Le son super entraînant, les archives Fishiennes |
Note globale |
Un peu ennuyeux, pas mal de clips sans grande imagination |
Editeur
: EMI
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Durée
totale : 1 h 34
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Image PAL
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Option
"random" (PC seulement)
Discographie (incomplète) 16 photos Paroles de tous les singles EMI |
Les sources sont très variables, et les premiers clips ne sont vraiment pas propres. Mais globalement l'effort de masterisation est appréciable, les couleurs chaudes quand il faut, et le noir et blanc de Brave assez propre (on espère quand même que le film sera plus "classe"). | ||
Un très beau stéréo, très dynamique, les sources proviennent sûrement des remasters car le son est réellement puissant. Notamment dans la première partie où la basse claque comme un fouet. Cette note prend en compte le fait qu'un 5.1 n'aurait pas apporté grand-chose. | ||
Tous les clips de la période EMI, il y a du bon et du moins bon, mais la collection de singles est plus que sympathique. Bien sûr pour un concert ca manquerait de prog et de larmes, mais pour une collection pop c'est du très bon. Et les clips de la période Fish sont aussi rares que mythiques. | ||
Une poignée de photos, un clip caché pas génial, mais surtout, une discographie assez grande (inclus 45t et maxis) mais incomplète puisque ne répertoriant rien de l'ère Castle (question de droits). Dans ces cas-là, désolé, mais on s'abstient ! |
Il y a des choses immuables, des travaux désespérés, et j'ai beau faire croire, ou me faire croire, que Marillion est toujours resté le même groupe selon les époques, ce DVD de singles achève de mettre en l'air cette théorie. Musicalement on va s'efforcer de tout oublier, on repart à zéro, on ignore complètement le fait que les deux chanteurs successifs se ressemblent autant que Christian Clavier et Julia Chanel, on se concentre uniquement sur l'image... Et bien c'est désespérant : même là, il y a un fossé. |
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Marillion
est né presque en même temps que le videoclip. Sa période
Poisson s'est donc accompagnée des premiers scopitones du groupe
mais aussi de l'industrie de masse. Le goût pour le théâtral
très prononcé du chanteur aidant, le groupe ne rechigne
pas à se montrer. Puis l'arrivée du chanteur Steve Hogarth
a coincidé avec l'avènement d'une autre ère, celle
du "tout-clip", où ce dernier n'est plus un outil promotionnel,
mais un outil de matraquage intensif, formaté et calibré.
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Et donc le fossé entre les deux périodes se creuse encore ici : les clips de Fish, bien que kitschs par moments, ont un capital sympathie indéniable, sont plutôt pros pour l'époque (sauf le premier, affreux mais mythique), et leur premier "vrai" clip, "He knows you know" est même carrément impressionnant pour l'époque et les moyens. Sugar Mice quant à lui aurait été un véritable bijou, nonobstant les effets vidéo foireux faute de moyens. |
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Les
clips de H, eux, passent les uns après les autres de façon
assez navrante. Et on accumule les clichés sans peur du ridicule
: et hop ! un clip "faux live" où le chanteur montre
son torse, et hop ! un trucage foireux à la "couic ! je disparais
!", et hop ! une fin "originale" complètement foireuse
(Cover my eyes, véritablement nul), et hop ! on se filme dans le
rétro de sa BMW personnelle... Toute la personnalité du
groupe disparait. Seuls les beaux paysages de Easter font illusion, ainsi
que les magnifiques clips de Brave, mais là tout est dû à
la musique tellement fantastique et à la grâce qui a touché
Richard Stanley pendant la réalisation (oui, j'adore ce film, même
si c'est un avis peu partagé). La différence entre Brave
et les autres clips est d'ailleurs que le DVD est interdit aux moins de
15 ans, le comité de censure préférant les rondeurs
à peine voilées d'une Beyoncé lambda à la
peau d'albâtre de Josie Ayers...
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Pour aggraver la situation, EMI nous livre un petit bijou au niveau packaging : la jaquette n'est pas finalisée (il manque des photos, il y a même des cadres XPress qui sont restés en l'état avec les bordures en pointillé, ca la fout hyper mal), on apprend que le DVD est "en PAL, sauf en France où il est SECAM" (mais bien sûr, ben voyons !), et dans le livret les chansons ne sont pas dans l'ordre du DVD (bravo le chapitrage). Anecdote révélatrice : dans ce même livret, sur The great escape, il y a marqué "check" pour vérifier les infos à la relecture. Visiblement personne n'a pris la peine de relire... Ca en dit long sur le soin apporté à ce produit. | |
Pour
résumer méchamment mais sobrement, Marillion sort par eux-mêmes
des DVDs franchement moyens, et pour une fois que leur ancienne major
s'en occupe, le résultat n'en est pas moins bancal. Groupe définitivement
maudit ?
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1983 - 1995 (bonus 1999) |
01.
Market Square heroes |