L'histoire chaloupée, des mélodies imparables, une chorégraphie brillante et étonnante |
Note globale |
Les paroles affligeantes et la médiocrité des acteurs lors des passages parlés |
Editeur
: TF1 Vidéo
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Durée
totale : 3 h 59
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- Image PAL |
Interviews
(21 min) |
Les couleurs ne bavent pas, mais le reste n'est pas gégé : 1.66 non anamorphique, en zoomé la définition est décevante, il y a comme un voile devant l'image, les blancs sont parfois brûlés. | ||
Classique, avec de très fortes basses sur les percussions et une définition des voix (chantées, pas parlées) fluctuante. Les passages de dialogue sont étouffés mais on ne loupe pas grand chose... Le DTS est plus précis mais ca n'est pas à l'avantage des chanteurs. La spatialisation est vraiment décevante. | ||
A cause notamment des paroles, il y a pas mal de chansons bouche-trou qui possèdent un thème ET une musique de mauvaise facture. Quant aux intermèdes, ils sont parfois à mourir de rire. Par contre la balance de l'histoire est très bien rendue. | ||
Il y en a beaucoup mais pas forcément intéressants... Surtout intéressants pour les amateurs de chorégraphies. Les chansons bonus sont pas mal et on se demande pourquoi elles ne sont pas incluses dans le spectacle... Les bonus de promo sont eux à éviter, ca pue la TF1 touch... |
Dans la tristement célèbre série "ne laissons pas passer les opportunités", Gérard Louvin et TF1 se sont associés pour le meilleur et euh... pour le pire ? Vu le succès inestimable (et à ce jour inestimé) de Notre-Dame de Paris, il aurait été étonnant que des producteurs ne se lancent pas corps et âme dans la production en chaîne de comédies musciales toutes calquées sur le même format et les mêmes conventions. Reflexe de Pavlov qui continue de nos jours, et qui n'a pas donné que du bon (Belles bêle beuark...). Où se situe Romeo et Juliette dans ce panel de revisites à la française de grandes histoires mises en musique ? Eh bien ce fût la première comédie musicale qui lança la mode (et non pas qui l'initia), donc non seulement on sent la volonté de revenir au succès de NDdP, mais en plus on retrouve ce qui va faire le hem... "charme" de ce revival inopiné : les singles formatés et calibrés tendance OGM, les comédiens parfois ahurissants de nullité mais bénéficiant d'une belle gueule, les intermèdes parlés d'une platitude confondante, et heureusement des chorégraphies toujours plus léchées et ambitieuses. Eh oui, tout ça se retrouve dans R&J, oeuvre unique, et c'est bien ça le plus grand drame, de Gérard Presgurvic. |
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Qu'on se mette d'accord : ce monsieur est un grand mélodiste, et il a réussi à me faire chialer comme une madeleine avec le dernier single de Liane Foly. Mais c'est un parolier au moins aussi doué pour les rimes et les effets de style que Priscilla pour le chant death. Pour faire du Presgurvic, ce n'est pas très difficile, il y a des recettes. Par exemple, dès qu'il faut une rime en "ar", tu mets "guitare". Et si t'en as marre de faire rimer "jours" avec "amour" et "toujours", tu le fais rimer avec "jours". Mettre aussi deux-trois gros mots pour faire rebelle et bien respecter les césures quitte à donner dans le robotique. A celà s'ajoute une histoire que je n'aime pas (mais là c'est personnel, donc je ne m'apesantis pas trop là-dessus), des comédiens vraiment pitoyables dès qu'ils ne chantent pas, quelques bons clichés, un Romeo falot au possible, une Juliette mignonne à croquer mais carrément bâtie en sucre d'orge (pas une minute sans qu'elle ne serre contre sa très jolie poitrine une rose ou un oreiller, ne manque plus qu'un Bisounours...), et un spectacle trop long. Notre-Dame fait 2h30 (il était déjà un peu trop long), alors hop ! Toutes les comédies musicales doivent absolument avoir le même format. C'est idiot. Donc on a droit à un nombre incalculable de chansons bouche-trou, dont en plus on ne souhaite pas la fin quand on sait qu'après on doit se taper deux minutes de dialogue à la Lou Doillon... |
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Passons aux bons côtés : déjà, les trois tubes du spectacle, aussi navrants soient-ils côté paroles ("la ville où tout le monde se déteste... on voudrait partir, mais on reste !!!!"), sont quand même mélodiquement de belles réussites et le public ne s'y trompe pas. Ensuite, le décor est assez bien fait, bien qu'un peu statique, et la scène très grande permet à un nombre appréciable de danseurs d'évoluer dans une chorégraphie qui à elle seule vaut le déplacement. Pas une scène sans que ca bouge. Au grand dam du réalisateur d'ailleurs, qui loupe pas mal de détails (heureusement, le bonus permet d'accéder à quelques multi-angles). Au grand dam également de vos téléviseurs qui montreront beaucoup de faiblesses : l'image n'a rien de monstrueux, mais il n'y a pas un plan sans qu'il y ait un défaut, et rarement le même : ici la compression foirée, là la définition qui chute; ici une couleur qui bave, là un voile opaque sur l'image... D'autant plus décevant que côté son, le DTS est correct sans être révolutionnaire. Et vu le budget, c'est un peu dommage...ils auraient pu prendre un vrai batteur tant qu'ils y étaient, niark ! (Cela dit, quand on demande à quelqu'un de jouer plat, il joue plat, c'est normal !). | |
Le "très grand public" (d'un certain âge) sera sûrement aux anges, mais si vous vous intéressez de près à la musique, vous risquez de trouver dans ce spectacle beaucoup plus de défauts que de qualités. D'autant plus que le DVD de bonus donne dans le grandiloquent autocongratulateur TF1-esque. Néanmoins, ceux qui achèteront ce deuveud sauront plus que certainement à quoi s'en tenir, et si on enlève l'image un peu mince, il n'y aura pas de tromperie sur la marchandise. Honnête donc, mais pas digne de son prix ni de son succès. |
12 & 13 juillet 2001 - Palais des Congrès (Paris) |
01.
Ouverture
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Damien
Sargue, Cécilia Cara, Tom Ross - Chant
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Grégori Baquet, Philippe d'Avilla - Chant |
Isabelle
Ferron, Eléonore Beaulieu, Frédéric Charter - Chant
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Sébastien Chato, Réjane Perry, Jean-Claude Hadida - Chant |
Serge
Le Borgne, Essaï - Chant
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Jean-Michel Bernard, Carolin Petit - Claviers (hors scène) |
Hugues
Ripoll, Claude Engel - Guitares (hors scène)
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Roberto Briot, Laurent Vernerey - Basse (hors scène) |
Laurent
Faucheux - Batterie (roborative hélas)
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Nicolas Montazaud - Percussions (hors scène) |
Carolin
Petit, Celmar Engel, Gérard Persgurvic - Programmations
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Orchestre Symphonique de Budapest - Cordes et cuivres |