Bonne humeur, un côté "plaisir coupable" totalement deshinibitoire, quelques fous-rires au détour d'accents chantants |
Note globale |
Une partie live bien trop chiche (ça c'est pour rester poli), des bonus qui sont parfois de trop |
Editeur
: Magic Circle Music
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Durée
totale : 3 h 31
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- Image PAL |
Clip
version longue de Unholy Warcry (10 min, et toujours pas de 5.1 !) |
Brouillon, aux coloris parfois trop agressifs, parfois dans la pénombre, et montée un peu n'importe comment, cette image aurait mérité moins. Mais sur un écran 16/9, le rendu est étonnamment agréable à suivre. Quant aux reportages, ils sont globalement de très bonne qualité. | ||
Même chose que le live bonus sorti auparavant, et pour cause c'est le même. Un point de plus simplement car la stéréo est ultrapuissante et permet de mieux apprécier l'image. | ||
La partie live est un véritable foutage de gueule : coupé, charcuté, tronçonné n'importe comment. C'est vraiment sympathique, mais rien n'est fait pour crédibiliser le groupe, dont c'était pourtant l'occasion ou jamais. | ||
Enormément de choses, et souvent intéressantes. Mais pas mal de doublons et d'humidification de poils rectaux. En tous cas, on se marre franchement. |
L'été approche et vous avez peur de ne pas être une vraie Rhapsodette. Tout l'hiver votre mec n'a cessé de vous le reprocher. Prouvez-lui qu'il a tort et étonnez-le en suivant ce test Pipa qui vous aidera à avoir la Rhapsodette-attitude.
Pour
vous, Rhapsody, ça rime avec :
#
hystérie
@ sodomie
* vasectomie
Il
grogne parfois, mais vous l'aimez quand même. Combien de fois par mois
astiquez-vous sa grosse épée ?
#
vingt fois au moins
* une
fois par mois, souvent le samedi
@ jamais,
il doit rester dessus des morceaux de cadavres de la bataille précédente
Le
dragon
#
sent mauvais
* est
très utile pour allumer la cheminée
@ va
prendre votre pied au cul la prochaine fois qu'il se pointe sans essuyer ses
pattes
Vous
préférez Luca Turilli :
*
les cheveux courts, il est tellement craquant !
# les cheveux longs, c'etait ivôôôôl
@ quand
il ferme sa gueule
Si
le Prince d'Arganor vous rend visite pendant que votre mec est parti à
la chasse à l'épée d'émeraude :
@ vous
lui faites la chevauchée des Walkyries
#
vous l'invitez à manger une bonne ouiche lorraine
* vous
prenez bien soin d'exhiber fièrement votre bague de fiançailles
Votre
ceinture de chasteté est :
#
en cuir clouté avec une toute petite clef en or et "maman"
gravé dessus
@ encore
en travers de la gueule du connard qui voulait vous en mettre une
* bardée
de fer rouillé, à un tel point que vous vous êtes faite
vacciner contre le tétanos
La
princesse de Defender of the Crown est :
@
une pétasse
# très grâcieuse, vous aimeriez
lui ressembler
* sale,
elle aurait quand même pu prendre un bain cette année
Pour
son anniversaire, vous offrez à votre mec une journée dans le
village des nains. Comment va-t-il réagir ?
#
il va danser toute la nuit et en profiter pour faire du business
@ il
affute son épée pour s'entraîner à la brochette-party
* il
va adorer, il a toujours aimé Chantal Goya
Le
Dark Lord est
#
un mauvais bougre incompris
@ un
pédé
* terriblement
malpoli, il ne vous a jamais téléphoné
Lorsque
votre mec porte un T-shirt Rhapsody sur la plage, vous êtes :
@ sous
le sable, pleurant de honte
* gênée,
porter un T-shirt sur la plage, c'est une faute de goût
#
fière... et d'ailleurs vous exhibez fièrement votre wonderbra
Manowar en vrai poil de ninja
Le
meilleur musicien de Rhapsody, c'est :
*
Luca Turilli, il est si bôôôôô
!
# Alex Staropoli, le Jordan Rudess des Elfes
Transalpins
@ Patrice
Guers, que vous vous demandez encore ce qu'il fout là-dedans
Pour
vous, Gamma Ray, c'est :
#
la lessive que vous utilisez pour laver les caleçons en inox de votre
mec
@ une
belle bande de tafioles
* le
meilleur groupe de la Nouvelle Scène Française
Votre
mec rachète tous les albums de Rhapsody en 33 tours :
#
il n'a pas de platine mais c'est mignon quand même
@ c'est
bien la première fois qu'il fait un truc "true"
* bof,
tant qu'il ne renverse pas de cire sur la moquette...
Les
clips de Rhapsody sont réalisés par :
*
Steven Spielberg
# Luc Besson
@ Ils
ne sont pas réalisés, ça se saurait
Leur
changement en Rhapsody of Fire représente pour vous :
#
l'apothéose de leur libération créatrice
@ la
preuve ultime de leur imagination exceptionnelle
* ah
bon ça a changé ?
Rhapsody
en comédie musicale, vous verriez :
#
une grande fresque d'aventures, genre Joey DeMaio et les 40 voleurs
@ un
one-woman-show de Anne Roumanoff d'une durée de sept heures quarante-cinq
* un
truc à la Obispo/Florence avec un casting maghrébin, genre Licorne
di Brume
Enfin,
s'il menaçait de vous quitter...
#
vous iriez retrouver l'épée d'émeraude par amour pour lui
(et puis un peu pour le roi pour le pays pour les montâââââgnes)
* vous
sortiriez avec Johnny Hallyday
@ vous
souhaiteriez un prompt rétablissement à sa main droite
Si vous avez une majorité de # : vous êtes une vraie Rhapsodette. Votre vie se déroule entre joutes en côtes de maille et week-ends au Puy du Fou. Vous avez acheté un appartement à Provins, sur lequel vous avez apposé un écriteau "heaume sweet heaume", et vous avez clôné l'ADN de Vivaldi avec celui d'Alex Staropoli pour créer un Mecha-Clavecinist(r)e capable de jouer à 260 BPM l'intégrale de Yngwie Malmsteen. Mais l'important c'est que votre mec vous reste fidèle car n'oubliez jamais qu'il est dingue de vous.
Si vous avez une majorité de ~~ : vous etes blonde, il n'y a pas de ~~ dans le questionnaire.
Si vous avez une majorité de * : Vous êtes une Rhapsodette occasionnelle. Ca ne vous gêne pas d'écouter ces fiers-à-bras mais vous n'allez pas non plus en faire une maladie. Il vous faut peut-être vous plonger plus intimement dans les méandres créatrices des génies du Hollywood Metal. Mais l'important c'est que votre mec vous reste fidèle car n'oubliez jamais qu'il est dingue de vous.
Si vous avez une majorité de @ : Vous vous carrez de Rhapsody comme de la maladie du Mildiou dans les vignes Ouzbekistanes. Pour vous, le Turilli est un mille-pattes aqueux, Symphony of Enchanted Lands est le code secret des maisons de courtoisie sous Pétain, et le Hollywood Metal est une facon polie de dire que les musiciens se font offrir leurs permanentes chez Jean-Louis David. Mais l'important c'est que votre mec vous reste fidèle car n'oubliez jamais qu'il est dingue de vous.
Alors le voilà enfin, ce premier DVD live des italiens de Rhapsody. "On n'était pas pressés !" entends-je au fond de la salle. "Ah si, ah si !" s'exclame Joey DeMaio, le bassiste et chef de Manowar qui les a pris sous son aile et s'est juré de faire au marchandising metal ce que Walt Disney a fait aux 5-12 ans. Il faut avouer que, toutes considérations artistiques mises à part, voir Rhapsody of Faiâââ en concert était alléchant : c'était l'occasion, en ces temps de chroniques sérieuses, de rigoler un peu. On ne peut pas dire que jusqu'à présent, nos ritals aient brillé dans le domaine du DVD, même si la tendance était à l'amélioration. Ce Visions of Enchanted Lands (volume I, dans la grande tradition Manowar) pouvait donc inverser le processus et nous combler. Ou nous faire crever de rire. | |
Car
c'est tout le problème du groupe : des moyens colossaux (enfin...
c'est un peu laborieux, un colosse de rôde), un travail minutieux,
un style volontairement épique, pour au final une image de marque
qu'on a du mal à prendre au sérieux. Leurs refrains sont
superbement entraînants ? Certes, mais ils se ressemblent comme
deux gouttes d'eau. Leur domaine de prédilection est la fantasy
? Oui, mais en solde. Ils ont un sens de la composition assez original,
privilégiant les changements de tonalités franchement abruptes
? Un bon point, mais qui devient hélas ! redondant au bout de deux
albums. Enfin, les narrations et bruitages : il y a évidemment
du progrès, puisque du tragédien de café-boulevard
du second album, on est passés a Christopher Lee. Mais le faire
déclamer en intro de saga une phrase aussi cucul la praline que
"It was a good time for all the creatures of the Earth", c'est
reléguer sa maîtrise de la langue à celle d'un président
de club de football, et ce n'est pas un compliment. Le groupe ne pouvait
donc plus compter que sur des prestations scéniques hors du commun
pour remonter la pente et trouver grâce aux yeux de nombreux metalleux
un peu échaudés.
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On avait déjà vu ce que ça donnait, en audio : The Dark Secret - Live in Canada était mignon, plein de punch, à la setlist un peu étriquée, bref du moyen tendance rassurant. Le premier contact avec ce DVD aura donc tendance à vous crisper puisqu'en bons requins, nos amis producteurs n'ont pas mis beaucoup plus que dans le CD audio - il y aurait même tendance à en mettre moins ! La setlist est encore plus ridicule qu'avant, charcutée de toutes pièces, destabilisée par des insertions de reportages ultra-sympas mais qui n'ont rien a y faire... Et au final une misérable heure de live vous sera offerte (hein ? vendue ?) avec derrière les oreilles une désagréable sensation d'entubage industriel. Heureusement, il reste le groupe, pour rigoler mais aussi pour chanter, car effectivement ils ne sont pas avares de leurs personnes sur scène. Fabio est un excellent leader, Alex un monstre de régularité (normal avec toutes ces bandes !), et Patrice rappellera à ses fans quel grand bassiste il est. De son côté, Dodo Leurquin ne fait pas que de la figuration, ses solos étant même mieux mixés et plus clairs que ceux de Turilli. Reste le problème Alex Staropoli. Bodybuildé comme un Scwhanbezgger, un Schwanzegner, un Chswzah - un Stallone, dôté d'un clavier à faire passer Jordan Rudess pour le Jean-Michel Jarre de maintenant (ça non plus c'est pas un compliment), il passe son temps à jouer des parties que l'on entend à peine, noyées sous les bandes orchestrales qui jonchent le live tout du long. Comme pour Nightwish, la propreté est là, mais le feeling live en prend un coup dans les dents. Et passons sous silence Manuel Staropoli qui se démène comme mille diables pour faire croire qu'il joue en live sa partie de flûte... | |
Heureusement
il y a le public. Complètement hystérique, il chante tout,
très fort, et arbore divers styles vestimentaires allant du buf
tamponné Budweiser au look copyrighté gothopouffe piercée
avec Stetson en peau de vache. Un public que l'on retrouve interviewé
entre les titres, ainsi que dans les bonus, et qui permet une habile transition
vers ce qui rend ce DVD si attachant : les accents ! Le disque ne possède
aucun sous-titre, mais ce ne sera pas un drame puisqu'ici vous êtes
au Pays Enchanté des Voleurs de Langues. Vous avez les américains,
qui ne savent dire que "fuck" et "great" (véridique).
Vous avez Christopher Lee, dont la voix sert généralement
à tester les fibres des caissons de basse. Vous avez Luca et Alex.
Tentant de parler anglais avec un accent italien à faire passer
Roberto Benigni pour Kenneth Branagh, ils provoquent à coup sûr
l'hilarité, on dirait les pizzaiolos de la Belle et le Clochard.
Iou also have Patrice and Dominique, vou spik vairi well inglish. Et,
sirop d'érable sur le pancake, vous avez à deux reprises
des québécquois. Tzabernacle ! Lapsody c't'un saclé
glroupe, lô ! Là, le doute n'est plus permis : Rhapsody,
ce n'est pas sérieux ! Les entendre fait l'impression de Céline
Dzion clâmant son amour pour The Mars Voltô, t'sais ! Et au
final tous ces accents approximatifs et chantants n'amènent qu'une
chose : la bonne humeur !
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Car, c'est à peine croyable, si la partie live tient plus du foutage de gueule qu'autre chose (et dire que vous avez TROIS versions de Village of Dwarves, qu'on dirait sortie des tiroirs de Jean-Jacques Debout), le reste du DVD est idéal pour se distraire. A petites doses, hein, car si les bonus sont nombreux sur le papier, on est estomaqués de voir des images réutilisées trois, quatre, cinq fois sur différents reportages ! A ce sujet, saluons le double clip de Magic of Wizard's Dream, dont la version allemande est un cours de filouterie en montage accéléré (...je sais, le montage C'EST de la filouterie. C'est pour ça que c'est un art). En bonus, vous avez de tout (...à part des sous-titres) : des répétitions (pratiquement inaudibles) qui restent super-évasives quant aux bandes orchestrales (et qui donnent la part belle à Patrice, donc indispensables), un making-of de clip, des EPK (exceptionnellement mange-boules), des sessions d'orchestre, un très intéressant mini-docu sur le matériel utilisé, et quasiment l'intégralité des bonus déjà présents sur les différents singles et autres éditions limitées. Ou comment entendre à deux reprises les mixeurs se vanter d'avoir enregistré l'album en 5.1 sans qu'on en voie la queue. Curieusement, le passage le moins drôle de tout le DVD est... le bêtisier ! C'est peut-être lourd de sens, je ne sais pas, à vous de voir... Enfin, pour les complétionistes qui trouveraient ce DVD inutile car redondant, signalons la présence de deux inédits audio, qui sont... euh... c'est du Rhapsody. | |
Pour résumer, vous avez une moitié de live déjà sorti en 5.1 et en audio, avec un groupe en live mais à la merci des samples, des clips en double version, quadruple si vous avez les autres DVD, des reportages condescendants qui se permettent de se bouffer le nez entre eux, du vrai pur live complèment inécoutable, et plein de redites par rapport à ce qui existe déjà. Est-ce suffisant pour jeter ce disque à la poubelle ? Non. Pour les accents. Pour les refrains à la con. Pour le solo de basse de Patrice. Pour entendre et voir Saroumane pousser le trémolo. Pour le king, pour the land, for the mouuuuntains, et surtout pour l'absence totale de prise de tête qui fait que, même si c'est pour se moquer du groupe, on ne regrette pas l'achat de ce disque comme on peut le faire avec d'autres artistes plus crédibles. Allons chers amis, n'avez-vous jamais regardé un nanar dont vous n'aviez pas honte, pour lequel vous éprouviez même une certaine tendresse ? De là à ce que Christophe Lambert rejoigne Rhapsody, il n'y a qu'un pas que je ne saurais franchir. Méfiez-vous quand même, Rhapsody, c'est l'histoire de chevaliers qui se tuent avec leurs épées, d'ici à ce qu'ils nous pondent un Highlander Endgame II : Dargor's Revenge...
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2005 - Canada, Allemagne, République Tchèque |
01.
The wisdom of the kings |
Fabio
Lione - Chant
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Luca Turilli, Dominique Leurquin - Guitare, choeurs |
Alex
Staropoli - Claviers
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Patrice Guers - Basse |
Alex
Holzwarth - Batterie
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Manuel Staropoli - Flutes (en playback complet et absolu) |
Nadia
Bellir - Choeurs (sans micro... classe !)
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