Un groupe chaud comme les braises, cool, soft mais tueur, un chanteur excellent, une ambiance de potache |
Note globale |
Trop court, ouh là, bieeeen trop court, et la technique ne rend pas le DVD beaucoup plus intéressant que le LP |
Editeur
: Capitol
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Durée
totale : 1 h 03
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- - Image NTSC |
Clip de When You Love Someone (6 min) |
Mouaif, c'est pas exceptionnel. De la bonne Betacam pas trop mal conservée. Un point en-dessous de la moyenne pour le côté très nombriliste et surtout paresseux de la réalisation, mais ne vous faites pas de bile, c'est quand même regardable. | ||
Grâce à Monsieur Dolby, la stéréo n'a pas, loin s'en faut, la chaleur du vinyl, mais elle conserve ce mixage à la fois live et super-propre, très California FM, qui rend le tout si chaleureux et enthousiasmant. Les pistes surround sont complètement anecdotiques, elles sont là pour remplir le DVD. | ||
...C'est donc une note punitive qui est sortie en tête, Simone ! Léon, vous confirmez que c'est génial mais vraiment trop court ? Hein ? Quoi, les coupures sont en plus trop visibles ? Vous y voyez sans vo lunettes ? Eh bien au final c'est un live extraordinaire mais terriblement frustrant, à vous Cognac-Jay ! | ||
L'idée de remettre sur le DVD le bonus track studio du live original, c'est vraiment très malin. J'adore. D'autres groupes plus connus et avec plus d'inédits, de live, de DVD et de moyens devraient s'en inspirer. Hélas, c'est le seul bonus, et un peu mièvre. Pas une raison pour bouder. |
Fouillez un peu dans votre mémoire. Vous devez bien avoir un disque (ou un film, ou un livre, ou un voyage) qui vous intrigue depuis de nombreuses années mais pour lequel vous n'avez pas encore osé franchir le pas. Un mystère qui tendrait presque à vouloir le rester. De peur d'être déçu, simplement, ou par une sorte de fainéantise aggravée. Pour votre humble serviteur, il s'agissait, depuis 22 (!) ans, du live de Maze, "featuring Frankie Beverly". Pourquoi ? Raison simple, bête : il faisait partie d'une sélection spéciale d'albums live sortis presque en même temps et présentés dans le défunt HHHHEbdogiciel. Et il était en fort bonne compagnie, ma foi : le live posthume de Téléphone, et le mythique coffret de Springsteen. Si la qualité tant vantée était au rendez-vous, nul doute que le résultat allait plaire. Seul hic de l'époque... c'est quoi, Maze ? | |
Maze,
d'abord, c'est Frankie Beverly. Il y a plusieurs raisons d'avoir
apposé son nom au groupe : c'est le vrai titre d'un de leurs albums,
déjà, et surtout le père Frankie fait tout. Il compose,
il arrange, il nous fait le combo guitare/claviers, et il chante, point
essentiel. Non pas parce que la stupide tradition met toujours les chanteurs
en avant. Mais parce qu'il chante merveilleusement. Il mélange
la chaleur d'Otis Redding et la profondeur de Barry White, est aussi à
l'aise dans les trémolos d'opera que pour sussurer suavement de
salaces polissonneries. Bref, il fait le show.
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Maze, c'est également un groupe, qui donne dans ce r'n'b soulisant teinté de batterie disco et de pitreries synthétiques empruntées à la brit funk, comme aimait à faire un Imagination, mais mâtine du foutre gluant jaillissant de Earth Wind & Fire et de la classe "croque-mort fashion" des Blues Brothers. De ce côté-là aussi ça envoie le bois : cocottes piaillantes, mini-moogs ouin-ouinnisant, groove qui ferait danser un castor empaillé, et mélodies imparables (du tube à volonté) sur fond d'accords parfois complexes, toujours sensuels. Maze, surtout, c'est la classe. Une fois passé le look affreux (ce pauvre Frankie semble fringué exclusivement par Decathlon), on découvre un groupe attachant, chaud, qui aime la scène et son public autant que ledit public lui rend, et qui interprète des chansons qui foutent la pêche, un tout petit poil redondantes, microscopiquement, juste ce qu'il faut pour rester dans les rênes de la soul music. | |
Mais Maze, c'est aussi un groupe qu'on hésite un peu à vous conseiller sur les bases de ce DVD. Ce dernier reprend la setlist du disque original, soit neuf titres, ce qui est court, bien trop court ! Les coupures se ressentent, et 57 minutes de live, ce n'est pas assez. On a le plaisir de retrouver l'inédit studio de l'époque, sous la forme... d'un clip (riche idée), mais ce n'est pas suffisant pour rassasier le néophyte, d'autant que la chanson est clairement inférieure à la kyrielle de poutres qui ont précédé, que le clip est gentiment kitsch et que Beverly se montre d'un niveau d'acteur à peine suffisant pour Plus Belle la Vie. A cette insuffisance rénale va s'ajouter une septicémie : la qualité d'image, qui n'a rien d'affreux mais est aussi excitante qu'une libellule en porte-jarretelles, avec grain vidéo, halos, lumières blafardes, rémanences au moindre mouvement, et, détail qui achève le tout, montage privilégiant bien trop Frankie, se montrant sur les autres musiciens soit épileptique, soit avare, soit mal cadrée. Le son s'en sort mieux, même s'il n'a rien de follement excitant non plus : stéréo sympa mais moins pêchue qu'attendu (merci Dolby) et DTS ne spatialisant rien mais offrant une ouverture sur les arrières appréciable. Techniquement très moyen, artistiquement très bon mais frustrant, voilà un DVD qui mérite surtout l'achat si 1/ vous ne connaissez pas encore Maze, 2/ vous êtes capable de pardonner des coupures, et 3/ vous le trouvez pour moins cher que le CD. Dans les trois cas, vous pouvez vous estimer chanceux.
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31 mars 1986 - Universal Ampitheatre (Los Angeles, U.S.A.) |
01.
Running away |
Frankie
Beverly - Chant,
claviers, guitare
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Robin Duhe - Basse, choeurs |
Kimo
Cornwell, Sam Porter
- Claviers
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Waune Thomas - Guitare |
Michael
White - Batterie
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McKinley "Bug" Williams, Roame - Percussions, choeurs |