Warner Music Vision
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Durée
totale : 5 h 06
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- - Image PAL |
Clip
officiel de Communication breakdown
Clips de tournée sur Over the hills and far away et Travelling riverside blues, clip du Knebworth 1979 Conférence de presse à New-York sous-titrée (3 min) Interview au Old Grey Whistle Test sous-titrée (4 min) Titres bonus joués à divers émissions radio : Denmark's Radio, Tous En Scène, Super Show et Down Under |
On s'y attendait : les archives, sur pellicule qui plus est, sont totalement inexploitables telles quelles. Donc on use et abuse de ralentis, d'inserts d'images amateur, de pompes sur d'autres shows etc... La qualité est cependant variable (le show de 73 est excellent) mais globalement c'est peu flatteur. | ||
La richesse et la profondeur du son sont exceptionnelles, compte tenu du caractère quasi-pirate du matériel. Led Zep n'aura jamais aussi bien sonné. Par contre attention en 5.1 à la spatialisation carrément radicale... | ||
Une belle anthologie avec de nombreuses choses : epics, sets acoustiques, variations blues, solo de Bonzo, bref tout ce qui a fait la légende du groupe. | ||
Pas assez d'interviews, bien évidemment, mais on s'y attendait vu que chacun, Page en tête, n'étaient pas spécialement bavards. Restent des extraits d'émissions télé et des clips en super 8 amateurs plus nostalgiques qu'autre chose, mais qui font très plaisir. |
Disons-le tout net, il n'y a que deux sortes de gens pour ce DVD : ceux qui s'en foutent et ceux qui l'ont déjà acheté. Groupe mythe parmi les mythes, Led Zep donnait des prestations scéniques diaboliques, grandes messes du hard'n'blues décadent, où la richesse de leurs capacités explosait. Malgré celà, en live, Led Zep est par excellence le groupe maudit. Aucun live digne de ce nom pendant trente ans, et d'un autre côté des tonnes de pirates d'une excellente qualité. Warner devait donc réagir et a fait très fort : un triple CD live, How The West Was Won, au son somptueux, et un double DVD rétro-live contenant des concerts différents. Les fans se sont jetés dessus malgré le prix exhorbitant pour un double DVD et se sont régalés à voir enfin leur groupe fétiche dans une bonne configuration (le DVD "The song remains the same" étant si mauvais que Page lui-même le renie). |
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Si
vous ne connaissez pas le système d'impro, de jam, d'extension
de morceaux, vous allez vous rattraper : Led Zep, ce n'était que
ca. A la rigueur prodigieuse de leurs albums studio, ils préféraient
la folie de la jam live, partant sur une base pour arriver à autre
chose. Les morceaux des premiers albums doublent, triplent, quadruplent
de longueur, laissant Page s'en donner à coeur joie à la
guitare dans de très (parfois trop) longues impros blues-heavy
qui laissaient les hommes pantois et les femmes languissantes. John Paul
Jones, le plus discret des quatre, traîne ses pattes d'eph' sur
toute la longueur de la scène en ne jouant qu'aux doigts et presqu'exclusivement
au milieu du manche, et Gonzo, derrière, martyrise sa batterie,
sort des plans de fou, quitte parfois à déraper.
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Plant, lui, vit la musique avec ses camarades (comme ca change du cliché du chanteur prog qui quitte la scène au moindre solo !), aboie, hurle, sussure, se trémousse, envoûte, déraille, exulte. Qu'on se rassure, le mythe de la prestance de Led Zep n'est pas qu'un mythe, on le retrouve enfin ici, mais bien sûr pour l'apprécier, il faut aimer le rock'n'roll. Si vous avez baillé pendant le film Presque Célèbre, barrez-vous, c'est pas pour vous. Si pour vous seules les chansons comptent, pareil, ne vous donnez pas la peine. | |
Moi-même,
je ne suis pas un grand fan du Zep, et je retrouve dans ce DVD ses défauts
et ses énormes qualités : il n'y a pas tromperie sur la
marchandise, le produit présente bien le groupe fidèle à
lui-même. On aurait pu craindre une récupération commerciale,
mais n'oublions pas que Maitre Page est derrière cette sortie,
et le vieux briscard ne laisse pas sortir n'importe quoi. Les bonus par
exemple sont assez peu nombreux mais montrent bien la hype qu'il y avait
autour du groupe à cette époque, et si l'image a très
mal vieilli, le son reste intemporel : celui des guitares comme celui
des hurlements des fans.
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Un beau résumé d'un groupe fou et trop tôt sabordé, avec un son comme vous ne l'avez jamais entendu, une image d'époque très laide mais qui met bien dans l'ambiance, l'essentiel des titres incontournables, des solos à ne plus savoir qu'en faire, du DTS, des menus intéressants, un packaging sympa, et la magie du rock'n'roll qui s'en échappe par tous les pores. |
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1970 - Royal
Albert Hall (Londres) |
01.
We're gonna groove
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Jimmy
Page - Guitares
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Robert Plant - Chant, harmonica |
John
Bonham - Batterie, percussions
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John
Paul Jones - Basse, claviers, mandoline
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