Techniquement tuant, best-of ultime pour les néophytes complets, bonus sympa |
Note globale |
Pour la première fois en quarante ans, une baisse dans la carrière de le Schmoll |
Editeur
: Universal
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Durée
totale : 3 h 46
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- - Image PAL |
Interview
par Pierre Lescure (75 min) |
J'ai beau chercher, je ne vois pas... Les couleurs bleu et ocre sont nickel, la définition impeccable, la compression ne ramène pas sa fraise, on voit les musiciens, ca ne donne pas envie de vômir partout, bref la grande classe. | ||
La piste stereo est vraiment parfaite, le 5.1 et le DTS, assez proches, ont de très belles basses et une énorme chaleur (plus pour le DTS) mais trop d'écho sur la voix et la batterie (la malédiction de ce format ?). | ||
Et encore un best-of en guise de live. Pas mal chanté, bien joué, rien à redire pour les novices. Mais un cruel manque de surprises. | ||
Une interview sympa et quelques titres rares et très anciens (vous z'étiez pas nés). Mais note punitive car on aurait pu approfondir et parler plus en détail des albums, surtout période 80 et 90. |
Eddy Mitchell, les Rolling Stones, Jean-Michel Jarre, Marillion, même combat. Ils partagent une setlist éternellement inchangée, qu'ils trimballent de tournée en tournée, en y ajoutant quelques nouveaux morceaux en pâture pour les fans endormis. Bon Dieu, faites comme Mylène Farmer, comme Pearl Jam, comme feu Boingo : piochez dans vos répertoires, osez, foutez-vous à poil, étonnez quoi ! Les Easter et King, les Chronologie 6 et Oxygene 4, les Jumpin' Jack Flash ou Sur la Route de Memphis, on sature un peu... Oui je sais, ca gueule, ca gueule, mais c'était un point que je voulais soulever car c'est le principal problème de ce concert. Bon, mais à part ça, quelle est la principale direction de ce live, celle qui pourrait le faire acheter par celui qui possède déjà le DVD de Live 2000 ? (et la VHS de Bercy 93 !) ? Eh bien, attention, ce que je vais dire est un peu méchant mais c'est plus rempli de tendresse qu'autre chose : ceci n'est pas un concert, mais un récital. Mitchell n'est pas "vieux", mais avec ce live, il est passé dans la catégorie "pierres anciennes". Angulaire certes, mais pierre quand même. La différence entre un récital et un concert est difficile à expliquer sans tomber dans les clichés du vieux con qui meugle uniquement des vieux tubes sur une croisière du troisième âge, mais vous me comprenez : on n'est plus au cirque, mais au théâtre. Mitchell rejoint donc les Adamo, Salvador, Aznavour, Sardou, et même Lavilliers (eh oui), qui ont passé un certain cap d'âge et de bouteille artistique. A titre de comparaison, notre Johnny fait encore des concerts, dans le vrai sens du terme - qu'il les réussisse est un autre débat, mais bon... Celà dit, Schmoll s'est permis ici de développer plus encore que d'habitude ses passions : les USA (les paysages, pas les habitants), les BD, le cinéma. C'est le chaînon manquant qui fait que, bien que posé comme un récital, ce DVD sue comme un rocker de caf'conc'. |
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L'image
et le son sont une sacrée coudée au-dessus du live précédent,
qui était déjà de bonne facture. La raison est simple
: tout est encore plus ouaté, plus millimétré, plus
soigné que précédemment. A commencer par les musiciens;
je passerai rapidement sur l'adorable choriste bouclée de 35 ans
parce que j'ai déjà de la bave plein le clavier, pour m'attarder
sur Basile Leroux. Notre bon Basile, alias Jean-Mi Kajdan 2, tant physiquement
qu'artistiquement, gagne ici ses galons de véritable guitar héro
: en effet, il est le SEUL guitariste sur scène. Il y a bien un
joueur de pedal steel (pas envahissant, n'est-ce pas Dire Straits et autres
?), mais à la vraie gratte, en lead ou en rythmique, Leroux est
seul. Pour l'épauler, on a de la basse, de la batterie, des claviers
et des cuivres toujours aussi délicieux, mais je crois que c'est
la première fois qu'Eddy tente cette expérience, pour tout
dire plus que réussie. Un second gratteux ne manque pas du tout,
et... depuis le temps que je trouve Leroux sous-estimé, voici sa
revanche éblouissante. Ce mec est un pur Dieu de la six-cordes,
basta.
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Pour le reste, Eddy est classe. Il chante bien. Il ne remue presque plus, mais dans un récital on s'en fout : c'est la voix qui prime. Il a toujours une prestance grandement enviée par bien des gens, et quand il se permet un duo avec Michel Sardou (qui en ce moment n'arrive plus à chanter tout seul), il l'écrase sur cent coudées sans même le vouloir. Par contre, vient dans sa voix un défaut que j'espère passager : il a tendance à mâcher les mots comme Popeck. Résultat, même moi, je n'ai pas compris certaines phrases. C'est dire ! Bon, si on veut vraiment l'entendre heureusement nous avons le DVD bonus, une interview de Schmoll par Pierre Lescure. Comme d'habitude, Eddy est très pince sans rire, très sarcastique, jouant un double rôle à la perfection, ce qui pourra destabiliser pas mal de monde, Lescure le premier (à noter qu'il se débrouille largement mieux que l'autre Rien Manoeuvré). On trouve, dans cette interview et à part, des titres vieux comme Hérode tout droit sortis de l'INA... Musicalement c'est loin de ce qu'on connaît maintenant, mais pour les vieux fans, c'est plutôt un beau cadeau. | |
Le souci, c'est que cette interview est à la fois superficielle et largement pas assez longue. Il aurait fallu au moins trois heures pleines pour décortiquer la carrière d'un des plus grands chanteurs français de tous les temps, qui plus est indémodé car indémodable. L'autre souci c'est que l'émission "L'ami Serrault" n'est absolument pas présente dans le DVD, juste quelques images, or la jaquette est largement plus ambigüe à ce niveau. Bon, pas si grave...en tous cas moins grave que cette épouvantable grosse merde qu'est le boitier. J'ai retiré le DVD deux fois, la troisième fois le centre en plastique du DVD s'est fendillé tellement j'avais dû forcer pour le sortir ! Sur plus de mille DVDs, c'est le premier... Et sinon, côté technique ? Ben j'en ai peu parle parce qu'il n'y a rien à dire ! Le son est énorme, d'une chaleur fantastique, le DTS est extrêmement bien exploité, l'image est sublime, douce et parfaitement encodée, c'est un mètre-étalon en la matière. Donc de ce côté, achat sans complexes. Mais justement, craquerez-vous ? La réponse est simple : si vous n'avez pas grand-chose d'Eddy, ceci est un excellent best-of (que des tubes), un peu mou mais techniquement parfait. Si vous êtes plus fan, vous devez commencer à en avoir marre d'un live tous les trois ans, et celui-ci étant justement le début d'une fin, vous pouvez vous en passer. C'est dommage mais ca ne retire rien aux qualités de ce DVD où les plus gratteux d'entre vous pourront prendre une jolie baffe. |
4 & 5 mars 2004 - Olympia (Paris) |
01.
Rock'n'rolympia 24.
Be bop a lula - Bonus |
Eddy
Mitchell - Chant
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Basile Leroux - Guitare |
Evert
Verhees - Basse
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Kirt Rust - Batterie |
Jacques
Bessot, Eric Glausserand - Trompette
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Alex Perdigon - Trombone, accordéon |
Jean-Yves
Lozach - Pedal steel
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Rachelle Jeanty, Anne Geneviève Mackay, Christophe Peyroux - Choeurs |
Michel
Amsellem - Claviers
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Michel Gaucher - Saxophone, flute |
Michel
Sardou - Chant
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