Magnifique spectacle émouvant et bien mené, sous-titres des paroles |
Note globale |
Bonus non sous-titré, mise en scène vieillotte, et puis c'est pas en français quoi ! |
Editeur
: VCI
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Durée
totale : 3 h 24
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Image PAL |
Sous-titres
des paroles et interludes en anglais |
Techniquement, l'image est très belle et bien définie. Mais on notera un espèce de voile vidéo pas gênant mais pas désirable non plus, comme si le transfert avait été effectué avec des câbles non blindés, et la réalisation est plate et souvent à l'ouest. Au moins ça ne donne pas mal au crâne. | ||
Excellent mixage entre orchestre et voix, mais on aurait aimé un 5.1, et on notera quelques baisses de volume. | ||
L'une des meilleures comédies musicales avec paroles excellentes, musique géniale et beaucoup d'émotion. Dommage que la mise en scène soit si basique... | ||
Les paroles en anglais, excellentissime initiative, et un making-of un poil trop décousu et qu'on aurait aimé plus long et plus profond (rien de sexuel là-dedans), avec notamment zeu french accent of Schonberg. |
Ami lecteur, si tu as quelque peu de fierté nationale, relève le front (pas trop s.t.p.) et considère que la note ci-dessus ne vaut que pour son côté artistique. Parce que question gloire de la France, c'est zéro pointé. Les Miz', comme on les appelle à Londres, ce n'est pas seulement l'un des meilleurs romans jamais écrits, c'est aussi l'une des meilleures (LA meilleure ?) comédies musicales jamais conçues. C'est du 100% français. Paroles et musique (sauf les orchestrations du pompier mais efficace John Cameron au style très reconnaissable). Et cette comédie est jouée depuis partout dans le monde. Sauf en France bien sûr. Produite ça et là dans quelques villes par des amateurs ou semi-pros, cette petite merveille n'a plus connu la gloire d'un vrai grand théâtre depuis qu'elle s'est exportée, et avec quel brio, en 1985 à Londres (puis partout dans le monde). Un CD live en français est néanmoins sorti en 1991 mais sans le peps de la version UK. Et aujourd'hui, alors que l'on nous inflige des Cindy ou des Spartacus, sort le DVD de la grandiose représentation pour les 10 ans...à Londres ! | |
C'est
donc avec divers accents anglais que vous pourrez écouter Valjean
et Javert se friter comme deux cowboys, Cosette se plaindre, Eponine et
Gavroche crever, et pire, Marius, Combeferre et Feuilly éructer
des paroles de révolte ! Vous le voyez, ca part mal, puisque si
vous ne parlez pas l'angliche, et que votre Hugo illustré est un
peu rouillé, vous aurez du mal à relier tous les points.
Cet amer constat passé, abordons le plus important : la qualité
intrinsèque de ce DVD, et par extension du spectacle qu'il renferme.
Je le dis tout net : c'est éblouissant. D'une puissance mélodique
phénoménale, cette "comédie" musicale va
vous arracher des larmes jusqu'à sécheresse totale pendant
de très, très longues minutes et à de nombreuses
reprises (final joues mouillées garanti). La mise en scène
en tant que telle fait sourire, tant certains effets sont un peu cheap
(les faux ralentis notamment, on dirait une parodie de Matrix si c'était
possible d'en faire une). Heureusement, il y a le public, anglais (poli
mais imposant, donc), et les interprètes.
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Là, les avis se partagent, notamment concernant Valjean. Il a une puissance vocale fabuleuse mais, et ce n'est pas le seul, tire un peu trop sur la note sauvage et loooooooooongue. A tel point qu'il va même en dérailler sur une fin de note franchement risible. Pour le reste, il a la présence qu'il faut, la force physique et l'élégance qui sièrent au rôle. Javert est crapuleux à souhait et se rapproche énormément, énormément de Geoffrey Rush dans le film de Bille August. La petite fille jouant Cosette enfant a bien du mérite, la pauvre, qui se fait surprendre par une explosion de projecteur à vous faire grimper au plafond en miaulant (elle se reprend avec une aisance à faire halluciner les plus grands professionnels). Et surtout, bien qu'il soit très peu présent, le Gavroche est hallucinant, un pur titi parisien de souche ! Quant aux Thénardiers, je vous laisse la surprise de leur entrée en scène. Côté défauts, ils sont mineurs : comme d'habitude Eponine est 54954251 fois plus mignonne que la fadasse Cosette (cf la photo ci-dessous, ma qué buena tanagra slurp slurp madãme !), et puis j'ai été traumatisé par Marius : qu'est ce que Sam Gamégie vient foutre dans les Misérables ? ;-) | |
Bon,
maintenant, les raisons pour lesquelles vous ne pouvez pas passer à
côté de ce DVD, bilingue ou pas. D'abord, pour un prix moins
important que le double CD français, vous pourrez enfin entendre
la version complète. Ensuite, l'image, bien que parsemée
d'un défaut vidéo récurrent, est en 16/9 et assez
bien rendue (pour l'époque). Et puis l'éditeur a eu la riche
idée d'inclure des sous-titres, anglais certes mais c'est un plus
indéniable. Pour couronner le tout, est livré un documentaire
passionnant (mais non sous-titré, lui) sur la genèse du
projet et son exportation dans le monde. Et autant Boublil fait des super-efforts
en anglais, autant l'accent de Schonberg vous délivrera de tous
vos complexes. Vous pourrez également entendre des extraits du
spectacle dans plusieurs langues plus ou moins douces à l'oreille.
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Enfin, le DVD en est livré avec (...un livret !) et dans un zoli fourreau. Tout ça donc est plutôt merveilleux et doit vous aider à faire passer la pilule de l'anglicité exclusive. Si vous ne parlez pas un traitre mot, franchement je vous plains, vous passez à côté d'une merveille... mais peut-être l'ai-je déjà dit ? Les autres, si techniquement on n'atteint pas la perfection (image avec trames vidéos et son stéréo seulement, ce qui est fort dommage), ne cherchez pas plus loin : c'est l'une des meilleures comédies musicales, dans une de ses meilleures versions, et ce serait folie de bouder son plaisir. Et si vous n'avez jamais vu le spectacle en anglais mais le connaissez par coeur en français, vous pouvez grâce aux sous-titres jouer à un petit jeu fort rigolo (testé et approuvé avec joie) : essayer de chanter par-dessus les comédiens dès la première vision. Fous rires garantis. Et attention, les petites larmes qui vous coulent, là, c'est pas forcément de rire. |
8 octobre 1995 - Royal Albert Hall (Londres, Royaume-Uni) |
01.
Prologue |
Royal
Philharmonic Orchestra
- Orchestre
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David Charles Abell - Direction |
Colm
WIlkinson, Philip Quast, Ruthie Henshall - Chant
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Jenny Galloway, Alun Armstrong, Lea Salonga - Chant |
Michael
Ball, Michael Maguire
- Chant
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Judy Kuhn, Anthony Crivello - Chant |