H chante parfois très bien, l'un des premiers DVD musicaux de l'histoire |
Note globale |
C'est pas parce que c'est pas déjà fait qu'il faut mal le faire |
Editeur
: Racket Records
|
Durée
totale : 2 h 36
|
Image (quelques bonus en 16/9) PAL |
Menus
faits avec Adobe Premiere, et ils ne s'en cachent pas ^^ |
Bouh, que c'est moche ! Et en plus c'est bourré d'effets pourris faits exprès. Ca c'est grave. Qui plus est, le format passe du 1.66 au 1.85 allègrement. N'importe quoi, et n'importe comment. | ||
Une stéréo minuscule, un gros cafouillis de fréquences, une batterie honteuse et une basse inaudible. Reste la voix magique. | ||
Des chansons sans queue ni tête, parfois jouées en pilote automatique, et parfois complètement massacrées dans des versions qui n'auraient jamais dû voir le jour. | ||
Si on compte les chansons supplémentaires comme de vrais bonus, c'est carrément mieux que le programme principal. Ca et un "press kit" de 9 minutes sympa et qu'on aurait aimé un chouia plus long. |
Les temps ont changé. En 1999, les DVDs étaient rares. Le format débutait, avait du mal à percer. Les films étaient peu nombreux, alors les DVDs de concert, vous pensez... Marillion avait mine de rien frappé un grand coup avec ce qui est un des premiers disques digitaux de musique connus (je ne parle pas des LaserDiscs, qui étaient déjà en total péril, mais possédaient un catalogue impressionnant donc certains toujours pas sortis). Non, Shot in the dark (qui porte bien son nom) a été une première ou presque, à une époque où Marillion tentait une nouvelle approche du marketing discographique (Internet à profusion etc). Inutile de dire que les fans se sont jetés dessus. | |
Les
temps ont bien changé. A l'époque, THE boom boom BOYS, les
réalisateurs attitrés du groupe, ne savaient clairement
pas filmer. Niveau image, c'est une catastrophe absolue. C'est filmé
avec tous les défauts possibles : effets vidéo pourraves,
faux noir et blanc ultra-granuleux passéiste, cadrages souvent
ridicules, le tout éclairé par une lampe de poche Varta
5 watts. Il y a des pornos amateur des années 80 mieux filmés,
j'ai des preuves. Non j'lai pas dit. Niveau montage, c'est carnaval à
tous les étages : on oscille entre Goodbye to all that (avec très
bonne guitare) monté genre "pas envie d'bosser aujourd'hui",
et plein d'autres titres montés sur plusieurs jours, c'en est à
crever de rire par terre en cherchant de l'oxygène. Deux, trois,
peut-être même quatre dates différentes sont (dé)montées
ensemble sur un même titre : c'est ça l'honnêteté
artistique ? Le résultat est pitoyable. H a les mains sur le micro,
sur la guitare, derrière le dos, ouvertes, fermées, le tout
sur la même chanson au même moment, bravo. Le pire c'est qu'un
tel montage laisse à penser, car la synchro n'est pas du tout mauvaise,
que tous les concerts se sont ressemblés au poil de cul près.
Zzzzzz...
|
|
Les temps ont bizarrement changé. A une époque, le disque "Tales from the engine room", à ma connaissance l'un des deux seuls disques "dérivés" de Marillion (ça et un tribute intéressant bien que bancal), avait été conspué par les fans, pour cause de trop de techno et soi-disant pas assez de... comment on disait à l'époque ? ah oui, d'émotion. Par exemple, "l'émotion distillée par le jeu de batterie fin, racé, innovant et dynamique de Ian Mosley". Ce qui est dommage, c'est que le meilleur titre de ce DVD, de très très loin, c'est la rendition live de la version techno de Memory of Water : énorme guitare ronronnante, Pete qu'on entend, séquences dans tous les sens. Et au milieu, un pépère complètement largué qui joue en décalé un rythme bordélique avec un son de merde (merci Stewart Every... merci et adieu), qui plombe tout et n'a rien compris à quoi que ce soit. Pour le reste des titres, il est vraiment limite, et c'était en 1999 ! Par exemple King : oui, on l'a trop entendue, et elle lasse, mais elle reste une chanson trop énorme pour être bâclée, et c'est exactement ce qu'il fait. On a un groupe souriant mais fatigué, filmé absolument n'importe comment, avec un mauvais batteur sur un siège éjectable, que manquait-il à l'appel ? | |
Les
éternelles fautes de goût bien sûr ! Si le sujet Marillion
est assez touchy, et pas que sur ce site (et d'ailleurs pas que dans ce
pays), il faut bien avouer qu'entre 1998 et 2001, le groupe n'était
pas du tout à l'abri des critiques purement musicales, et comme
étincelle qui a fait exploser le baril de poudre, nous avons eu
Unplugged at the Walls. Ah le beau CD ! Ah qu'il est beau ! Regardez-le
messieurs dames, comme il est magnifique, au bout d'une ficelle dans mon
cerisier ! Il fait fuir les oiseaux, il préserve mes cerises, et
en plus quand le vent souffle dans son trou central, il diffuse une jolie
musique hautement plus agréable que les renditions acoustiques
de ce qui était au départ de belles chansons. Alors oui,
dans Shot in the "back" (et in zeu pied), non seulement les
chansons électriques sont jouées mollement et filmées
façon dégueulis-on-the-rocks, mais alors les versions acoustiques,
Seigneur Seigneur !!!! Entre un Answering Machine qui ferait pouffer de
rire le moindre fan des Beatles, un The Space reggae (?) complètement
destructuré (ça va bien avec les paroles, remarquez), et
un Bell in the Sea qui sert... d'entracte quand il y a un problème
sur scène (!), nous avons également Beyond You et son final
qui mixe Carlos et Charly Oleg. H chante presque faux, donne tout ce qu'il
peut, souffre, et à côté les musiciens s'en tapent
et chient le final comme vous poussez un étron trop longtemps retenu
: c'est une honte. Une pure honte. Et ce n'est pas directement extrait
de "Unplugged at Chez Raoul", donc ça veut dire que la
grosse merde ci-citée a été en quelque sorte validée
par le groupe qui a osé la refaire et l'immortaliser sur DVD. Dont
acte.
|
|
Jusque là, il y a franchement de quoi nous mettre les nerfs en pelote. On achève bien l'échevau ? Allez, tournée gratuite : le son. Il est nullissime et je suis poli. C'est un stéréo tendance mono aggravé, muddy comme c'est pas possible (ne venez pas en mocassins), la batterie, déjà nulle à la base, est mixée façon pot-au-feu Maggi (sauf que eux, leurs idées ont du génie), et le son de la caisse claire est indigne de Ian Mo'slow... C'EST DIRE !!! Les bonus sont très nombreux mais aussi mauvais que le reste. Prenons par exemple Hey Jude : j'ose espérer qu'il n'y a eu aucune répétition avant, car H est très faux (déjà c'est rare donc louche) et tout sent la déconnade improvisée (sauf la batterie qui sent la connerie rôdée). Le petit plus qui fait rire jaune : à un moment, un membre du public réclame ses baguettes à Mo'slow. Il les lui lance, et H rajoute : "tu déposeras 5 livres à la sortie". A l'époque, c'était sympa et vraiment drôle. Bizarrement, quelques années plus tard, ça laisse un drôle de goût dans la bouche. Lucy ? C'est noix, tu sais... Bon, heureusement, il reste quelques belles choses : une belle version de Berlin, une autre assez enthousiaste de Cathedral Wall, deux-trois bouts d'interviews parfois sympas. Mais bon, les temps ont vraiment changé. Auparavant, les ultra-fans de Marillion ne supportaient aucune critique. De nos jours... ah ben non tiens, pareil. N'empêche : même à l'époque, et alors que presqu'aucun groupe n'avait proposé un tel objet, déjà cette galette avait une sale réputation. Cinq ans plus tard, finalement, rien n'a changé. |
Juillet 1999 - Zodiac (Oxford, Royaume-Uni) |
01.
Rich |
Steve
Hogarth - Chant,
claviers, guitare
|
Steve Rothery - Guitare, choeurs |
Pete
Trewavas - Basse,
choeurs
|
Mark Kelly - Claviers |
Ian
Mosley - Batterie
|