Technique impeccable, remixes 5.1 incroyables, quelques clips très bons, générosité, sous-titres, super-lives... |
Note globale |
45 minutes de clips vraiment d'époque. Un désastre, donc. |
Editeur
: EMI
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Durée
totale : 6 h 06
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- (PCM) Image PAL |
Commentaires
audio st fr uk |
Rarement on aura vu des clips aussi bien conservés. Les années 80 gardent leur image typée vidéo, mais avec une définition parfaitement équilibrée. Les clips pellicule se trahissent volontiers avec un grain de type déchet de parpaing. Enfin le 16/9 est un vrai plus. | ||
C'est du lourd. Autant le remaster stereo est bon mais on s'y attendait, autant le remix en 5.1 est un constant ravissement. Les fans de bon son surround doivent se jeter sur ce DVD extemporanément, les fans de Macca auront une preuve tangible que leur héros est un sacré producteur. | ||
Deux heures et demie de clips, c'est long. Et le DVD 1 comporte sa grosse part de clips ennuyeux. Mais votre patience sera récompensée. Musicalement, tout dépend de vos goûts, mais même dans la pop anglaise politiquement correcte, ça passe plutôt bien. | ||
Des bouts de concerts splendides, des sous-titres partout, des making-of, des commentaires audio, on est vraiment gâtés. Dommage que lesdits commentaires ne soient pas plus enthousiastes. M'enfin, après Tim Burton, ça passe aussi. |
Un des principaux intérêts d'avoir fait partie du "plus grand groupe de rock du monde", c'est qu'arrivé à un âge respectable, on ne peut plus rien vous refuser. Il n'est donc pas étonnant que la collection de clips de Sir Paul McCartney soit un peu plus choyée que celle du groupe d'alternatif lambda. Mais là où d'autres se seraient contentés d'un gros budget, Macca a aussi donné de sa personne pour que le résultat dépasse les espérances. Plusieurs points noirs viennent spontanément à l'esprit, lorsqu'on parle de clips pour un artiste si populaire, et à la longévité hors du commun ; mais le Paulo nous gomme tout ça à grands coups de Biactol dans la face. Qu'on soit fan des Beatles, du bonhomme, ou un peu moins enthousiaste, impossible de ne pas l'admettre : côté qualité, ce coffret, il fume. Et fumer tue. | |
Pas
moins de trois disques sont proposés, dans un packaging classe
mais relativement fragile puisqu'à partir de matériaux recyclés
(qui a dit : comme ses mélodies ? Au coin !). Deux de clips et
scopitones divers, et un troisième de bouts de concerts. J'en vois
qui tiquent et parlent déjà d'utiliser le disque 3 pour
remplacer le dessous de verre que Tonton Jojo a cassé au dernier
réveillon : minute, nous y viendrons. D'abord, les clips. Deux
heures et demie de clips, pour être précis. Et qui vont de
1970 à 2005. 1970 ? Ouch ! Oui, ouch, aïe, groumpf, tssst,
morbleu, diantre, sa mère, tout y passera : pas la peine de faire
son idolâtreur manoeuvré, les clips de Macca période
Wings, de 1970 à 1979, sont nuls. Des kitscheries oubliables avec
une image vidéo diluée dans le citron vert, des films de
vacances légèrement voyeuristes, d'interminables bécotements
entre Paul, Linda et leur chien (ils ne bécotent pas le chien,
pignoufs !), des images d'archives Beatlesesques passéistes, et
des collages de Terry Gilliam qui, même eux, n'arrivent pas à
donner le sourire habituel. Reste la musique, sympathique, pas forcément
géniale, toujours entraînante.
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Et puis dès 1980, tout décolle. Non seulement la musique se fait plus fraîche, plus inventive (il est possible d'apprécier McCartney tout en n'aimant pas les Beatles, j'en suis la preuve), mais en prime les clips, poussés par des budgets exponentiels et quelques grands noms, deviennent très sympas, puis excellents, le tout avec jusqu'au bout une constance dans la qualité et l'inventivité réjouissante. On ne sera donc pas étonné de voir que parmi les meilleurs clips, certains sont signés, je vous le donne en mille, Steve Barron. Pas fait exprès, il n'est crédité qu'à la fin, je plaide la bonne foi m'sieur le juge. Mieux : Kevin Godley, de Godley et (tarte à la) Creme, a aussi réussi le sien. Ca c'est de l'inédit (Godley et Creme étant sur ce site aux années 80 ce que Gérard Pullicino fût aux années 90). Dans l'ensemble, McCartney a fait entièrement confiance aux réalisateurs, n'a pas hésité à jouer le jeu, à passer des jours entiers sur les tournages, et le résultat s'en ressent : le personnage n'en devient que plus sympathique, et si s'emplâtrer les 150 minutes d'une traite n'est pas conseillé (du moins en stéréo), ça reste une des collections les plus belles et cohérentes existant sur le marché. Et puis vous aurez l'occasion de revoir Michael Jackson une dernière fois (avant la prochaine) dans un Say Say Say succulent. | |
Mais
attention, ce serait trop facile de limiter cette collection à
de très bons clips et des vieilleries familiales, Paulo a fait
plus, bien plus ! (NDBaker : C'est un Poète
Disparu). D'abord, il a enregistré des commentaires audio
sur environ 70% des clips. Oh, ce ne sont pas les commentaires du siècle.
Un peu fatigué (las, plutôt), il narre quelques anecdotes
de façon sporadique, sans moment fort, avec assez d'honnêteté
pour donner envie d'aller au bout. Commentaires qui ont donc le mérite
d'exister, et sous-titrés s'il vous plait ! C'est si rare... Ensuite,
vous vous demandez sûrement pourquoi beaucoup de clips sont tournés
en format 1.85 alors qu'ils sont destinés à la télévision.
Macca s'est également posé la question, et résultat
: un transfert 16/9eme ! Sans trop de recadrages,
et magnifique. L'image a été sérieusement reliftée,
et si on ne pouvait rien faire pour cette bouillie de grain que sont les
clips période "à la campagne" (benne
à part), dès... 1980 (ben voyons), l'image se fait
splendide. La définition est par moments stupéfiante, les
couleurs très chaudes, la stabilité impressionnante pour
qui possède déjà plusieurs collections de clips.
Le DVD 2, avec les clips plus récents et plus artistiquement aboutis,
est un régal pour les yeux.
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Que les oreilles ne fassent pas leurs jalouses, elles seront encore plus choyées. Outre le fait que la moins bonne des chansons soit plus appréciable que le moins bon des clips (vous suivez ?), un gros effort a été fourni sur la piste stéréo, entièrement remasterisée afin que les titres plus anciens brillent autant que les récents. C'est particulièrement flagrant pour les titres des Wings, autrefois poussiéreux, aujourd'hui éclatants. C'est déjà bien appréciable. Mais la grosse surprise, c'est le remixage de tous les titres (bonus compris) en 5.1, et quel 5.1, mes aïeux !!! Une absolue réussite. Les spatialisations sont légion, la séparation des instruments fantastique et leur présence itou. Même sur les vieux titres, majoritairement stéréo, vous avez quand même quelques détails qui ont traversé les mailles du filet. Essayez simplement Say Say Say et vous serez conquis : 2h30 de pur bonheur audiophile. Tant et si bien qu'ils n'ont pas inclus de piste Dolby Digital. Ce n'est pas très sympa, mais le résultat est là : image splendide, son tout simplement parfait. | |
Avec
une telle générosité dans le soin, on appréhende
le DVD 3, le live, avec le coeur un peu plus léger... et à
raison puisqu'il s'avèrera tout aussi excellent, bien qu'un poil
frustrant. Proposant trois concerts, tous trois coupés (me semble-t-il
pour le dernier), chacun très différent et tous trois indispensables
aux fans, même ceux qui croyaient avoir déjà tout
ce qu'il fallait. D'abord, 1976, avec les Wings. 30 minutes seulement,
et c'est bien trop court car entre le montage sympathique, le son plutôt
réussi et l'indéniable intérêt historique,
ça passe tout seul. Puis 4 chansons seulement du Unplugged. Ambiance
très différente, très déconneuse. Enfin, 2004,
et le festival de Glastonbury. A priori on dirait une ressucée
du live "sur la Place Rouge", avec les mêmes musiciens
: que nenni ! D'abord, le son a été boosté de façon
assez impressionnante. Et côté ambiance et puissance, rien
à voir avec la Russie : le groupe joue à fond (quel boeuf
ce Laboriel !) et montre clairement qu'il est prêt à en découdre.
Avec ses feux d'artifice Pink Floydesques, Live and Let Die donne des
frissons !
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Si on rajoute des commentaires de Paulo avant chaque concert, des lives inédits dont un spectaculaire mini-gig pendant le Superbowl (on passe de Pink Floyd à Jarre côté boumboum), un making-of/unplugged/mémoires de 30 minutes d'après l'album Chaos, un livret explicatif avec chronologie complète, il faut se rendre à l'évidence : cette "collection de clips" n'est pas un DVD comme les autres, mais une véritable mine d'or. Sincèrement, quitte à y mettre le prix (car à l'achat on voit bien que ça vient d'un ancien Beatles, n'est-il pas), on aimerait tant que tous nos artistes préférés aient sorti un tel joyau... Et là, en prime, une bonne partie des clips sont réellement bons, ce qui n'était pas forcément gagné. Alors certes, vous avez presque une heure de films de vacances en Super 8 avec des chansons un peu molles, mais le son surround exceptionnel vous fera passer tout ça comme papa dans maman. Evidemment, il reste la possibilité de détester McCartney de tous ses membres, mais si vous disposez d'un équipement 5.1 et d'un minimum d'ouverture d'esprit, vous tenez là l'occasion parfaite et unique de le (re)découvrir dans les meilleures conditions. Et si vous l'aimez, qu'est-ce que vous fichez là ? Vous avez beaucoup mieux à faire. Acheter ce coffret, le regarder, l'écouter, le lire, que sais-je ? Il ne fait pas le café, mais à ce train de perfection, avec l'arrivée du Blu-Ray, allez savoir...
PS : Ames sensibles s'abstenir, ce DVD comporte de vrais morceaux de Ringo. |
1970 - 2005 - Royaume-Uni |
01.
Tug of war Rockshow
1976 Unplugged
1991 Glastonbury
2004 |