Rammstein - Lichtspielhaus

Une inventivité exceptionnelle, des clips marquants et passionnants, un groupe déjà mythique

Pas grand-chose... Musicalement un peu étriqué mais c'est le groupe, ça... Sinon laissez tomber, ca vaut presque 10.

Editeur : Universal

Durée totale : 3 h 04

Menu en 3D très long mais sublime

Making-of de 5 clips (1 h 15, st ang fr all jap esp)

Clip "best of live" accrocheur (9 min)

3 pubs géniales (1 min non st)

Il n'y a qu'à voir le premier clip : mélange incroyable d'imagerie gay au premier degré, qui n'aurait été qu'"amusante" s'il n'y avait pas ce putain de chien au milieu... Qu'est-ce qu'ils ont voulu suggérer ? Rien du tout : ils suggèrent, un point c'est tout. A vous de voir si ca vous choque, vu que rien n'est explicite. Ce mélange d'images chocs et de pensées inconscientes encore plus chocs se retrouve sur presque tous les clips, et on peut le dire franchement, si vous ne devez acheter qu'un seul DVD de clips cette année, c'est celui-ci sans aucune hésitation.

Niveau musique, c'est toujours exceptionnel, on tape du pied sans arrêt, et les néophytes pourront se délecter des titres de "Mutter", troisième et meilleur album de nos teutons. Niveau bonus, on a là aussi un joli gratin : un best-of des prestations live du groupe, là où il peut se donner à fond. Et là aussi, les moments d'anthologie sont légion : si les premiers live, filmés en amateur, montrent déjà un groupe unique et un chanteur possédé, la folie ne fait que s'accroître au fur et à mesure du temps qui passe et des concerts qui s'écoulent. Ainsi une entrée en scène d'un Till blafard, malsain, pour ouvrir un set pourtant déterminant puisque devant le parterre immense et hétéroclite d'un festival de metal, ou encore des extraits du fantastique Live Aus Berlin et sa foule innombrable. Niveau son et surtout image, les qualités divergent et ne sont que très rarement à la hauteur des clips; mais pour découvrir pourquoi Ramm a toujours créé la sensation en live partout où ils passent, de la scène en flammes à leur clavier dément, ce condensé de plus d'une heure laisse pantois et suffit largement à rallier la cause si ce n'était déjà fait.

		Pour les clips, les live sont bien sûr très variables et l'extrait de Live Aus Berlin est très largement au-dessus. Les couleurs, la compression sont exceptionnelles, et vous pouvez zoomer quand c'est en widescreen - et même ailleurs, les clips "recadrés" ainsi passent magnifiquement bien !!!.
		La stereo des clips est excellente, mais les live sont variables - dans l'ensemble c'est tout de même splendide, mais on aurait aimé au moins un petit 5.1 sur quelques clips...
		Des clips passionnants, une musique qui fait best-of, plein de bonnes choses.
		1 heure 15 de making-of ! Et sous-titré en 5 langues dont le japonais. Hélas ils sont assez décousus mais vous apprendrez beaucoup de choses. Plus des pubs géniales (si si, c'est rare), un clip best-of terrible, un beau menu... Manque les traductions des paroles par contre.

Si vous n'aimez pas les clips d'habitude car ils sont tous cons et formatés, vous ferez bien de jeter un oeil sur ce DVD exceptionnel à plus d'un titre. Rammstein a toujours dérangé à cause de son imagerie, du fait qu'ils s'amusent à marcher sur le fil du rasoir, qu'ils ont toujours dans leur musique et leurs pochettes joué avec le feu (nazis ou altermondialistes ? homos ou ambigus ? manipulateurs ou manipulés ? violents ou poétiques ? dangereux pour nos gosses ou groupe de rock indispensable ?). Dans les clips, tout celà est multiplié par dix. A très bon escient.
	Il n'y a qu'à voir le premier clip : mélange incroyable d'imagerie gay au premier degré, qui n'aurait été qu'"amusante" s'il n'y avait pas ce putain de chien au milieu... Qu'est-ce qu'ils ont voulu suggérer ? Rien du tout : ils suggèrent, un point c'est tout. A vous de voir si ca vous choque, vu que rien n'est explicite. Ce mélange d'images chocs et de pensées inconscientes encore plus chocs se retrouve sur presque tous les clips, et on peut le dire franchement, si vous ne devez acheter qu'un seul DVD de clips cette année, c'est celui-ci sans aucune hésitation.
Stripped vous rappelera les pires heures de l'histoire via une esthétique JO 1936 ultra-culottée. Sonne joue avec une imagerie entre Disney et les fantasmes SM d'un Andrew Blake moins doux qu'à l'accoutumée. Links 2-3-4 est un pur bijou entre 1001 pattes, les livres de Bernard Werber, un certain film de Cronenberg (magnifique clin d'oeil) et les défilés militaires en 1933. Ich Will, magnifique hommage à Un Après-Midi de Chien et Operation Espadon, est sans nul doute l'un des tout meilleurs clips jamais réalisés. Tous les autres court-métrages (car c'en sont) ne sont pas en reste et profitent d'une imagerie exceptionnelle. Pire, il n'y a pas un seul mauvais clip. De A à Z, c'est une féérie de petites provocations amusantes, dérangeantes ou délirantes.
	Niveau musique, c'est toujours exceptionnel, on tape du pied sans arrêt, et les néophytes pourront se délecter des titres de "Mutter", troisième et meilleur album de nos teutons. Niveau bonus, on a là aussi un joli gratin : un best-of des prestations live du groupe, là où il peut se donner à fond. Et là aussi, les moments d'anthologie sont légion : si les premiers live, filmés en amateur, montrent déjà un groupe unique et un chanteur possédé, la folie ne fait que s'accroître au fur et à mesure du temps qui passe et des concerts qui s'écoulent. Ainsi une entrée en scène d'un Till blafard, malsain, pour ouvrir un set pourtant déterminant puisque devant le parterre immense et hétéroclite d'un festival de metal, ou encore des extraits du fantastique Live Aus Berlin et sa foule innombrable. Niveau son et surtout image, les qualités divergent et ne sont que très rarement à la hauteur des clips; mais pour découvrir pourquoi Ramm a toujours créé la sensation en live partout où ils passent, de la scène en flammes à leur clavier dément, ce condensé de plus d'une heure laisse pantois et suffit largement à rallier la cause si ce n'était déjà fait.
Dôté d'un fort beau packaging, de menus animés irréprochables, et d'un contenu aussi varié qu'intéressant, ce DVD au titre imprononçable est un best-of avant l'heure, pas tant qu niveau son qu'au niveau de l'imagerie, et si souvent on tempête, à juste titre, contre la volonté marketing des maisons de disques de faire passer le look des artistes avant la qualité des compos, on pourra pour une fois faire exception et savourer chaque seconde martiale et mélodique d'un sextet décidément unique au monde.