Fish, bon Dieu !!! |
Note globale |
Court, Mick Pointer, aucun sous-titre |
Editeur
: EMI
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Durée
totale : 1 h 32
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Image PAL |
He knows you know, un extrait de Market, backstage et interview de Fish, le tout en 1982 (11 min non st) |
Hallucinant : c'est bourré de grain, les blancs sont hyper-brûlés, mais globalement l'image est satisfaisante, et surtout largement meilleure que celle du live de 1989 ! Le montage sent les débuts quand même mais déjà le groupe bénéficie d'une jolie infrastructure. | ||
Un stéréo net et précis encore qu'un peu saturant par moments. Pas aussi pêchu que le génial Real to Reel mais franchement digne d'un CD live de l'époque. | ||
L'intégralité du premier album et du premier single... Oui oui, même Grendel. Le tout avec une interprétation sans failles, sauf la batterie. | ||
Pas grand chose (et on ne capte rien à Fish !) et ca ne dure que dix minutes mais ca permet de voir déjà la ferveur des fans en 1982 (pas un seul album de sorti alors !). Pour les adorateurs de Fish, un joli petit cadeau.. |
Si comme moi vous ne compreniez pas l'engouement du public pour Fish "de son vivant", (du vivant de Fish ET de Marillion, soyons gratuitement méchant), vous allez vous prendre une belle baffe dans la gueule. Voici, en 81 minutes, la preuve que ce groupe n'a pas volé son succès, bien au contraire. A ses débuts, Marillion s'est battu, a utilisé à fond le moindre centime et le moindre fan à sa disposition, et a donné les pleins pouvoirs à Fish, un chanteur mythique...et si vous regardez ce concert pour la première fois, gageons que le mythe grossira encore ! | |
Géant
maquillé à l'outrageux accent Ecossais, haranguant les foules
comme un Bono en forme, Fish récite, joue, vit ses textes comme
aucun autre chanteur (Peter Gabriel mis à part, et encore) et est
ici au sommet absolu de sa forme. Vous en connaissez beaucoup, vous, des
chanteurs qui font fermer leur bec à tout un public du mythique
Hammersmith Odeon à l'aide d'un simple briquet ? Quand Fish chante,
on exulte, mais quand il parle, on écoute, tout simplement. Là
où des chanteurs pourtant excellents comme Mac qui balance des
"shut up", Peter Nicholls qui se permet de causer la France,
Tobias Sammett qui lui prend carrément l'accent pied-noir, ou S.A.S.
de l'Argillière qui harangue la foule toutes les deux minutes,
bref où ces chanteurs se permettent un contact rapproché
et festif avec le public, Fish n'a qu'un mot à dire, un regard
à lancer, et la foule, qu'elle soit à deux, trois ou quatre
zéros, est hypnotisée.
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Alors bien sûr, il y aura toujours le vilain petit canard pour casser l'ambiance; ici pour une fois, c'est assez rare pour être souligné, le gros boulet n'est pas dans le public, mais sur scène ! On a souvent fustigé Mick Pointer, premier batteur du groupe (et désormais leader d'Arena, avec beaucoup plus de succès), d'être techniquement très limité. Sur disque ca n'avait pas trop l'air, encore que ses parties batterie étaient d'une simplicité Pascal Sevrannesque (le Ringo du prog ?). Sur cette vidéo en revanche, le petit gars ne fait aucune illusion : il plombe toutes les chansons (sauf Garden party, et encore) avec un rythme pachydermique, des fautes de mise en place bien franches et un manque absolu de feeling ou d'inventivité. A ses côtés, seul Pete Trewavas est vraiment déchaîné, comme à son habitude (le médiocre Anoraknophobia aura eu le mérite de le réhabiliter, alors qu'il n'en avait absolument pas besoin !), tandis que Mark Kelly est très pro musicalement mais un peu absent scéniquement (trop de matos à gérer, sans aucun doute) et Rothery est bien présent mais n'abuse pas encore de son toucher magique qui fera des concerts de 1987 des moments inoubliables. | |
La
setlist est exclusivement composée de morceaux déjà
connus : pas d'inédits. On a donc droit à l'intégralité
(pas dans l'ordre, tant mieux) du premier album, mais, là où
EMI s'est montrée sympa, elle a réintégré
à la vidéo originale l'EP vidéo plutôt rare
(et hors de prix pour 22 minutes !) composé du premier single en
live : Market Square Heroes et Grendel. Oui, Grendel en live et en intégralité,
groove bandant de Pete et petits pains au chocolat de Mick inclus. Alors
bien sûr, le titre ne gagne pas grand chose musicalement, étant
donné qu'il est l'un des plus bancals et mal vus du groupe, mais
rappelons-nous qu'à l'époque, ce titre de 17 minutes était
du pain béni pour les fans. Or, les fans sont là ! Valeur
ajoutée donc. Fish donne tout ce qu'il a et ca se voit bien. Mais
hélas pour ce titre, rien ne viendra supplanter Forgotten Sons
: ce titre à lui seul vaut l'achat du DVD pour se rendre compte
de l'ouragan dévastateur qu'était Fish. A noter que si EMI
avait voulu comme à l'époque censurer le "fucking"
de Garden Party, c'était mission impossible ici : tout l'Hammersmith
le gueule comme un putois !
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Le DVD est présenté à peu près convenablement avec une image très d'époque mais beaucoup mieux que tout ce à quoi je m'attendais, et un son très clair et digne du DVD de clips dont j'avais déjà fait l'éloge. Bien évidemment pas de 5.1, et on le regrettera car le public est déjà bien mixé en avant et on a un arrière-goût de regret (un DTS à la Peter Gabriel aurait tout tué !). On sent que l'éditeur n'a pas fait d'efforts surhumains pour la ressortie en digital mais, contrairement au mauvais Stoke Row, au moins ici on ne se moque pas ouvertement du client. Par contre, c'est toujours la même histoire sur ce site : 85 % des DVDs chroniqués ici ne sont pas sous-titrés, et ca ne loupe pas ici. Donc pour comprendre l'accent Ecossais à mort de Fish, accrochez-vous. A part ça, si votre VHS était usée, vous pouvez vous procurer ce remaster sympathique, mais surtout si vous voulez une vidéo de Marillion, bien que H ait sorti Brave 2002 et Afraid of Sunlight live, c'est bien ce concert qui vous explosera tout. PS hors-sujet : bon... maintenant qu'on a un live de légende enregistré à l'Hammersmith avec une image satisfaisante, quand est-ce que Phillips sort Alchemy des Dire Straits ? |
18 avril 1983 - Hammersmith Odeon (Londres) |
01.
Script for a jester's tear |
Fish
- Chant
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Steve Rothery - Guitare |
Mark
Kelly - Claviers
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Pete Trewavas - Basse, choeurs |
Mick
Pointer - Batterie
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