De beaux documents d'époque en version intégrale, et un documentaire exceptionnel |
Note globale |
Bon, disons qu'il faut être fan mordu pour apprécier les premiers live |
Editeur
: EMI
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Durée
totale : 5 h 02
(Mais encore plus en fouillant) |
Image (documentaire en 1.77 16/9) PAL |
Documentaire
(90 min 16/9 st fr uk) |
Une moyenne entre les live d'archive bruiteux, à la définition trouble et aux couleurs délavées, et le documentaire qui brille par sa perfection. | ||
Ce n'est que de la stéréo, il n'y a absolument rien de spectaculaire, mais tous les live ont subi un joli dépoussiérage et le documentaire est parfaitement audible. Dans le genre "stereo vieillotte", c'est le must du genre. | ||
Trois vidéos dont une qui était censurée jusque là et une autre qui est rien de moins que l'ancêtre fondateur de ce site (je ne plaisante pas), et un documentaire fascinant. Il manque cependant les Soundhouse Tapes qui auraient fait de ce double DVD un must absolu. | ||
Non mais vous avez vu tout ce qu'il y a ? Et en plus c'est sous-titré, et bien. Une pierre angulaire du DVD. |
La nostalgie est tout le contraire de ce qu'on peut attendre d'un concert, ou d'un groupe de rock. Surtout quand ledit groupe n'est autre qu'Iron Maiden, qui depuis vingt cinq ans et des grosses poussières fait bouger les culs de la planète entière sans une seule pause. Et pourtant, Steve Harris a fait le pari de sortir, du vivant du groupe, sa propre biographie via une série de DVDs comprenant à la fois des archives live parfois rares et un long documentaire retraçant le parcours et les anecdotes croustillantes de la Vierge de Fer. Autant le dire tout de suite : après la vision de ce DVD, on n'a qu'une envie : la suite, vite, très vite. | |
Pour
les fans absolus de la musique du groupe, le premier DVD est un bonheur.
Ce n'est que du live, mais pas n'importe lequel. On débute en effet
par la première vidéo de Maiden, et d'ailleurs la première
VHS musicale jamais sortie : le fameux "Live at Rainbow" enregistré
en 1980 avec Paul DiAnno au chant et un groupe encore approximatif - mais
déjà hautement explosif. La mise en place est énorme,
surtout quand on pense que malgré ses cinq années d'existence,
le groupe est encore très fébrile. Il existe une synergie
entre les musiciens qui ne se démentira presque jamais, et un son
nouveau, réellement révolutionnaire. Paul DiAnno a une attitude
purement punk mais une voix capable de pousser la ritournelle d'opéra
sans forcer ou presque (juste ce qu'il faut de rock attitude). Dickinson,
lui, est un poil moins violent mais apporte une bonne humeur communicative
et un sens du grand-guignol bienvenu. Rien que pour ces 3 mini-concerts,
le DVD est indispensable aux fans vu qu'à part les Soundhouse Tapes,
il ne manque rien.
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L'image a été transférée le moins mal possible. Le son par contre a été clairement boosté et on sent le travail en amont fait certainement par la même équipe que les responsables des remasters CD (vous savez, ce qui a permis à EMI de revendre une seconde fournée de tous les albums à prix d'or). Il subsiste des défauts mais vu l'intérêt historique, il est interdit de faire la moue. De plus si vous ne connaissez pas du tout Maiden et ne comprenez pas pourquoi tout le monde parle de ce groupe, vous aurez droit à une parfaite démonstration de ce qui les a conduit si vite à un succès mondial. Que vous aimiez ou haïssiez, là n'est pas la question : ce DVD, dans sa première galette, est un document historique capital dans l'histoire de la musique contemporaine. | |
Ami lecteur, une faute de goût s'est glissée dans cette photo. Sauras-tu la retrouver ? |
Que
réserve donc le second DVD, étant donné que le premier,
bien que digne d'éloges, semble ineluctablement réservé
aux seuls fans ? Eh bien, à part plein de bêtises plus ou
moins croustillantes (comme une énorme galerie de photos ou des
extraits de coupures de presses ou de journaux intimes), nous trouvons
un monstre, un pur pavé de 90 minutes, en 16/9e sous-titré
français, et qui n'est autre qu'un documentaire sur les débuts
du groupe. Par début, il faut entendre les areuh vômissants
de 1975 ! A l'époque, Steve Harris, jeune chien fou rêvant
de gloire mais déjà incroyablement pragmatique, est fan
de Genesis (il sera dévasté par le départ de Peter
Gabriel), de Thin Lizzy et de Black Sabbath ; il a un mal fou à
réunir un groupe stable plus de deux nuits mais, déjà
mordu jusqu'à l'âme, il tient un journal de bord. Point de
départ d'un documentaire hallucinant.
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Et là, pas de demi-mesure. Vous n'aimez pas Maiden ? Vous abhorrez tout ce qui a des cheveux longs et fait du bruit avec des guitares saturées ? Pour vous, Tangerine Dream a été trop loin en incluant un harmonica dans Stratosfear, et Bob Dylan a osé jouer de l'instrument du diable branché sur des centrales nucléaires cancérigènes ? Restez un peu. 90 minutes. Le temps d'écouter des gens fulguramment passionnés, qui ont une carrière lucrative et hors-normes derrière eux, autant d'années de recul, assez d'argent pour oublier la langue de bois, bref de tous les "rockumentaires" existants, celui-ci est de très loin l'un des plus passionnants, adultes, responsables, drôles (Dickinson n'a pas grand chose à dire... mais il le dit à la Ruquier), bref cette heure et demie est une des meilleures choses qui soient arrivées au monde du rock. Le pire ? C'est un documentaire tronqué qui risque de durer trois, voire quatre fois plus ! | |
Car s'il y a marqué "part one" sur la pochette, ce n'est pas pour rien. Les questions fusent de toutes parts : combien de chapîtres vont être produits ? Comment vont être montrées les années 90 ? La langue de bois disparaîtra-t-elle autant que lors de ce premier volet ? Aura-t-on des équivalents vidéo de Live after Death et Live at Donington ? Tant de doutes qui feront vibrer les fans, qui ont rarement été aussi gâtés par un groupe. Rajoutons à cela, je le répète mais c'est important, des sous-titres, en plein de langues et en plus bien fichus (pas d'énormités de traduction ou si peu), un montage et une image particulièrement soignés, un livret complet, et on peut dire qu'à part les disques eux-mêmes, il ne manque rien. La note pourra paraître exagérée mais si tous les groupes importants nous livraient une galette comme celle-ci, nous serions tous aux anges. Pour un combo qui a chanté le démon, ça la fout mal, mais vous n'êtes plus à ça près. |
1980/1983 - Angleterre |
Rainbow,
décembre 1980 |