Setlist généreuse, arrangements surprenants, une facette plus sensible de l'artiste |
Note globale |
Une image bonne mais datée, la voix qui commence à perdre |
Editeur
: Virgin Music
|
Durée
totale : 1 h 56
|
Image PAL |
Rien |
Une bonne définition, une réalisation tout à fait correcte, mais des couleurs assez ternes et un voile permanent. Pour l'époque, quand même agréable. | ||
Les puristes s'offusqueront de l'absence d'une piste stéréo. Le 5.1 présenté ici mélange double stéréo factice et effets de spatialisation surprenants, notamment les percussions. Choix sonore assez destabilisant, mais qui prend bien. | ||
Beaucoup de jolies chansons de l'album de l'époque ("A la belle de mai"), et des revisites tout en nuances des anciens classiques, y compris le magnifique Deuxième Génération. Un très beau concert de Renaud, idéal pour découvrir l'artiste sous son jour le plus tendre. | ||
Rien si ce n'est des coupures "backstage" entre les chansons dont on aurait pu se passer, même si elles ne sont pas rhédibitoires. |
Pour celle-là, il m'a été demandé de faire long, ceci afin d'y rajouter de jolies captures d'écran pour illustrer cet article et vous donner envie d'acheter le disque dont nous allons vous vanter les mérites. Faire long est un exercice difficile pour moi, et je suis béat d'admiration devant ces personnes qui réussissent à rallonger une chanson sans lui faire perdre son âme. | |
L'objet
qui nous occupe aujourd'hui fait partie de la collection de VHS consacrées
à Renaud que Virgin a eu l'idée de rééditer
sur notre support favori. Et parmi tous ces disques, c'est celui qui est
le meilleur, car c'est aussi le plus long, le métrage fait ici
deux bonnes heures, alors que les précédents avait peine
à dépasser les 60 minutes. Ici on en a pour notre temps.
Et aussi pour notre argent.
|
|
Nous sommes en 1995, Renaud nous emmène cette fois-ci à la Mutualité, une petite salle parisienne bien loin du Zénith. Une salle à côté d'un endroit que Renaud n'aime pas trop ("vous pouvez y aller si vous voulez mais vous n'amenez pas des gens de là-bas chez moi") dira-t-il. Ce qui en dit long sur les tensions que peut susciter un concert de Renaud (NDBaker : Il s'agissait de l'église Saint-Nicolas du Chardonnet, où quelques jours avant des sans-papiers tentèrent de trouver refuge avant que les CRS ne viennent faire le guet). | |
Pour
ce concert il n'y aura pas de décor particulier, ce dernier sera
remplacé par un orchestre un peu plus important avec des cordes
et des cuivres. Il y a toujours Jean-Louis Roques, l'infatigable compagnon
de route de Renaud qu'il a accompagné sur toutes ses tournées
et qui était déjà présent sur les autres vidéos.
Et puis il y a les autres musiciens qui sont eux aussi compétents.
Bref Renaud n'est pas tout seul à mettre l'ambiance, il est accompagné
par des musiciens qui assurent.
|
|
Mais il y a aussi le public qui assure, qui accompagne Renaud sans se lasser, répond à ses provocations. Il suffit de voir la mimique que lance Renaud avant de nous parler de son HLM. Une mimique qui veut dire "Quoi, encore une autre ! Vous exagérez pas un peu ?". Tout au long de la vidéo, on retrouvera cette interaction entre Renaud et son public, Renaud et ses musiciens... Bref du Renaud pur jus, tel qu'on le décrit habituellement et tel qu'on se l'imagine. Comme sur ses autres vidéos, d'ailleurs. | |
Mais
qu'est ce qui outre sa longueur fait que ce disque est meilleur que ses
congénères ? Tout d'abord l'ajout de musiciens plutôt
inhabituels pour cet artiste. En effet il n'y avait pas de cordes et de
cuivres sur ses autres vidéos, cet ajout nous permet de découvrir
certains titres sous un jour nouveau, de les entendre avec plus de force
et aussi plus de subtilité. Il y a aussi le public qui est plus
proche car la salle est plus petite. Et puis il y aussi les titres, qui
font naître de nombreuses émotions, de la tristesse, de la
joie. Renaud nous égrène de jolies histoires, tristes parfois
comme dans "Le Petit Chat Est Mort" ou heureuses avec le célèbre
"Mistral Gagnant".
|
|
L'engagement est toujours présent, que ce soit envers l'ancienne Première Ministre de Grande Bretagne ou sur les interrogations de l'époque, "C'est Quand Qu'on Va Où". Nous aurons aussi droit à deux reprises de Brassens et deux titres écrits en collaboration avec Julien Clerc. Le programme est complété par de petites capsules tournées un peu partout en France et nous montrant l'état d'esprit de Renaud au cours de sa tournée. Ces petites featurettes viennent s'intercaler entre les titres, ce qui coupe un peu le programme. Personnellement j'aurai préféré avoir un concert sans coupures et retrouver ces petits bouts de vie en bonus, mais le réalisateur en a décidé autrement. | |
L'image est très bonne pour l'époque, avec une bonne réalisation. Côté son, surprise, un 5.1, avec quelques effets pas toujours réussis mais qui aide à mettre dans l'ambiance de cette petite salle. Tout cela fait qu'il s'agit du meilleur DVD parmi toutes les rééditions, bien qu'on puisse déplorer l'absence de telle ou telle chanson. Mais enfin avec les trois DVD ensemble, on se retrouve quand même avec un beau Best Of.
|
19 & 20 mai 1995 - La Mutualité (Paris) |
01.
La ballade de Willy Brouillard |
Renaud
- Chant, guitare
|
Jean-Louis Rocques - Accordéon |
Manu
Galvin, François Ovide -
Guitare
|
Amaury Blanchard - Batterie |
Michel
Peyratout - Basse
|
Françoise Pujol - Piano |
Pierre
Marcault - Percussions
|
Alain Fontes, Thierry Modelin, Michel Grumberger, Eric Karcher - Cuivres |
Hélène
Lavergne, Armelle Le Coz, Isabelle Martin, Elsa Szabo, Sandrine Dray,
Sandrine Cauzaran, Hortense Béacour, Cyrille Jacquet - Cordes
|