Metallica - S&M
Un concert unique, des versions surpuissantes, les bandes-son séparées |
Note globale |
Lourd à digérer d'une seule traite |
Editeur
: Warner Music Vision
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Durée
totale : 3 h 20
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- - (groupe seul) - (orchestre seul)
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Documentaire
sur la préparation du concert (40 mn) sous-titré
anglais, français, allemand, hollandais, italien, espagnol
Multi-angles (4 angles) sur Of wolf and man, Fuel, Sad but true, Enter sandman Vidéos promotionnelles - No leaf clover "Slice & dice" et No leaf clover "Maestro edit" Chansons sous-titrées, sous-titres pour sourds et malentendants |
Si la compression s'en tire plutôt bien malgré les flashes, on ne peut pas en dire autant de la colorimétrie, souvent "baveuse". Les tons de couleurs ne sont pas des plus réussis. | ||
Le son souffre d'un défaut recurrent : la basse sourde, qui a déjà été bien réparée par rapport au vrai concert. A part celà, le son global est puissant, et le mixage des deux parties est un petit tour de force. | ||
Quelques bonnes surprises : Master of puppets, Battery, et bien sûr Ktulhu en entrée. Mais par rapport à la puissance mélodique de l'orchestre, on peut reprocher trop d'extraits de Load et Reload au détriment de, par exemple, Orion. | ||
Le making-of est intéressant et bien construit, il ne lui manque qu'un peu plus de Kamen ! Les multi-angles sont surtout intéressants pour Lars et Jason. Mais le grand plus vient des pistes du groupe ou de l'orchestre isolés, qui apportent un énorme plus et permettent de mieux apprécier le travail de l'ensemble. |
Cliff Burton aurait apprécié. Metallica, le plus gros groupe de metal au monde, en terme de ventes, de logistique et de réputation(s) dans les années 90, le groupe qui a balayé Guns'N'Roses et Nirvana (ou plus exactement leur a survécu) pour se retrouver au panthéon du rock dit "dur", asseyant une réputation déjà bien établie avec un "Black album" (1991) énorme et des tournées mondiales aux allures de grandes messes. |
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Malgré
le tollé des albums Load et (surtout) Reload, vus par certains
comme le début d'une trahison, le groupe n'en a fait qu'à
sa tête, s'amusant à sortir un album par an, changeant son
look et élargissant son public en faisant la sourde oreille aux
détracteurs habituels.
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Le groupe avait déjà travaillé avec le bien trop tôt disparu Michael Kamen pour la chanson Nothing else matters, disposant d'un arrangement symphonique, mais l'idée d'un concert entier avec un orchestre au grand complet n'est venue que très tard et n'aurait pas été prise au sérieux si le challenge n'était pas aussi immense. | |
A
la recherche d'une décision artistique qui rassurerait les anti-Reload,
ainsi que d'un petit coup de pied à leur carrière, les 4
cavaliers ont donc conçu ce concert, joué deux soirées
de suite dans une prestigieuse salle "classique", en sachant
que deux mondes, celui du classique et celui du hard, allaient s'affronter.
Du moins sur le papier, car en réalité les deux musiques
ont toujours eu de nombreux points communs. Kamen a su tirer le meilleur
des mélodies du groupe et les hisse vers le haut à l'aide
d'arrangements énormes, chaloupés, comme il en a seul le
secret.
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Le résultat a été à la hauteur des attentes, qui étaient pourtant placées haut. Le public vibre, surtout au début, d'un commun accord, découvrant un Metallica renouvelé, aussi incisif qu'avant mais à la puissance décuplée (Kamen n'y étant pas allé avec le dos de la cuillière). Le concert pourra sembler long, voire très long, car effectivement une redite s'installe au bout d'un moment (peut-être la faute à un trop plein d'extraits de Load et Reload, qui ne sont pas forcément ce qu'on aurait préféré), mais toujours une chanson vient booster l'ensemble et rappeler à l'auditeur qu'il est en train de vivre un grand moment, certainement pas le premier du genre (Rage officie dans ce registre depuis 3 albums à l'époque, et avec brio), mais certainement le premier en full live devant un public bigarré et médusé par l'ampleur du travail effectué. |
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Le
futur classique No Leaf Clover, un For whom the bells toll dévastateur,
un One émouvant, portent le concert jusqu'à sa fin où
les ovations du public achèvent d'en faire un grand live, indispensable
tant aux fans du groupe qu'à ceux désireux de tenter une
expérience sonore par moments impressionnante.
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Et le tout sans que Metallica ne baisse le volume d'un seul cran. Sans renier son passé aux mélodies classisantes qui ont fait la beauté des premiers albums. Jouer avec un orchestre à plein pot, oui, Cliff aurait apprécié. | |
21& 22 avril 1999 - Berkeley Community Theater (Berkeley, USA) |
01.
The ecstasy of gold |
James
Hetfield - Guitare, chant
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Kirk Hammett - Guitare |
Jason
Newsted - Basse, choeurs
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Lars Ulrich - Batterie |
Michael
Kamen - Direction d'orchestre
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The San Francisco Symphony Orchestra - Orchestre |