Deux excellents concerts, complémentaires, d'un âge d'or, générosité de la setlist |
Note globale |
Technique qui a beaucoup morflé, réalisation hyper-plate |
Editeur
: WDR Fernsehen
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Durée
totale : 3 h 08
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- Image PAL |
Interview d'époque avec une ultra-jolie blonde à l'accent Panzer (6 min non st) |
De la définition de VHS pro mais mal conservée, avec une réalisation bien trop formatée et trop sage. Rien de rhédibitoire mais limite. | ||
La stereo est plutôt plate. Le 5.1 est complètement artificiel et souffre d'un écho bien trop fort, comme prévu, mais il s'avère à la longue bien plus agréable qu'il n'y paraît, et votre caisson va exploser. Pour les moyens et l'époque, c'est pas trop mal. | ||
Pour les amoureux du groupe première période, une mine d'or. Avec deux cavernes aux trésors. | ||
Une interview non sous-titrée. Mais pas besoin de sous-titres pour savoir que King a grave envie de se taper la présentatrice. Moi aussi d'ailleurs. Mais "Sie ist nicht Frei". De toutes façons, ce DVD n'avait aucunement besoin de bonus : il est génial, achetez-le, voilà, c'est ça son bonus, le Baker Certified. |
Parmi les double (ou triple) live mythiques qui ont fait exploser les cages à miel des fans de rock et pop de tous poils, on trouve des ELP, des Yes, des Queen, même des Renaud ou Hallyday, mais il faut avouer que dans le top, on verra en bonne place ce magnifique témoignage de sueur et de talent qu'est A Physical Presence. Et on attendait avec une impatience confinant à la schyzophrénie son pendent pictural, car Physical Presence, c'est rien de moins que l'âge d'or d'un groupe culte qui a redéfini un son à lui tout seul. En 1983/84, Level 42 s'est popifié, ses refrains sont plus "brit pop", plus commerciaux, plus fédérateurs, cependant ils ont encore gardé leur style (et leur setlist) typiquement "brit funk" qui font de leurs premières galettes les incontournables absolues du genre. Le meilleur des deux mondes : le néophyte reconnaît quelques tubes, et le fan ultra qui les a applaudi dans un concert de 19 personnes dans une cave à vin de Bristol ne se sent pas trahi car il reconnaît tout ce qu'il a aimé ce soir-là, et notamment... Mark King. | |
Je
vais pas faire mon commentateur sportif qui fait jouer le suspens, chacun
des musiciens présents ici brille, mais bon, il ne faut pas plaisanter
avec ce qui fait pleurer : Mark King est LA raison pour laquelle tout
le monde va acheter ce disque. Petit blondinet de trente-cinq kilos né
avec un vieux chewing-gum dans la bouche, ce garçon possède
un pouce de la main droite qui est capable de tuer un éléphant
avec une caresse. Son jeu de basse est simplement écoeurant, du
Marcus Miller en plus pop (déjà que l'original...) et plus
violent, avec des aller-retour en slap qui laissent pantois. Si vous êtes
bassiste, par pitié, n'achetez pas ce DVD dans l'espoir de comprendre
comment il joue des parties inhumaines comme Mr Pink : tout ce que vous
gagnerez, ce sera de vous faire du mal. Car même image par image,
même en passant des heures le nez collé au téléviseur,
vous n'aurez pas la moindre idée de la façon dont sa putain
de main droite agrippe les cordes. Même en HD ShowScan ce serait
inappréhendable : King fait du King, il tue, point barre, il faut
s'y faire.
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Cependant les musiciens ne sont pas la seule raison pour laquelle l'achat du DVD est conseillé. Non, les fans savent bien que l'importance de ces vieux concerts, c'est la setlist, le fait qu'ils jouent des morceaux plus vieux (normal), plus funk, plus cultes. Et là, chers messieurs dames, la chaine WDR vous gâte puisqu'elle vous propose pas un, mais DEUX concerts ! Et qui plus est, assez différents, ce qui est inespéré ! En 1983 donc, le groupe est déjà génial, et joue d'extraordinaires titres, dont un rare et joli Dune Tune, un endiablé '43', et débutent leur concert par un génial 'Heathrow', instrumental sautillant qui traduit merveilleusement en musique l'ambiance de l'aéroport. Le second concert est leur tournant pop, tout en proposant encore de beaux titres brit-funk "de base" (Almost There, et donc le tuant Mr Pink). Et qui plus est, les deux albums plus pop défendus sont quand même des merveilles... et jouées presqu'en entier ! Donc à vous les délices de Kouyate, The Chant Has Begun (qui en live déchire tout), Hot Water, The Sun Goes Down, l'émouvant I Want Eyes... Et toujours avec un groupe solide, carré, et transpirant (c'est le mot) le groove. | |
Archives
télévisuelles obligent, vous n'allez bien évidemment
pas acheter ce disque pour tester votre matériel, mais plus pour
retrouver une ambiance à nulle autre pareille. Et vous retrouverez
tout, y compris certaines choses qui font des années 80 des années
bénies... mais pas encore exorcisées ! La réalisation
plate comme une limande, les couleurs plus Ternes que Wagram, la définition
qui vous rappelle l'eau minérale une fois troublée par l'anisette,
et le son... disons que si ce DVD est du pain béni, une pure merveille
pour les fans, ils devraient quand même garder sous le coude le
remaster 2CD du live "Physical presence" ci-tôt-cité
et qui a l'ineffable avantage d'avoir un son CLAIR. Car la stereo ici
présente est aussi vieillotte et pâle que l'image. Dommage
bien sûr. Ne comptez pas sur le remaster 5.1 pour améliorer
le tout : il est immersif, très agréable (sauf pour le caisson
de basse qui va souffrir), mais complètement artificiel et n'arrive
pas à effacer les gros défauts de l'original.
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Mais pour être franc, si la technique laisse à désirer à tel point que certains regretteront leur achat (les plus 'techos' d'entre vous), ca n'est rien en comparaison du plaisir de retrouver un, et non, deux concerts inséparables. En bonus, une jolie Allemande qui se fait draguer (elle refuse sèchement d'ailleurs) par un Mark King rigolard et le reste du groupe bien chaud aussi. C'est peu mais vous avez déjà trois heures de concert dans les pattes. Trois grosses heures bien pleines, avec un punch qu'on ne rencontre plus beaucoup de nos jours, un talent inouï, des tubes à la pelle, et une authenticité qui ne laisse aucun doute. Bon, c'est vrai qu'en regardant et écoutant ce disque, on a un peu l'impression d'être revenu au temps de la VHS, mais justement, icelle n'existant pas ou plus, il serait purement crétin de s'en passer. C'est pop, c'est funk, c'est frais, et les bassistes sont priés d'apporter un certificat médical d'aptitude à la vie active. Au cas où leurs neurones se mettraient à valdinguer au rythme du pouce de Mark King, un garçon qui n'a pas volé son patronyme. |
29 octobre 1983
- Zeche Bochum (Allemagne) |
01.
Heathrow |
Mark
King - Chant,
basse, percussions
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Mike Lindup - Claviers, chant, choeurs |
Boon
Gould - Guitare
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Phil Gould - Batterie |
Leroy
Williams - Percussions
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Krys Mach - Saxophone |