Motörhead
- Stage fright
Concert de haute qualité, énergie foudroyante, qualité des suppléments et du DVD en général |
Note globale |
Le traitement de l'image discutable, le commentaire audio un peu... whiskeux |
Editeur
: SPV
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Durée
totale : 2 h 45
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- Image PAL |
Commentaire
audio ET vidéo, st fr uk |
Le 16/9 est super-classe, la définition ahurissante, les moyens déployés sont énormes. Mais le réalisateur a voulu trop en faire et effets + montage trop rapide + flashes = définition qui morfle pas mal. | ||
N'attendez rien du 5.1 en matière de spatialisation, c'est encore moins entourant que les albums studio, et le public est à mon goût un poil sous-mixé. Contentez-vous d'une stéréo précise et qui décime tout, le format AC3 arrivant à supporter la batterie de façon miraculeuse. | ||
Je ne sais pas trop quoi dire, mais c'est clair que si vous devez n'avoir qu'un seul live non seulement de Motörhead, mais de hard rock'n'roll tout court, autant en prendre un qui pue la sueur à ce point. | ||
Tout est en 16/9, tout est sous-titré (et bien... et en plein de langues), il y a de l'humour, des vacheries, de la technique, des fans, de tout. Seul le commentaire vidéo (!) risque de vous décevoir. |
30 ans. Et toujours intègres. Parfois, il ne faut pas plus de trente jours pour déniaiser un puceau de la vertu dans le monde ténébreux du business, alors vous pensez, dans celui du show business, certains n'attendent pas trente minutes pour se vautrer dans la fange. Pas Motörhead, jamais. Et à mon avis, alors qu'ils ont tous largement dépassé les 50 balais, ce n'est pas prêt d'arriver. Pensez, trente ans qu'ils jouent du rock'n'roll à fond les manettes, tous les jours, toujours plus fort, et toujours plus vite. C'est trop tard pour les mettre aux perruques péroxydées, aux synthétiseurs et aux pétasses suintantes. Motörhead n'est peut-être pas le meilleur groupe du monde, mais dans leur niche, celle du rock dur sans aucune concession, ils sont imbattables, et d'ailleurs personne ne cherche à les battre : s'ils ont donné naissance à des centaines de vocations (comme chez nous les petits gars de Vulcain), ils sont et resteront à tous jamais l'indéboulonnable mythe pour qui les amplis à 11, les lolos à l'air et la bière par fûts de 5 litres ont encore un sens. | |
Et
pourtant, on a du mal à y croire, que Motörhead soit né
en 1975. Certes, le trio de rockeurs ne ressemble pas à une gravure
de mode, mais ils ont toujours l'enthousiasme, la fougue des débuts.
C'est un peu cliché, ce genre d'expressions, mais qui oserait dire
le contraire ? Deux notes de basse, un claquement de baguettes, et le
groupe est parti pour une heure et demie quasi-non-stop, furibard de A
à Z. La basse vrombit, la guitare cisèle, la batterie explose,
les fans sont en furie, et il est difficile de résister à
une telle débauche d'énergie. Vous pouvez aimer la mélodie,
les ornements, le beau, l'émouvant - mais vous ne saurez pas ce
qu'est l'essence du rock'n'roll tant que vous n'aurez pas vu ces trois
gaillards défoncer un public avec trois accords. Et les gamins
qui pensent que Nirvana a tout inventé devraient sérieusement
songer à jeter un il sur ce concert-anniversaire.
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En prime, les fans seront heureux de savoir que le groupe est quasiment content de ce DVD... ce qui en dit long sur sa qualité. La setlist, sujet épineux chez eux, a été pensée à la fois pour les DVDvores et pour les imbibés teutons présents dans la salle : les classiques sont nombreux (Overkill, Spades, Metropolis, Killed by Death...), le nouvel album Inferno est copieusement défendu (et permet d'apprécier la performance surhumaine de Mikkey Dee), et on trouve quelques surprises, dont une de taille. Lesquelles ? Faites-vous une faveur et retenez-vous de lire la setlist. Vous n'en aurez que plus de frissons. Niveau technique, on sent là aussi que Motörhead n'est pas un petit groupe. L'image est outrageusement magnifique nonobstant quelques soucis (à voir plus loin). Le son est aussi génial que faire se peu(t) dans un concert de Motörhead. Le DVD est beau, sous-titré, soigné, rempli. Et, nous le savons déjà, le concert est génial, imprévu, sans pitié. | |
Mais
la pitié n'est pas une chose sélective, comme nous le montreront
Motörhead eux-memes. Le concert est à cet effet doté
d'un commentaire audio, exercice de style d'autant plus rare que le trio
n'était pas le plus attendu pour s'y atteler. Impression confirmée
car le premier quart-d'heure est assez pénible, les silences sont
longs, les commentaires hésitants. On finira par y apprendre quelques
détails, et comprendre deux choses essentielles : un, le groupe
ne se prend pas pour de la merde ; deux, leur intégrité
est farouche jusque dans leur moindre phrase. Ils n'aiment pas un album,
un ancien guitariste, un morceau, voire ce que le copain à côté
joue ? Ils ne se privent pas pour le dire !
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Et le DVD lui-même ? Ils n'hésitent pas un seul instant à en critiquer le moindre défaut. Outre qu'ils trouvent discutable l'emploi du time-shift (mais si, cet effet "à la Matrix", qui dans un concert a effectivement autant d'intérêt que le film du même nom), ils pensent haut et fort que le montage de ce DVD, bien que dynamique et pas trop mauvais, est bien trop hâché, et que les effets djeunz "mitraillette paske c'est du hard" sont inutiles et font plus de mal que de bien. Et vous ne pouvez pas savoir à quel point cela a plu à votre petit chroniqueur chéri, qui s'évertue à le répéter à longueur de pages, depuis quatre ans. Là, c'est Motörhead qui le dit clairement. Motörhead. Pas Kyo. Pas Florent Pagny. MOTÖRHEAD, putain ! Si EUX le disent, c'est exactement comme quand on répète qu'AC/DC est plus blues que metal et que BB King en personne nous le confirme : messieurs les bien-pensants, dans ces cas rares mais irréfutables, votre unique chance de survie est de fermer vos gueules. | |
Pour finir, l'habituelle ribambelle d'interviews. Là aussi, ne vous attendez pas à de la dentelle. L'interview des trois musiciens est assez surprenante car ils s'y sentent bien plus à l'aise que dans le commentaire, qui trouve ainsi un parfait complément. Les autres membres de l'équipe, pas jeunes non plus, sont eux un peu plus qu'à l'aise. Le terme exact serait décomplexés, et encore c'est léger vu la bande de charretiers que c'est. Votre aimable serviteur a même été un peu gêné de la vulgarité du chef cuistot. MOI. C'est dire à quel niveau se trouve la barre. Le reste se partage entre copains, fans, invités (dont la mignonne petite Doro) et beuveries immondes, résumées dans un texte de deux minutes qui vous laissera d'autant plus pantois qu'il est authentique. En prime, vous serez aux anges en apprenant que l'intégrale du DVD est sous-titré en plusieurs langues, une pratique de moins en moins commune et à laquelle nos amis de SPV semblent ne pas vouloir déroger. Pour résumer : point de finesse, point d'art, point de pinnacle artistique, que du savoir-faire, mais à tous les niveaux et en quantité industrielle. Vous avez vu ? "Et pourtant", "en prime", "mais", "pour finir" : comme quoi les recettes les plus simples suffisent. CQFD.
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7 décembre 2004 - Philipshalle (Düsseldorf, Allemagne) |
01.
Dr Rock |
Lemmy
- Chant, basse
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Phil Campbell - Guitare, choeurs |
Mikkey
Dee - Batterie, guitare
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