Evidemment un sacré morceau d'histoire de la musique, reportage encore une fois excellent, bon remaster son, générosité

Note globale


Le concert en lui-même est un peu en-dessous des merveilleux fantasmes que l'on s'en était fait

Editeur : EMI
Durée totale : 5 h 12

- (PCM)

Image        PAL

Livret explicatif
Documentaire "The early years part 2" (58 min 16/9 st fr uk)
Documentaire d'époque "Behind the iron curtain" (57 min st fr uk)
Live au Rock in Rio (48 min)
Documentaire d'époque " 'Ello Texas" (14 min st fr uk)
Clips de 2 Minutes to Midnight et Aces High (11 min)
Galeries de photos (32 min, formats divers)

Malgré les efforts évidents de nettoyage, le temps a effectué son sordide travail de sape. 6/10 est la note la plus généreusement maximale que l'on puisse donner à ce live qui est très agréable à regarder, mais largement en-dessous de ce que le travail sur la scène aurait mérité.
La bonne nouvelle : non seulement la stéréo tend à se rapprocher de celle du vinyl, mais le 5.1, parfaitement factice comme on s'y attendait, privilégie le duo de guitares et les effets sonores à l'époque pas forcément monnaie courante. Du beau boulot.
C'est une note punitive car si génial qu'il soit, ce disque fait une impasse trop appuyée sur les fantastiques deux premiers albums. Mais la vache, quel enquillement de grands titres ! Rien que pour Rime, vous devez acheter ce DVD.
Encore une fois, le soin, la générosité, les sous-titres, les repères historiques, tout est au rendez-vous, et accompagné de la suite d'un des meilleurs rockumentaires de l'histoire de notre média préféré. Vivement la suite, vivement la suite, la suite vivement.

"We shall never surrender !". Que dire, mais bon Dieu que dire sur Live after Death qui n'ait pas déjà été répété par tous les critiques du monde depuis 25 ans ? A quoi sert-il encore de parler de ce double 33 tours qui... pardon ? Un ? DVD ? Ah non. Désolé, Live After Death, c'est en vinyl et rien d'autre. En CD à la rigueur. Mais en vidéo, le désirait-on si ardemment ? Même s'il s'agissait d'un voeu pieux, posséder ce live de Maiden avec les images était sujet à caution. La magie n'allait-elle pas disparaître ? Allait-on retrouver la même fougue, le même engouement ? Les images n'allaient-elles pas faire perdre de sa superbe à ce qui reste encore comme un mètre-étalon du double live de heavy metal, tant et si bien que Maiden eux-mêmes n'ont pas encore réussi à le détrôner ?

Il me suffirait bien d'une seule réponse : années 80. Cela suffirait. Et chacun en tirerait ses conclusions. Mais ce serait un peu fainéant de ma part, et ce n'est pas le genre de la maison.

 


06-07-2009


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Toujours là ? C'est bien. Ca prouve que vous ne vous arrêtez pas aux premiers indices. Pourtant, c'est bien vrai ; années 80 suffit à presque parfaitement décrire ce disque, du moins sa première partie, composée donc du fameux concert Live After Death, pendant de son double album et sorti à l'époque sur une VHS qu'on croyait bien ne plus jamais voir ressortir. Pendant ? Ou copie carbone avec images ? La réponse se trouve dès les premières notes de chant de Bruce Dickinson : non, bien qu'enregistré au même endroit et à peu près aux mêmes dates, ce Live After Death-ci n'est pas celui du disque. Il est beaucoup plus brut de fonderie, laissant place aux erreurs sans jamais chercher à les corriger. Aces High, la première chanson, ne laisse aucun doute là-dessus : là où vous aviez l'habitude d'un Bruce flamboyant hurlant des notes stratosphériques, vous trouverez ici un chanteur qui patine, qui maîtrise son souffle avec peine, et des musiciens toujours aussi impeccables mais plus concentrés, moins fous, un peu aplatis par l'usure de la tournée. Alors ? Le disque en cire aurait-il été trafiqué ? C'est surtout que cette vidéo, elle, n'avait pas pu l'être. C'est aussi ça les années 80 !
Le show en audio, vous le connaissez donc, sauf qu'il se termine sur la face 3 de votre disque chouchou (la face 4 ayant été enregistrée au Hammersmith Odeon). A la place des 4 titres manquants, vous avez la face B Sanctuary : pas de quoi faire la tronche, surtout que ces coupes ramènent le concert à une durée idéale de 90 minutes, impeccable pour initier les petits jeunots au metal sans qu'ils s'ennuient. Certes Crube a du mal, allant chercher les notes physiquement (avec le poing !) et en laissant échapper quelques-unes, mais vous avez ici un parfait résumé du Maiden première période, y compris de larges extraits des chefs-d'oeuvre que sont Powerslave et Piece of Mind (la période Di Anno est hélas largement boudée). Les grands moments : Revelations hyper-mélodique avec Bruce à la guitare (et c'est pas du Johnny Hallydaybranchay vu comment le Dickinson surveille ses doigts à la loupe), Powerslave puissant avec son refrain majestueux, et surtout, un moment de bravoure, Rime of the Ancient Mariner jouée en entier, avec partie centrale et bruitages s'il vous plait ! (et en intro Bruce qui nous apprend que la reine Victoria fumait des pets quand elle avait ses ours... la classe). Rien que pour ces trois titres, Live... mérite une place dans votre vidéothèque, groupe un poil fatigué ou pas (et puis entre nous, Maiden fatigué, c'est comme Doc Gyneco en forme).
Vidéothèque, hm ? Et si nous parlions vidéo ? Qu'apporte Live... par rapport à ce qui existe déjà ? Eh bien historiquement parlant, ce fut l'une des productions audiovisuelles les plus incroyables de son époque. Tout quarantenaire se souvient avec émotion des flammes, des décors égyptiens, des deux Eadie (oui, je continue de l'appeler EAdie, c'est comme ça), du masque de Bruce sur Powerslave, des lumières, et surtout des nombreux décors de fond. Une scène monumentale avec des effets époustouflants... pour l'époque. La vidéo se montrera autrement moins clémente. Déjà, l'obscurité ambiante annihile toute velléité de retranscription chatoyante des backdrops. Autrement dit : on voit que dalle. Les couleurs sont un peu baveuses, un peu passées, un peu de ci, un peu de mi, et ce qui était splendide à l'époque ne ressort pas bien, voire pas du tout. On sent pourtant qu'il y a eu des efforts fournis, la définition étant meilleure que les autres live de cette époque, mais la grandiloquence n'atteint pas les iris. En revanche, tout ce qui était à la limite du kitsch, même à l'époque, est comme par hasard parfaitement visible ! Les futals en spandex jaune... le Eadie de trois mètres en bandages Moltonel qui déambule comme un yéti bourré sur la scène... et la Momie-Eadie géante montée sur amortisseurs et qui balance pitoyablement ses bras en caoutchouc au-dessus de Nicko. Le temps a vraiment joué un tour de cochon à ce pauvre live, dont la seule qualité picturale est que, tenez-vous bien (non, encore mieux que ça), ce live de Iron Maiden est monté correctement et donc REGARDABLE !
Mais heureusement, il n'y a pas que la vidéo qui a subi un dépoussiérage : le son aussi. La stéréo est relativement conforme au Live After Death que l'on connaissait déjà, mais c'est surtout le 5.1 qui donne un coup de jeune salvateur. Le public est très bien mixé, énorme comme on pouvait s'y attendre, quelques bruitages sont spatialisés (tout particulièrement la partie centrale de Rime... qui en devient plus que délicieuse), et les deux guitares de Murray et Smith sont doublées sur l'arrière, permettant de bien mieux savourer leur complémentarité et leurs tricotages. Le concert n'est donc "que" excellent, et n'obtient pas le statut de chef-d'oeuvre qu'il convoitait pourtant, mais on ne pourra pas dire que Maiden n'a pas mis toutes les chances de son côté. Pareil concernant le reste du DVD d'ailleurs. Outre un bon petit livret, des sous-titres partout et d'énormes galeries de photos (passionnantes car incluant des articles de presse), on retrouve aussi tout ce qui existe d'époque, comme pour le DVD "The Early Years part 1".
Ainsi ira-t-on faire un saut aux USA pour deux titres et quelques interviews. Ainsi aura-t-on également le privilège d'assister aux premiers pas d'un groupe de heavy en Pologne, à l'époque du rideau de fer. Un voyage de 50 minutes ne s'attardant hélas pas assez sur les interviews très intéressantes des Polonais de l'époque, de leur sentiment d'oppression latente, de leur relative haine envers leurs voisins Soviétiques, de leurs difficultés à se procurer de la musique occidentale... Et ainsi, surtout, nous rendrons-nous au Brésil pour le premier festival Rock in Rio. Un document épouvantable techniquement (l'image est mauvaise, le son complètement raté) mais qui n'a pas de prix. Ce sont des centaines de milliers de jeunes brésiliens qui y sont reunis, fidèles à la réputation du public latino, galvanisant un groupe qui en avait bien besoin. Rien à redire, entendre la foule sur Running Free vous fait toujours son petit effet. Un concert dont Dickinson se souviendra à double titre, puisque sa tête y avait fait une rencontre du troisième type avec le manche de guitare de Dave Murray...

Mais que vois-je ? Vous vous troublez, Madame, et changez de visage... Auriez-vous préféré un Early Years Part 2 à la place de ce Live mythique ? Crainte n'ayez. Ce DVD est en réalité cette partie 2, et vous y retrouvez donc comme sur le précédent volet un reportage, beau et sous-titré, couvrant la période 84-85 et durant 60 minutes. Une heure complète pour deux malheureuses années ? Certes, mais c'est qu'il y avait matière : la préparation de Powerslave, celle de la tournée (gigantesque, rappelons-le), les souvenirs de trajets interminables, et surtout, oh oui surtout, les souvenirs de beuverie. Pendant ces deux années-là, nos cinq anglais descendaient en 24 heures ce qu'il faut trois mois de tournage à Jean-Pierre Armand pour grimper. Vous n'échapperez à aucun poncif (destruction d'une chambre d'hôtel, photos de couilles insérées dans le pressbook, jeux de boisson, tout y passe). Mais dans la grande tradition, vous aurez aussi droit à presque tout ce qui faisait la perfection du premier volet : humour décapant, souvenirs émouvants, simplicité. Un peu moins fabuleux que le premier doc, mais tout de même accrocheur jusqu'à la dernière minute. De quoi donner encore plus envie d'un troisième volet (Donington ?). Et de quoi faire définitivement oublier la - relative, rappelons-le une dernière fois - déception de ce live qui, Spinal Tap ou pas, vous fera méchamment headbanguer, un sourire aux lèvres, les fantômes de vos cheveux tombant spectralement devant vos yeux. Vous aussi, vous avez pris 25 ans...


06-07-2009

14/18 juin 1985 - Long Beach Arena (Californie, USA)


01. Aces high
02. 2 minutes to midnight
03. The trooper
04. Revelations
05. Flight of Icarus
06. Rime of the ancient mariner
07. Powerslave
08. The number of the beast
09. Hallowed be thy name
10. Iron Maiden
11. Run to the hills
12. Running free
13. Sanctuary

   Live en Pologne
01. Aces high
02. The trooper
03. 22 Acacia Avenue
04. The number of the beast
05. Hallowed be thy name
06. 2 minutes to midnight
07. Run to the hills

   Live Rock in Rio
01. Aces high
02. 2 minutes to midnight
03. The trooper
04. Revelations (aka "Paf le Bruce")
05. Powerslave
06. Iron Maiden
07. Run to the hills
08. Running free


Bruce Dickinson - Chant, guitare   
   Adrian Smith, Dave Murray - Guitare, choeurs
Steve Harris - Basse, choeurs   
   Nicko McBrain - Batterie