Produit enfin professionnel, excellent best-of pour les novices, communication avec le public, très bon son

Note globale


Couleurs parfois immondes, Marbles (ou pas), et H qui parle encore et toujours de fric, de ventes, de top ten...

Editeur : Racket Records
Durée totale : 4 h 06

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Image        PAL

Clip promo de Marbles (12 min non st)
Clips officiels (hélas) de You're gone et Don't hurt yourself (7 min format respecté)
Clips étendus (re-hélas) de You're gone et Don't hurt yourself (9 min)
Bêtisier sur scène (4 min 16/9)

Définition très correcte et surtout très belle réalisation. Malheureusement la compression pas toujours optimale, et certains bleus et mauves baveux à mort empêchent de pleinement profiter du 16/9 présenté.
Le 5.1 est exactement ce qu'il faut faire : caisson nerveux, synthés spatialisés à mort, public omniprésent, un peu d'écho mais pas trop... La stereo est au-dessus des live habituels de Racket. Les deux manquent juste de présence dans les médiums, un peu "plats".
Une setlist soit trop entendue, soit pas assez excitante. Mais une interprétation globalement réussie et un excellent rattrapage pour les incultes.
Je ne compte pas les titres de 2003 qui sont vraiment sympas. La featurette est relativement bien fichue mais aurait justement mérité de durer plus longtemps. Par contre que dire sur ces abominables clips ?!

J'ai du mal à y croire. Franchement. Je tiens dans mes mains (c'est une image, sinon j'écrirai pas cet article !) un DVD de Marillion qui est bon. Voire (même) très bon. Passons sur le côté mercantile du machin (c'est un double DVD non trouvable dans le commerce, tout comme le double CD s'y référant). Passons sur beaucoup de choses sur lesquelles on va revenir en fin de texte. Même, et surtout, si vous avez lâché l'affaire Marillion depuis le scandale (oui c'en est un) Arnaque-nophobia, ce DVD est essentiel à plus d'un titre. A force de se la péter artistes maudits quémandant des ronds pour le bien de le rock progressif, mais surtout et avant tout sans prononcer les syllables pro, graisse et cif, parce que c'est vulgaire et daté, les M se sont auto-sabordés de la façon la plus hallucinante, et il faut bien l'avouer, la plus drôle, qui soit. L'affaire Marbles sera leur tombeau puisque leur but ultime aura été bien, voire très bien atteint : qu'on parle d'eux le plus possible, partout, pour n'importe quoi. Comme Britney Spears, comme Lorie, comme Jospin, comme Houcine, comme Paris "je ne sers à rien à l'humanité" Hilton, bref Marillion / Star Ac', même combat.
Je suis dur ? Affreux ? Oui, je l'admets. Tout comme j'admets que ce DVD est, malgré quelques défauts dont certains sont imputables à d'autres artistes aussi, la meilleure chose qu'on ait eu de la part de M depuis cinq ans. Déjà, on va parler technique : l'image est globalement bonne et surtout le son tue la race de sa maman. C'est la première fois que le groupe s'offre un DVD digne de lui, et de ses promesses. L'image, en 16/9, possède des défauts mais une immense qualité qui est la réalisation, fluide, diversifiée, calme, et pas stupide (et, contrairement à Brave 2002, quelqu'un a allumé la lumière). Enfin globalement, parce que pendant le set Marbles, on a droit à des effets de solarisation affreux - aussi affreux que les fausses notes de H - et il vaut mieux ne pas se focaliser sur le premier quart-d'heure - on y reviendra. Ensuite, le son est un peu creux en stereo (le fameux "nouveau son" de Marillion depuis Arnak, c.a.d. tout bien clair mais rien d'exceptionnel), mais en 5.1, on s'y croirait : les synthés de Kelly, nombreux en première partie, sont bien rendus et on entend très distinctement tout le monde.
Question musique ca se gâte un peu. Le DVD est divisé en trois parties : "Marbles", un set plus rock, et en DVD bonus les grands classiques. Disons-le carrément, Marbles - le live ne va pas franchement réhausser la qualité de Marbles - le disque. Les bons titres (Don't hurt yourself, Fantastic Place...) sont encore meilleurs, mais les mauvais ne gagnent rien, mélodiquement parlant. Pire, les mauvaises idées s'y retrouvent. Ainsi, le faux écho de Neverland, pitoyable sur disque, devient un grand moment de comédie sur scène. Les 4 interludes "Marbles" sont toujours aussi moyens. Et surtout, là c'est impardonnable, le titre d'ouverture, à savoir "The invisible melod... euh, man", reste ce qu'il m'est toujours apparu : un affreux collage de pompages prog 70s sans aucune idée mélodique, avec un nombre effarrant de fausses notes franches de H absolument insupportable sur le final. C'est d'ailleurs bien là le problème de ce DVD : on débute par un quart-d'heure d'images foireuses, de vide musical et avec une pleureuse si braillarde qu'à l'enterrement de Sadate, le mort se serait relevé pour lui en coller une sur la gueule.
Mais, comme on l'a vu, le son 5.1 rend cet Invisible Titre largement, largement plus supportable que sur CD... et ce remix franchement réussi se prolonge sur tout le reste du concert. Concert qui permet aux non-initiés, le relatif ronron de Marbles passé, de faire un excellent rattrapage avec chanteur en forme et son d'enfer. Les grands fans seront navrés de voir que les titres joués sont exactement les mêmes depuis presque sept ans : et va-z-y que je te colle King, Easter, Great Escape, Uninvited Guest... on a échappé à 80 days (ouf !) mais même un chef-d'oeuvre comme Afraid of Sunlight devient redondant. Cependant, pour le non-gros fan, l'interprétation excellente et le niveau technique font de ce double DVD, et de ce double seulement, un best-of live indispensable. Comme par hasard, ce double DVD idéal pour le novice ne peut être commandé que par Internet sur le site officiel vitrine du fan-club. Quand je dis que tout le marketing du groupe est complètement off the plaque...

Allez, soyons justes : tout le mal qu'on peut dire ne change en rien la hausse drastique de qualité à laquelle on vient d'assister. Les bonus purs et durs sont plutôt diversifiés : le "EPK" de Marbles, bien que non sous-titré, est assez intéressant (il fait penser à celui de Brave, ce qui est un compliment), par contre les quatre clips sont vraiment à chier, et je suis poli, d'autant plus que les deux "DHY" ne sont pas désanamorphosés, ridicule pour un DVD en 16/9e classieux !!! Principal intérêt : la rendition live 2003 des démos de Marbles, essentiel pour le fan et pas vraiment redondant pour l'amateur. Et puis pour le non-fan, H nous refait un grand numéro d'autoléchage de tétons, avec une exortation à acheter "le single qui sort demain" (comme par hasard !) avec explosion de joie des fans, trop contents de donner encore du fric, et Hogarth qui précise qu'il est rentré dans le top ten, bla bla bla... Bref un discours marketing qu'on fait quand on est un groupe de district qui a sorti sa démo, mais pas quand on a treize albums dans le bide. Mais arrêtons d'être mesquin : vous avez vu la note ci-dessus ? Ce double DVD est déconseillé aux gens qui connaissent "trop" Marillion en live, qui n'aiment pas du tout Marbles, et qui se moquent complètement d'avoir enfin une technique pro. Avouons que ça fait relativement peu de monde (à se demander pourquoi ils lisent cet article, mmmmhhh ?). Pour les autres, donc vous et moi, mettez de côté vos rancoeurs et commandez dare-dare ce live ausi inattendu que réussi.

(PS : Les fausses notes de Invisible Man étant présentes, ca signifie donc que c'est fait exprès. Alors certes, c'est conceptuel, mais n'empêche que c'est moche et un peu limite. Par contre, il n'y a plus la fausse note abominable de "Get o-ôô-auf Angelina". Ce qui signifie que c'est une vraie pure fausse note studio. Pour un album enregistré en deux ans et vendu 40 euros, c'est un pur scandale. Mais bon, Radiohead a servi d'exemple, hein...).

10 & 11 juillet 2004 - Astoria (Londres, Royaume-Uni)


01. The invisible man
02. Marbles I
03. You're gone
04. Angelina
05. Marbles II
06. Don't hurt yourself
07. Fantastic place
08. Marbles III
09. The damage
10. Marbles IV
11. Neverland
12. Bridge
13. Living with the big lie
14. The party
15. Between you and me
16. The uninvited guest
17. Cover my eyes
18. This is the 21st century
19. Quartz
20. Estonia
21. Afraid of sunlight
22. The great escape
23. King
24. Easter
25. Angelina 2003 - Bonus
26. Neverland 2003 - Bonus
27. Don't hurt yourself 2003 - Bonus
28. Ocean cloud 2003 - Bonus
29. Garden party - Bonus


Steve Hogarth - Chant, claviers, guitare   
   Steve Rothery - Guitare
Pete Trewavas - Basse, choeurs   
   Mark Kelly - Claviers, choeurs, samples
Ian Mosley - Batterie et tabagisme passif