Rhapsody - Emerald sword saga


Franchement, on se marre bien !

Note globale


Tous les clichés pourris qui donnent l'image qu'a la France du metal...

Editeur : NTS
Durée totale : 0 h 26
(plus un CD audio de 65 minutes)

(PCM et Dolby Digital)

Image        PAL

CD audio de l'album Power of the dragonflame
Techniquement, la définition fait ce qu'elle peut avec le matériau de base. La compression est franchement pas terrible. Les contrastes c'est du n'importe quoi. Et surtout les clips sont d'un laid fini...
Un stéréo surpuissant à l'image des CDs. Mais on aurait aimé un 5.1 avec les choeurs derrière...
Que du tube, et justement au bout de 5 titres le syndrome Stratovarius va impitoyablement s'abattre sur le DVD.
Si on considère le CD comme étant un bonus, étant l'un des meilleurs du groupe et dans un packaging luxueux.

Si c'était un légume, ce serait un navet. Au jeu du portrait chinois, Rhapsody n'est pas difficile à percer. Et sa musique, ses paroles, son image globale, ses propos dans la presse, ses prestations live, son immonde troisième album, bref tout conforte l'auditeur dans cette opinion. Seulement, Rhapsody n'est pas qu'un sous-Manowar. Rhapsody, c'est avant tout l'alliance de deux musiciens très doués, italiens et ca s'entend, et très efficaces dans le domaine du metal progressif et symphonique grandiloquent et hollywoodien. N'ont-ils pas baptisé leur style "Hollywood Metal ?"

Tout ca c'est bien gentil, le problème c'est que quand on a la prétention de faire un clip et qu'en plus on se vante de faire du "Hollywood", on évite de faire des oeuvres tout droit sorties de la table de montage Sony "Home video almost-pro editing blurred shit" qui foutraient la honte à Ange Falconetti. Pour résumer : les clips de Rhapsody sont peut-être les pires qu'on ait jamais vus dans l'histoire du metal.

Le premier, "Rain of a thousand flames", pourtant tiré d'un titre excellent lui-même tiré d'un EP génial, est un summum de comique vulgaire. On a droit à tout, absolument tout ce qu'il faut éviter : des gros plans zoomés des musiciens en train de se branler sur leurs instruments débranchés, le tout sur fond bleu bien voyant (genre les bords font trois centimètres), sur fond de flammes en images de synthèse que mon Amiga fait dix fois mieux, du morphing à deux balles (et je rappelle que le Franc n'a plus court), des images mystiques de forêts hantées sûrement tournés en bordure de Fontainebleau/Avon, Luca Turilli qui se la pète à mort dans le rôle du beau guitariste ténébreux qui fait semblant d'avoir vachement la trouille de la peur de ses chocottes de putain sa race de ta mère, et le pire de tout, le cliché le plus abomifreux qu'on redoutait : deux lesbiennes gothiques seins nus (pour ceux qui aiment le 75 bonnet A, c'est pas mal), qui se bécotent avant de se planter une hache dans le coeur. C'est à peu près aussi bandant que Denise Grey lèchant une lingette Saint-Marc.
Après, c'est que du bonheur : un titre "larger than life" avec pour images des backstages et du live monté à la va-comme-je-te-pousse (et je pousse même pas), une imitation de Nosferatu avec le faux effet de pellicule crade mêlé à des images de synthèse made in Adobe Premiere 1.1 et deux gamins de 6 ans et demi qui jouent le rôle de rebelles metal vachement dangereux, même que ouais, et enfin le coup de génie final, "Holy thunderforce", avec sa marionnette Muppet Show à faire crever de rire Yoda, ses images en décors naturels tournées en une journée (strictement aucun plan de raccord et la moitié de nuit sans éclairage), Fabio Lione qui se cache derrière sa chevelure pour éviter de montrer qu'il ne connait pas les paroles (véridique, il l'a avoué lui-même !) et de faux chevaliers de tournoi qui n'ont jamais mis les pieds à Provins et ne pensent qu'à se bourrer la gueule au Tavel. Ne pas oublier, en introduction de PRESQUE tous les titres (pas tous, c'était trop dur à faire), un texte qui veut nous faire croire qu'on a affaire à une oeuvre conceptuelle. C'est clur, c'est concept à donf, dans son genre disons. En tous cas, quand le générique de fin arrive, ca fait très beaucoup du plaisir.
Si vous voulez vous initier au hard, surtout FUYEZ ce DVD comme la peste ! Il est à noter par contre que ce DVD vient en bonus de l'album "Power of the dragonflame" qui lui est très intéressant et beaucoup plus mature que les Casimireries qui nous sont infligées à l'écran. En revanche, pour distraire les invités entre un Beowulf et un Vidocq, c'est la grosse rigolade assurée.

1998-2002


01. Rain of a thousand flames
          Tiré du EP "Rain of a thousand flames" (2001)
02. Emerald sword
03. Wisdom of the kings
          Tirés de l'album "Symphony of enchanted lands" (1998)
04. Power of the dragonflame
          Tiré de l'album "Power of the dragonflame" (2002)
05. Holy thunderforce
          Tiré de l'album "Dawn of victory" (2000)