Chanteuse mimi comme tout, son chaleureux |
Note globale |
Rythme carambar, beaucoup de chansons franchement inintéressantes et peu de punch tant chez Vanessa qu'autour d'elle |
Editeur
: Universal
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Durée
totale : 2 h 06
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- (PCM) Image PAL |
Clips de Commando, Pourtant, Que fait la vie et Flagrant délire (15 min format respecté) |
Définition correcte sans plus, cadrages souvent bien fichus, hélas quelques djeunismes viennent s'intercaler. Mais il faut avouer que c'est relativement rare. L'image globale vous paraîtra hideuse ou étrangement belle selon votre appréciation du grain vidéo, ici extrêmement présent. | ||
La stéréo n'a aucune dynamique (normal, la musique non plus) mais elle est parfaitement propre. Le 5.1 ne tient pas tout du long ses promesses de spatialisation des instruments (environ une chanson sur trois est vraiment catapultée aux 4 coins) mais il présente un public magnifiquement mixé et présent un peu partout. | ||
Pour les fans de la petite uniquement, la setlist n'est pas mal puisqu'elle mélange vieux tubes, reprises attendues, chansons en anglais... Il faut aussi dire que le rythme faussement ensoleillé est moins enthousiasmant que prévu et que, pour un premier live, ça manque de Baby. | ||
Une chanson tentant de passer entre les gouttes, jusqu'à ce que la météo devienne franchement ridicule (on se croirait au Havre). Et quatre clips, un inutile mais fort mignon, et les trois autres, oh là là, c'est de la sinovie audiovisuelle. Vaut mieux pas s'épancher. |
Le diesel est une drôle d'invention. Plus polluant, moins polluant, va savoir, tout le monde se frite là-dessus depuis des années. Ce qui est sûr, c'est qu'on n'a pas intérêt à tremper le nez dans un pot d'échappement. Mais en plus d'être plutot bruyant (bien plus en tous cas que le DVD qui nous intéresse), le moteur diesel a pour caractéristique principale sa nécessité de chauffer longtemps. Bienheureusement, les progrès de la science ont ramené ce chauffage à une poignée de secondes. Vous n'imagineriez pas posséder une voiture dont le moteur doive chauffer pendant l'équivalent de la moitié du trajet. C'est pourtant ce que propose ce Vanessa Paradis au Zénith. Mais au fait, à quel Zénith ? La salle ? Son ambition artistique ? Ou sa popularité ? | |
S'il
s'agit de la dernière, on pourra difficilement la mettre en doute
: la salle est comble, les fans bruyants, ô combien bruyants, et
du type "on applaudit pour n'importe quoi". Le 5.1 met d'ailleurs
ledit public bien à l'honneur. Et n'arrêtera pas pendant
une heure quarante. Cris dans les enceintes avant, cris dans les enceintes
arrières, et au milieu ? Léger ronflement. Car malgré
l'énorme capital sympathie de ce petit bout de chou qu'est Vanessa
Paradis, on ne peut pas dire que sa carrière de chanteuse soit
la plus éblouissante de tous les temps, et la première moitié
de ce concert ne va sûrement pas prouver le contraire. Le souci
numéro un, c'est que Vaness' ne chante pas vraiment des chansons,
mais des titres. Du Gainsbourg (beurk), du Lou Reed (muffffff...) , des
petites ritournelles sussurées d'une voix faible et dans un français
souvent incompréhensible (heureusement d'ailleurs vu la qualité
de certaines paroles franchement navrantes)... A cela se retranchent évidemment
les titres de Lenny Kravitz, curieusement assez minoritaires dans la set-list,
et en prime ce ne sont pas les meilleurs de l'album. Exception culturelle
française, vous avez dit ?
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Merci à cette exception ! Elle nous permet de débuter le concert avec L'Eau et le Vin, qui est sûrement un des pires titres d'ouverture depuis la création de notre site. Cinq minutes de vide intersidéral. A peine une chanson. Un second titre largement meilleur (en anglais comme par hasard) puis vous devrez attendre quarante autres minutes avant de pouvoir profiter d'un filet de voix, d'instrumentistes corrects (rien de trop mais sympas) et surtout de choses qui ressemblent à de vraies chansons (même en incluant des trucs comme un Commando taillé pour la scène malgré un non-texte totalement piteux). On aura du mal à apprecier la voix de la dame, d'abord parce que ce n'est pas l'élément principal (ou alors je n'ai rien compris et le constat est pire), ensuite parce que mélodies inexistantes + paroles à oublier et incompréhensibles = à contourner, enfin parce qu'elle a semble-t-il utilisé quelques overdubs, dont un tout particulièrement voyant (ce n'est pas grave d'oublier une phrase dans une chanson, au contraire ; ce qui l'est c'est de faire croire qu'on ne l'a pas oubliée). Pour ce qui est du contact avec le public, on passera outre aussi vu qu'il applaudirait même si Vanessa interprétait "Lève La Jambe", et qu'elle-même nous gratifie de discours pontifiants qui mis bout à bout donnent quelque chose du genre "on est entourés de cons, mais ils sont dehors, vous ici vous êtes géniaux" (ben voyons). Sans compter, mais là c'est valable pour plein d'artistes, que c'est carrément démago de pretendre que "la vie est magnifique et que le bonheur arrivera bientôt à chacun d'entre vous"... Un peu facile quand on est Vanessa Paradis et qu'on est mariée à Johnny Depp, non ? | |
Tous
ces cris et émois ne doivent pas vous dégoûter de
la jolie donzelle, car elle possède un univers particulier et ce
serait mentir que de prétendre que ce DVD ne le restitue pas. Le
son est un peu froid mais est dôté d'une précision
d'orfèvre avec des détails inespérés sur les
instruments (merci Yves Jaget). L'image, plutôt belle et s'attardant
assez bien sur les musiciens, n'est pas au même niveau à
cause d'une crise de Porcupinite aïgue : des passages laids en noir
et blanc fatice et passéiste. Peu nombreux heureusement, et même
absents de la moitié du live. Si en prime vous désirez un
best-of de la belle MOINS l'album Kravitzien, vous pouvez y aller, les
versions de l'album Bliss y sont franchement supérieures et vous
aurez les Tandem, Joe et autres Marylin aussi oubliables que furieusement
nostalgiques (souvenez-vous de ses hanches quand elle avait 14 ans, vous
13 et votre puberté 2 jours !). Par contre, Be My Baby est LE gros
absent. Enorme, comme manque. André-Philippe Gagnon sera légitimement
déçu, y'a même pas la chanson française de
la journée !
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Les
bonus s'enfoncent au niveau de la légèreté artistique.
Enfin les bonus... Sauf un Marylin & John dantesque où, la chanson
partant déjà mal (zicos mous, voix fluette), elle se voit
pulvérisée par une tempête détruisant méticuleusement
tous les instruments un par un. Courageux sont les résistants ! Courageux
sera aussi celui capable de regarder les 4 clips livrés ici... Si
l'un fonctionne à la totale nostalgie (encore ?) et est donc appréciable
des fans, les trois autres sont vraiment d'une nullité atteignant
des |
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Des bonus finissant donc de faire de ce DVD un objet pas inintéressant mais foncièrement dispensable, un peu à l'image de la carrière de Vanessa Paradis en tant que chanteuse : c'est très superficiel mais ça ne fait pas de tort à grand-monde (à part quand lesdits quotas s'en mêlent). Une oasis dans ce désert ? Oui. La dernière chanson. Elle n'a rien d'exceptionnel, mais Vanessa seule et sans filet, gratouillant sur une vieille Stratocaster des accords pas si évidents, donne envie de la revoir plus longtemps dans un tel exercice. Une entame de seconde carrière ? Ce serait un sacré challenge, mais le défi est lancé. Dans tous les cas, sa carrière est déjà double puisqu'elle est aussi actrice, et quitte à vous procurer un DVD de cette adorable souris, vous avez pléthore de programmes non musicaux mais autrement plus flatteurs. Et puis franchement, vous pensiez que j'allais être 100% méchant avec quelqu'un qui a travaillé avec René Manzor ?
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30 mai 2001 - Le Zénith (Paris) |
01.
L'eau et le vin |
Vanessa
Paradis - Chant,
guitare
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Steve Nieve - Claviers, choeurs |
Matthieu
Rabate - Batterie,
choeurs
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Jack Petruzelli - Claviers, guitare, choeurs |
Bruce
Witkin - Basse, contrebasse, choeurs
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Boris Jardel - Guitare |
Lee
Thornburg - Trombone
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Katisse Buckingham - Flute, saxophone |
M -
Guitare, choeurs
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