An all star lineup
tribute to Pink Floyd
Au moins le 5.1 est par moments plaisants, c'est toujours ça de pris |
Note globale |
Un épouvantable gros clip genre présentation sur Power Point avec des musiciens fantômes et des reprises complètement vides |
Editeur
: Purple Pyramid (?)
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Durée
totale : 1 h 02
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Image NTSC |
Rien |
Bon, techniquement c'est pas trop mal (encore que pour un authoring source to source, je trouve que c'est un peu limite). Mais c'est surtout qu'il n'y a rien à voir ! Je fais la même chose en une heure avec Adobe Premiere 4.2. Poubelle ! | ||
Un 5.1 un peu grésillant qui est pas mal spatialisé mais déçoit un peu face aux attentes. Il n'y a pas de piste stéréo, ce qui est proprement scandaleux, et les 11 titres ont presque exactement le même son, ce qui est plus que scandaleux : c'est grave. | ||
Un tribute-best-of ultra-calibré et sans aucun intérêt : c'est bien trop proche des originaux, les rares changements sont presque tous nuls, et le son est épouvantablement uniforme. Sauvez Lukather et Robben Ford, et jetez le reste. | ||
Rien du tout. |
Non mais parfois faut arrêter les conneries ! Qu'on se moque du DVDvore, on a l'habitude; qu'on pille sans vergogne le legs de l'immense Floyd, difficile de résister; qu'on fasse des tribute albums à la pelle avec des superstars qui au final rendent comme vous dégobillez une huître avariée, ça devient lassant et lesdites stars devraient sérieusement peser la balance entre cachet touché pour des fausses notes (mais de stars) et cachets de Valium pour dormir la nuit. Réunissez le tout et youpi ! On a la daube du mois ! Pourtant, je voulais le défendre, ce DVD. J'y tenais, par amour pour Steve Lukather qui massacre à moitié Shine On You (et sublime l'autre moitié), par défiance envers les préjugés, pour le son 5.1 qui ne pouvait qu'être sublime vu l'année et le budget, et par loyauté envers l'univers du Floyd. | |
Mais
bon, je l'ai déjà dit : faut arrêter les conneries.
D'abord, ce qui fera grincer tellement de dents que Sim et Michel Galabru
n'auront plus qu'à se baisser pour se refournir, c'est la setlist.
Ouh là là, Money, Brick part II, Run like hell, Wish you
were here, Breathe, que des faces B ! Pas grave, car quitte à faire
un tribute, autant faire un best-of en même temps. Le p'tit souci,
c'est qu'on n'a alors pas, mais franchement pas du tout le droit de se
planter. C'est à dire qu'il faut avoir du groove, du feeling, du
respect, savoir s'effacer, ou au contraire se la péter mais avec
100% de réussite certifiée et une sacrée dose de
personnalité, bref il faut faire tout sauf CA. Ce DVD, loin d'un
anecdotique tribute, est pire, bien pire : c'est un aveu d'échec.
On a réuni un sacré foutu paquet de mégastars du
progressif, techniques et "dans la masse", en oubliant que le
Floyd c'était tout l'inverse : foutu paquet mais ils n'ont jamais
été que 4, mégastars de district puisqu'avec des
égos démesurés mais jamais bavant sur les tabloïds,
techniques avec 3 notes à la minute et pas du tout dans la masse
puisque leur égo se satisfaisait de son unicité (Beowulf
inside).
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Et là où, définitivement, il faut arrêter les conneries, c'est quand on entend des versions abominables et froides comme mon ex-femme de chansons un milliard de fois entendues et donc / pourtant / évidemment inratables, sur fond de surround de gros bazar, de fautes de goût à faire hérisser le poil (la batterie est parfois * TOTALEMENT * aux fraises, n'importe quel groupe supérieur à Mickey 3D arrêterait de jouer pour se recaler, mais là non, c'est "le flow" je suppose...), et puisqu'on a affaire à un DVD, on va rajouter 60 minutes d'images synthétiques (et pas "de synthèse", ca n'a rien à voir) montrant des vômis gloubiboulgants et des feuilles Excel. Oui, des feuilles Excel. Vous allez payer 20 euros pour regarder un slideshow de faux graphes comptables. Non, là, c'est moi qui arrête les conneries : étant donné que vous avez lu cette chronique, vous n'allez justement pas payer. | |
Qu'est-ce qu'on pourrait rajouter pour saler la facture ? Outre le manque total et absolu de personnalité à travers chaque chanson, on notera une setlist d'une bêtise à faire pleurer un scénariste de polar télé français : on a droit à Money, Us and Them, Any Colour, et ENFIN à Breathe ! (complètement ridicule d'ailleurs). Et le son, meuglerez-vous, et le son ? Après tout, c'est quasiment pour ça qu'on l'a acheté, ce foutu DVD. Ben c'est pas mal. Pas mal. Strictement pas un poil au-dessus. C'est plutôt spatialisé, mais il n'y a à AUCUN moment la folie surround qu'on était en droit d'attendre, et pour couronner le tout, certains titres jouent la facilité (Money n'a pas la bande de bruitages de l'intro, vous imaginez ça vous ? ça équivaut à monter un spectacle avec tous les instrumentaux de Michel Sardou !). On rajoutera que le son en lui-même est épouvantablement uniforme, sonnant gros FM ricain sur tous les morceaux, sur toutes les parties, avec parfois des solos branlette hair-metal 1990 d'un parfait mauvais goût, et on obtiendra au final une daube visuelle, une purge musicale, une relative déception sonore, et un grand soulagement : non, les humoristes décapants comme Daniel Prevost ou Laurent Baffie n'ont rien à craindre pour leur relève. Pour ce qui est de faire rire grassement tant le sketch est lourd et con, Billy Sherwood saura parfaitement égayer vos longues soirées d'hiver. On a déjà vu des humoristes s'accaparer le Zénith, et même Bercy, mais désolé, aucun musicien de prog n'a débuté sa carrière au Théâtre des Deux-Anes... |
2004 |
01.
Shine on you crazy diamond |