Son sympathique, bonnes chansons, bonne ambiance

Note globale


Parfois un peu crispé, tournage oblige, pas un live totalement inoubliable

Editeur : Inside Out
Durée totale : 2 h 32

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Image        PAL

Documentaire backstage (6 min)
Documentaire making-of (5 min)
Deux galeries de photos
C'est net, pas mal compressé, réalisé très correctement, les couleurs manquent un peu de chaleur et la définition est satisfaisante mais perfectible. Pour un groupe si confidentiel c'est quand même très raisonnable.
Un stereo vraiment très bon, clair, chaud et puissant. Il existe une piste 5.1 qui n'est mentionnée nulle part et heureusement : c'est une catastrophe, c'est un stéréo sur les avants en beaucoup moins bien. La note est pour la stéréo uniquement.
Un vrai p'tit best-of du groupe, avec beaucoup d'epics. Le reproche est que pas mal de titres finissent par se ressembler, en celà on aurait aimé un peu plus de la période FM (The wedge). Mais c'est un bon concert, bien mené. La fin du concert est une sacrée belle surprise...pour les vieux fans uniquement.
Deux documentaires totalisant 11 minutes à eux deux, non sous-titrés en plus...mais avec un très joli accent écossais. Ainsi que deux galeries de photos sympas.

Qui aurait crû qu'un groupe comme Pallas puisse revenir à la fin des années 90 ? Qui aurait parié sur la qualité de leurs deux derniers albums ? Et qui aurait affirmé que le groupe se serait payé le luxe d'un DVD live ? Parent pauvre de la grande vague néo-prog des années 80, Pallas, après l'excellent mais poppy album The Wedge, s'est volatilisé. Pour revenir en 1998 sous la forme inédite et culottée d'un album de MP3s bourré jusqu'à la gueule de démos et de lives inédits ! Une première inédite que beaucoup d'autres groupes plus grands feraient bien de suivre de temps en temps...

Voici donc un témoignage scénique qui permet de voir que, si la scène n'est pas le fort de Pallas, ce n'est pas non plus une torture comme pour d'autres musiciens moins à l'aise. En fait le groupe souffre du syndrome Inside Out : sachant qu'ils sont filmés, ils sont appliqués et sages, très très sages. Limite coincés. Le show n'est pourtant pas désagréable à regarder, rien que pour l'ouverture avec un joli décor et de magnifiques fausses flammes de bon goût. Alan Reed n'est pas le chanteur le plus charismatique, loin de là, mais il se défend bien et à mon grand étonnement il empoigne la guitare plus d'une fois. Le clavier, lui, est une véritable pieuvre, il ne se repose jamais. Et la dynamique des chansons fait que le spectacle passe bien. Pas aussi passionnant qu'on pouvait l'espérer mais quand même très sympathique. Il n'y a pas beaucoup d'apport par rapport au double CD live, mais suffisamment pour que vous préfériez ce DVD au CD.

Par contre, le public souffre de neurasthénie pendant les chansons. Ca c'est un défaut récurrent à tout un tas de groupes de prog et c'est fort dommageable : le principe du progressif résidant dans la dynamique des chansons, et non dans l'admiration béate de la masturbation technique, un tel live aurait mérité plus de chaleur et d'échange entre le chanteur et le public. Seul moment de véritable communion : le dernier rappel.

Un dernier rappel qui à mon sens est une erreur. En tous cas, une erreur de l'avoir mis dans le show. Il aurait mérité d'être en bonus, complètement isolé, car le moins qu'on puisse dire c'est qu'il tranche drastiquement avec le reste du concert. En faisant appel à leur premier (et très mauvais) chanteur, Pallas obtient bien sûr les faveurs et acclamations des fans de la première heure, mais au détriment de la cohésion artistique : se fendant d'un The Ripper musicalement très réussi, l'ancien chanteur complètement barge se la joue Marylin Manson à grands coups d'hémoglobine et d'auto-mutilation, ce qui est à la fois impressionnant, inattendu et malsain. Dire que quelques minutes plus tôt, on écoutait religieusement le frêle Alan Reed chanter le final de la Atlantis Suite... Fausse bonne idée donc, même si celà peut vous donner grande envie de découvrir le back catalogue "non officiel" du groupe. Heureusement que le groupe ajoute une touche d'humour dans le générique, en stipulant qu'"aucun musicien n'a été blessé pendant le tournage".
Côté bonus, c'est gentil, des photos, des répétitions, des conneries backstage, bref la panoplie habituelle. Côté bonus caché, on en a un et de taille : une piste 5.1, non créditée sur le DVD et inacessible par menu ! Ne vous réjouissez pas trop vite : c'est l'exemple même de ce qu'il ne faut pas faire. Mixé trop bas, spatialisation en mode random, seul le bruit de fond est enhancé en 6 canaux ! Inside Out sait faire de bons live, de beaux packagings, mais pas encore de 5.1. Ca viendra sûrement ! (Prochain live de Neal Morse ? De Spock's Beard ?). En attendant, on a droit à un live de Pallas, ce qui en soit est déjà un miracle, sans gros loupés, sans images affreuses, avec une piste stéréo qui réveille les morts et des chansons bien agencées. On aurait tort de bouder notre plaisir.
 

7 septembre 2002 - De Boerderij (Zoetermeer, Hollande)


01. The cross and the crucible
02. For the greater glory
03. Who's to blame
          Tirés de l'album "The cross and the crucible" (2001)
04. The executioner / Rate racing
          Tiré de l'album "The wedge" (1986)
05. Crown of thorns
          Inédit
06. Beat the drum
07. Blood and roses
          Tirés de l'album "Beat the drum" (2000)
08. The blinding darkness
09. Tower of Babble
10. Midas touch
11. Celebration !
          Tirés de l'album "The cross and the crucible" (2001)
12. Atlantis suite (Rise and fall part 1, East west, March on Atlantis, Atlantis)
13. Cut and run
          Tirés de l'album "The sentinel" (1984)
14. The ripper
          Tiré de l'album "Arrive alive" (1981)


Alan Reed - Chant, guitare   
   Graeme Murray - Basse, chant, choeurs
Niall Mathewson - Guitare   
   Ronnie Brown - Claviers (beaucoup)
Colin Fraser - Batterie   
   'The Ripper' - Chant