Bon concert plein de bonne humeur, beaucoup de bonnes surprises et d'inconnus (ici) à découvrir |
Note globale |
La setlist est bonne, mais pas assez, on aurait pu en faire cinq heures ! |
Editeur
: EMI
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Durée
totale : 2 h 37
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- - Image PAL |
Interventions
sous-titrées uk de fr |
Image 16/9 classe comme tous les autres concerts du Live 8, mais ici sans effets pourris. On voit bien tout le monde d'un côté comme de l'autre. | ||
Bien que bancal, le DTS bénéficie également d'un soin évident par rapport aux autres. Certains groupes sonnent un peu creux mais d'autres vraiment mieux. La stereo égalise tout le monde, donc pas de panique. | ||
Bon concert mélangeant un peu de tout. Bons musiciens, bonne ambiance. Seuls défauts : quelques artistes importants trop courts par rapport à d'autres, et quelques chanteurs déraillant dans le ravin. | ||
Toujours la même chose, mais évidemment le sous-titrage des interventions est quand même agréable. |
Un truc bizarre, pendant que je vous tiens. (Oui, je fais du San Antonio, même si je n'en ai pas lu une ligne ^^). Tous mes estimés confrères, ayant été payés, et parfois, disons-le carrément et en choeur, forcés d'écrire une chronique du Live 8 (et notamment du DVD de Paris qui semble avoir laissé tellement de traces chez nous tous qu'on songe, avec Dvdrama et Dvdcritiques, à instaurer une cellule psychologique pour grands traumatisés), oui donc bref, mes confrères n'ont eu de cesse de proclamer que les DVDs du Live 8 étaient en 4/3. Et puis tous, hein. A croire qu'ils ne les ont pas regardé (celà dit, vu le programme de certaines galettes, ca se comprend). Car l'intégrale du Live 8 a été filmé en grand, en glorieux 16/9ème. C'est d'ailleurs le but du concert : tout voir en grand. Avec des caméras haute définition. Pour la lutte contre la famine. Je dis bravo et passe au paragraphe suivant, non sans avoir vômi. | |
Dans
la série, ô combien sympathique, des Live 8 "à
part" du gros coffret (c'est purement mercantile certes, mais n'oubliez
pas où va l'argent. Enfin, où il est censé aller),
Berlin faisait office de mini-test. Rome misant sur des artistes locaux
(gonflé), Toronto passé sous silence, Tokyo carrément
pas sorti (ca c'est nul, même s'il parait que le concert l'était
tout autant), Paris aussi médiatisé et glorifié que
piteusement grotesque à l'arrivée, restaient nos confrères
Berlinois, qui mélangeaient artistes locaux, vieux groupes reformés,
et deux-trois stars (a-Ha, Audioslave, Brian Wilson) histoire d'allécher
le passant.
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Allez, débutons par ceux-là, tiens : Roxy Music et donc le beau Bryan. Ferry continue de conduire son cargo (ouarf ouarf) avec son image de dandy qui n'a pas encore pris de sales coups de vieux dans la tête (on n'en est pas loin, mais pour l'instant la ligne rouge n'est pas encore franchie), a-Ha balance un titre impérial et extrêmement bien reçu, mais hélas trop court et trop unique (ce concert confirme de façon définitive deux choses : a-Ha est revenu en force et pour longtemps, et Morten aime bien se mettre le doigt dans l'oreille). Et puis Audioslave, avec le titre phare de feu (sic) Rage Against The Machine. Disons-le carrément : Chris Cornell hurle et braille à tout va cet hymne de la jeunesse révoltée ricaine, et bien qu'il n'ait pas la présence électrique de Zach De La Rocha, celà nous permet d'échapper, grand Dieu merci, aux deux autres titres joués ce jour-là et sur lesquels il avait donné une prestation vocale épouvantable, à en tirer des larmes de honte et de remords. Bref, Audioslave n'a pas été le grand moment fédérateur de cette journée, qui d'ailleurs à Berlin n'en a pas réellement connu. Peu de vrais moments de pur génie. Mais, et c'est probablement le plus important, aucune faute de goût non plus. | |
Les
deux heures et demie passent à une vitesse hallucinante et nous
permettent de découvrir beaucoup d'artistes locaux inconnus par
ici mais qui ne déméritent franchement pas. Et c'est là
que ce Live 8 a réussi là où bien d'autres ont échoué
: nous avions Diam's, Raphael et M Pokora, les chleus ont eu Die Toten
Hausen, Herbert Grönenmeyer et Joana Zimmer. Les anglo-saxons ont
cru bon d'inviter Black Eyed Peas, nos amis d'outre-Rhin répondent
avec Faithless. On a cru que Madonna était encore capable d'éblouir
la foule, ici elle se fait purement massacrer par Silbermond. Sarah MacLachlan
et Mariah Carey ont beau être jolies, elles ont fort à faire
avec le sex appeal sans appel de Juli ou Renee Olstead, sublime petite
rouquine à la voix soul profonde. Ce sont les deux points forts
du disque : des tas de jolies filles partout, sans arrêt, sur la
scène ou dans la rue, et des tas d'excellents musiciens souvent
totalement inconnus par ici et qui démontrent sans pitié
que l'Allemagne nous atomise question musique. Ici, pas une faute de goût
ou pratiquement. A part Green Day, qui sont connus, eux, et font un poil
tâche avec leur version d'un célèbre hymne de Queen
(euh... ca vous dirait d'apprendre les chansons avant de les jouer ?!).
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Souci : la setlist. Bien sûr qu'elle est bonne, puisqu'on l'a répété à satiété depuis quatre paragraphes, et qu'en plus c'est la vraie bonne surprise. Mais justement, elle n'est pas assez balancée. Un seul titre de a-Ha alors qu'ils font un carton ? Un seul titre de la réunion de Roxy Music ? Un seul de Chris DeBurgh, excellent revenant ? Alors que Herbert Grönenmeyer, lui, a droit à, tenez-vous bien, une demi-heure ! Il s'agit peu ou prou du Johnny Hallyday teuton, donc le public est ravi. Ce n'est ainsi pas qu'il soit trop long, puisqu'il est bon (la voix dérape mais il sait mener le public). C'est que les autres sont trop courts ! Un concert d'une qualité si sympathique aurait quasiment mérité un double DVD à lui tout seul. Tel quel, il reste cependant un très bon moment à passer, à écouter, à regarder, et surtout c'est quasiment le meilleur moyen actuel de découvrir la scène allemande. Quand je disais que musicalement la France avait perdu la guerre, je n'imaginais pas un tel camouflet ! Bon, le score est 2 - 1, vivement la mi-temps ! |
Bon, allez, une p'tite dernière pour la route... |
2 juillet 2005 - Berlin (Allemagne) |
Die
Toten Hosen |
Non
crédités
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