Concert fabuleux, très bel objet rempli à craquer |
Note globale |
Pas de sous-titres sur les interviews (dommage pour un si gros groupe), Geddy un chouïa en difficulté vocalement |
Editeur
: Sanctuary
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Durée
totale : 4 h 18
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- Image PAL |
Interviews
et passages télés de 1979, 1981, 1990, 1994 et 2002
(68 min non st) |
Il faut savoir que Rush a quand même de sacrés moyens. Ils ont donc mis le paquet sur une image propre, chaude, avec un montage vraiment intéressant, et à part la compression qui souffre de la durée du concert (et encore ce n'est pas Score de Dream Theater), rien à redire. | ||
Il faut savoir que Rush aime les nouvelles technologies. Donc si la stéréo, bien que meilleure que Rio, a toujours le même problème d'ultra-écrasement, le 5.1 est tout aussi énorme mais en prime spatialisé sur les synthés et bien plus chaud dans le public : un vrai live de rock intelligent. | ||
Il faut savoir que Rush a toujours respecté son public en changeant régulièrement ses setlists. Donc ici toutes les époques sont représentées, et il y a même de la place pour 4 reprises et un solo de batterie encore une fois inédit. D'autres devraient s'en inspirer... | ||
Il faut savoir que Rush, avec 30 ans de carrière, dispose d'une quantité phénoménale de matériel inédit derrière lui. Donc ici, 5 interviews passionnantes (mais sans sous-titres ce qui enlève le point fatidique) et une dizaine de live inédits très rares et indispensables aux maniaques. |
Généreux, attentifs, humbles, profondément simples et humains, les Rush ont toujours donné à leurs fans de quoi butiner pour leurs cages à miel. Oui, il y a un jeu de mots, bien pourrave, et double en plus. Je vous laisse le trouver, et ensuite vous aurez cinq minutes pour acheter ou commander ce DVD chez votre disquaire préféré. Car si le but de ce site est de lever quelques doutes parfois bien compréhensibles sur des galettes plus ou moins suspectes, il faut admettre que ce R30, bien qu'il soit sorti très près de son frère jumeau Rush in Rio, est plus qu'une franche réussite : un des DVD les plus indispensables d'une collection digne de ce nom. Mais mieux encore, il semblerait qu'on tienne là le meilleur moyen de convertir les néophytes. Premier paragraphe et que des louanges... mais que devient le suspens ? Pour être franc, entre vous et moi, même si on avait un peu peur de redites, de DVD bâclé ou que sais-je, peut-on encore avoir du suspens concernant la qualité d'un produit signé Rush ? A part la qualité sonore de Vapor Trails et quelques titres de Presto et Test for Echo moins glorieux que d'habitude, ce groupe nous a-t-il déjà déçu ? A ceux qui répondront que Rush in Rio était un DVD inécoutable, irregardable et très mal fichu, il est temps de passer au second paragraphe. Celui où logiquement, une toute petite voix féminine commencera à piailler du fond de votre poche arrière droite de jean. Pas la peine de fouiller, je connais par coeur ce cri : c'est celui de la carte bleue qui a besoin de prendre l'air. | |
Rush
in Rio était très attendu au tournant car c'était
le tout premier disque digital vidéo de ce groupe culte, immense,
incroyablement aimé et estimé partout dans le monde (sauf
en France où la plupart des médias doivent penser qu'on
parle de France Roche), et beaucoup ont été déçus
par le son totalement bordélique, par le montage quasi-épilleptique
(suivable mais tout juste, contrairement au Maiden qui a franchi la ligne
continue), par l'omniprésence d'un public sous cocaïne pure,
et par le côté écrasant de ces 2 h 50 de pure folie.
Mais Rush in Rio n'était pas un DVD musical : c'était une
fête. Il y en a bien qui ont acheté des DVD qui simulent
des feux de cheminée, et bien là vous aviez une simulation
d'ambiance de fête. Rassurez-vous : R30, lui, est un "vrai"
DVD musical, avec montage comme il faut, son audible, chansons parfaitement
exécutées et tout le toutim. On va débuter par le
premier reproche : oui, ce concert a été coupé. Et
oui, c'est un peu dommage car effectivement il y aurait eu pas mal de
doublons avec Rio, mais le peu qu'on aurait grapillé reste forcément
frustrant. Mais non, vous ne devez pas vous en faire. Car en ramenant
ce jubilé du 30ème anniversaire à deux heures dix,
et pas un gros marathon de 3 plombes, Rush a donné le concert parfait
avec la setlist parfaite, rien de moins.
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C'est sûr que le manque de certaines chansons peut en gêner certains (Geddy Lee en particulier), mais sur le premier disque, vous allez trouver, grâce à ce manque de chansons, trois détails très intéressants : une qualité d'image pratiquement parfaite (il reste de la compression, mais les chansons supplémentaires en auraient fortement baissé la qualité), un son... PCM (qui souffre d'un côté "plein la gueule" inhérent à Rush depuis 2002), et... un concert passionnant de A à Z. Les fans seront particulièrement aux anges avec un mini-medley instrumental qui sert d'ouverture et se compose des riffs les plus célèbres de leur première période. Les autres, désireux de découvrir le groupe, en auront pour leur argent : de l'épique et vieillot Xanadu au groovy pop-rap de Roll the Bones, du gros tube Tom Sawyer aux reprises de standards des années 60 (magnifique Crossroads), du bijou U2-esque Animate aux synthés glaciaux des rares et géniaux Subdivisions et Between the Wheels, en passant par les émouvants Dreamline et Limelight qui cloturent chaque moitié de set, rien n'est laissé au hasard, et tout un chacun trouvera dans ce concert plusieurs titres qu'il appréciera forcément. On ne peut pas en dire autant de tous les groupes, pas vrai ? | |
Qui
plus est, le groupe est comme d'habitude impérial et déconneur,
preuve en est cette "suite" des aventures du dragon stupide
qui avait déjà plié les côtes des spectateurs
de Rio. Impérial ai-je écrit ? Pas tout à fait. Pour
la première fois, il en est un qui est un petit peu à côté,
c'est notre ami Geddy Lee. Toujours aussi impressionnant à la basse
et aux claviers, il peine un peu côté voix. Rien de méchant,
mais c'est bien le premier live où il n'est pas nickel d'un bout
à l'autre. Pour le reste, vous avez compris : c'est un des tous
meilleurs lives existant en DVD, très bien filmé, avec un
son énorme et qui profite en 5.1 de quelques rares mais bien réelles
incursions des bandes et synthés à l'arrière, avec
un public chaleureux (et mixé comme tel), bref un bijou. Mais Rush
ne fait jamais les choses à moitié : votre achat ne se résume
pas à un simple concert, mais également au double CD pour
l'écouter en voiture (et croyez-moi, ça vous arrivera plus
souvent que d'habitude avec les CDs live), un beau boitier avec deux médiators
dédicacés et un super livret annoté par Neil Peart
(comme d'hab, vous en avez pour une heure de lecture). Et des bonus. Beaucoup
de bonus.
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Et là, par contre, seuls les fans auront droit de cité. Ou alors les novices très courageux qui sont tombés sous le charme (il y a de quoi) et désirent désormais tout dévorer de leur tout nouveau groupe préféré (vous avez 18 albums à acheter, les mecs). Le disque se compose de deux sections : interviews et anciens titres. Débutons par ces derniers : ils sont extrêmement variés, y compris au niveau de la qualité qui va de parfaite (Closer to the Heart 2005, enregistré pour les victimes du Tsunami) à épouvantable (deux titres de 1974, présentés dans une minuscule vignette et en son MPEG I... oui, vous pouvez pleurer). Les archivistes y trouveront des pépites : Xanadu, A farewell to Kings, La Villa Strangiato, que des bijoux présentés ici en mi-live mi-clip (bien kitsch, surtout ce Farewell où ils n'ont vraiment pas eu honte !). La partie interviews est encore plus jouissive. Bien qu'elle ne soit pas sous-titrée (gros point noir), elle présente le groupe au travers de diverses époques... Mon Dieu, les coupes de cheveux des années 70 et 80 !!! Mais vous y apprendrez plein de choses intéressantes (par exemple qu'Alex est fan de Dream Theater depuis 1990), le point fort étant la consécration du groupe aux Juno Awards (les Victoires de la Musique Canadiennes) avec un très drôle reportage plein de stars, se terminant - encore une fois - par une hilarante connerie d'Alex. De quoi combler de bonheur ceux qui ont un jour ou l'autre apprécié la musique du trio brandt. Pardon, vedette (Brandt c'est leur machine à laver qui tourne sur scène). De beaux bonus pour un beau coffret, où à part l'éviction de certains titres et trois couacs de Geddy, on ne voit pas grand chose à redire. Un achat impératif, un très beau cadeau à s'offrir, ou mieux, à offrir.
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2005 - Francfort (Allemagne) |
01.
R30 overture |
Geddy
Lee - Chant,
basse, claviers, guitare
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Alex Lifeson - Guitare, choeurs |
Neil
Peart - Tout ce qui se cogne, frappe, tape, pète
(non, pas Mar...)
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