Super concert plein de tubes, de bonne humeur, excellents musiciens, public réceptif, de l'humour |
Note globale |
Bien trop court, manque de 5.1 et de soin général apporté au DVD |
Editeur
: Appertaining
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Durée
totale : 1 h 18
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Image PAL |
Rien |
Une image correcte sans plus, une définition pas exceptionnelle, le tout un peu brumeux, mais la caméra est très souvent bien placée et au bon moment. | ||
Une stéréo largement au niveau du live de 93. C'est juste qu'on aurait aimé plus, mais on entend vraiment bien tout le monde, y compris les pains, les hésitations et les bêtises entre potes. | ||
C'est bien évidemment trop court mais vous aurez le sourire jusqu'au front pendant toute la durée. C'est un pur régal que d'attendre l'intro de la chanson suivante et de jouer au "cékoidon". Idéal en fond comme en front sonore. | ||
Rien, mais alors rien du tout, il n'y a même pas les titres au dos de la jaquette, c'est désespérant. J'ai même reçu le boitier réduit en bouillie (merci Photoshop pour les réparations cousu main). |
Et voici encore un addendum au célèbre traité : "comment reconnaître un bon DVD à la première vision". Des signes ne trompent pas : quand au bout de la troisième chanson, le chroniqueur, un sourire aux lèvres, va chercher sa guitare pour jouer par-dessus la télé en tentant de deviner les titres à mesure du spectacle, que chaque intro délie ses doigts qui viennent immédiatement trouver des accords, et qu'il braille des paroles et des refrains à tue-tête, c'est que le DVD est forcément réussi. Mieux encore, il a touché en plein coeur la cible évidente de tout concert : emplir de joie les spectateurs et les unir le temps de quelques chansons. Après l'entame de sa troisième carrière (après le Parsons Project qu'on ne présente plus, et le Parsons Band qui a duré trois albums et quelques live sympathiques), on aurait pu croire que le Alan allait marquer ses derniers concerts d'une empreinte technoïde et froide, pour asseoir la légitimité de son album "A valid path" qui a fait couler beaucoup d'encre et pas que de la bonne. | |
Que
nenni ! Devant "son" public, l'Espagne (chaque groupe a son
pays fétiche... pour les Français, c'est le Japon par exemple
;-) , il a choisi la facilité : du tube à n'en plus finir.
Décevant ? Eh bien n'oublions pas que ceci est le premier DVD du
Monsieur. Un Monsieur qui a une réputation de mec froid derrière
ses synthés. Et bien histoire d'emmerder le monde, il passe 80
% du concert à sourire et à chanter (très bien d'ailleurs,
énorme Rangers dans les dents !) en jouant de la guitare acoustique.
Il fait ainsi voler en éclats 30 ans de mystère et de non-dits.
Et il met dans sa poche un public très nombreux (la place publique
est bondée à ne plus pouvoir y insérer une sardine
huilée). Il faut dire que le disque n'est qu'une longue succession
de chansons classiques, certifiées disques de platine. Jetez un
oeil à la setlist en bas : à part un nouveau titre (et encore,
c'est le single), que des morceaux connus et aimés. On trouve même
une jolie surprise en la présence de Doctor Tarr and Professor
Feather, exhumé du premier mythique album, et joué très
bien, avec une certaine simplicité (tout le monde peut jouer du
Parsons, c'est là sa force), et beaucoup de bonne humeur.
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Les musiciens sont tous inconnus, mais ils risquent de ne pas le rester car ils donnent une leçon de bon goût pop. Déjà, ils chantent tous. On se croirait dans Journey ! Et ils ne tentent pas de se la péter, mais juste de faire chanter le public (très bien, le public, rien à redire). Le batteur, avec un petit kit rock sympa, est redoutable de précision, les claviers utilisent les sons originaux (encore heureux, on parle d'Alan Parsons, là), le public frémit à la moindre intro, vous aussi ça vous démangera d'ailleurs, et globalement si on regrette un petit peu la classe folle d'Ian Bairnson, on a devant nous un groupe soudé, plein d'humour ("le meilleur guitariste... à Madrid ! ^^"), qui joue à la fois décontracté et respectueux. A ceci près que le jeune chanteur invité, P.J. Olsson, également présent sur A Valid Path, fait un peu tâche avec son chandail tricoté par mémé, ses ongles noirs volés à une gothopouffe prépubère, et un jeu de scène qui ferait passer Rick James pour Lordi et Virginie Pouchain pour Rick James. Pas grave, on rigole bien et les 5 autres compensent largement. Même Parsons qui allie désormais le look de Demis Roussos et l'aisance scénique de Phil Collins. | |
Un excellent moment à passer donc. C'est bête à dire mais on ne s'y attendait pas. Alan Parsons, loin de son image médiatique habituelle, nous prouve de fort belle manière que les groupes de pop-rock simples et dépouillés avec des chansons en or n'ont pas perdu leur pouvoir de séduction devant des parterres de milliers de gens venus gratuitement sur la place publique écouter leurs bardes favoris. On en regrettera donc un peu la façon dont ce DVD a été conçu : comme un bootleg officiel de qualité. Trouvable uniquement sur le site officiel d'Alan Parsons, il est très bien réalisé puisque retransmis par la télé espagnole, mais si le son est d'une qualité tout à fait honorable (on entend très distinctement tout le monde), on regrettera qu'il n'y ait pas de 5.1 - après tout, un public nombreux et chaud, 6 musiciens, Parsons, on ne pouvait que s'attendre à un déluge en 5.1. Enfin, le manque absolu de bonus fait que l'on regrette d'autant plus la courte durée : 80 minutes, devant le nombre impressionnant des chefs-d'oeuvres du tandem Parsons / Woolfson, on appelle ça un apéritif. Bien gras et copieux, mais un apéritif. Bon, on va pardonner, après tout il est des apéritifs dont on peut abuser puisqu'on ne prend pas le volant. Et le Parsons Band vous enivrera tellement avec cette jolie petite réussite que vous n'aurez peut-être même plus faim. |
14 mai 2004 - Madrid (Espagne) |
01.
I robot |
Alan
Parsons - Chant,
claviers, guitare, choeurs
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P.J. Olsson - Guitare, chant, choeurs |
Godfrey
Townsend - Guitare,
chant, choeurs
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Steve Murphy - Batterie, chant, choeurs |
Manny
Focarazzo - Claviers, chant, choeurs
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John Montagna - Basse, chant, choeurs |