Ce n'est plus un concert, c'est un grand orgasme collectif de 2 h 50 avec 40.000 partouzeurs |
Note globale |
Pas anamorphique, la définition du son |
Editeur
: Sanctuary
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Durée
totale : 4 h 13
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- Image PAL |
Livret
avec commentaire de Neil Peart
Multi-angles (4 angles) sur deux chansons et le solo de batterie Documentaire sur la tournée (54 min non st) Vidéo projetée de By-Tor (2 min, excellent !) Anthem live en 1975 (4 min, qu'elle était mignonne Alex !) |
Tourné en 1.77 mais non anamorphique. On peut zoomer sans trop de problèmes concernant la définition, mais la couleur mauve baveuse ne passe pas, ainsi que quelques images trop sombres. La réalisation n'est pas mauvaise du tout mais un peu apocalyptique, il faut dire qu'il se passe tellement de choses ! | ||
En stéréo, mieux que le CD du même concert, mais saoûlant à force. En 5.1, c'est un festival d'échos, mais il faut avouer que la définition est aussi pourrie que l'ambiance est prenante. | ||
Difficile de faire la fine bouche puisqu'absolument aucune période n'a été oubliée. Il manque bien Half the world, ou encore Red Barchetta, mais bon, c'est comme demander à Eddy Mitchell de jouer toute sa discographie ! | ||
Un multi-angles assez sympa mais qui fonctionne bizarrement et surtout un documentaire très bien fait où Neil parle beaucoup (génial) et Alex fait le con sans arrêt, hélas pas sous-titré. Les bonus cachés sont hilarants, mais pas pour les mêmes raisons ! |
Il y a deux types de spectateurs : ceux qui vont aimer ce DVD et ceux qui ne vont pas l'aimer. Jusque là, rien de très original, pas vrai ? Pourtant le problème de Rush in Rio est plus compliqué que ça, car c'est véritablement une histoire amour/haine. Laissez-vous simplement guider par votre instinct rock'n'roll et tout se passera bien. Enfin je l'espère. | |
Rush
est un groupe énorme. On a du mal à le croire, surtout ici
en France, mais outre-Atlantique, ce trio canadien est véritablement
culte. Et ce DVD est leur tout premier. Donné devant 40.000 personnes,
excusez du peu ! C'est là que la distinction va se faire pour vous.
Soit vous vous attendez à un DVD très propre, un concert
bien mené, qui soit une sorte de best-of ou, mieux encore, une
introduction idéale au groupe comment peuvent l'être un Pulse,
un Secret World Live ou un Queen Live at Wembley... Et là vous
allez déchanter. Soit vous vous laissez aller, vous remettez vos
idées de concert idéal et bien propret au placard, et dans
ce cas, ce DVD va devenir complètement jouissif.
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En effet, on parlait tout à l'heure du public. Eh bien oubliez tout ce que vous connaissez sur le sujet. Oubliez les filles qui s'évanouissent devant Patrick Bruel, les fans qui hurlent "hail metal" devant (le vieux) Metallica ou les grandes foules qui chantent à l'unisson "Hey Jude" ou "Que je t'aime" encore mieux que le chanteur. Le public de Rush in Rio est complètement - je dis bien : complètement - cinglé. Les 40.000 hommes et femmes présents sont tous branchés sur le 380 Volt, connaissent par coeur la moindre parole, le moindre break, hurlent comme des déments à chaque minuscule intervention, chantent absolument tout - même les instrumentaux - et accueillent chaque titre comme si c'était le meilleur du groupe. | |
Du
coup, le trio pourtant exubérant s'efface presque complètement.
Ce n'est pas faute d'être mauvais, oh que non : le spectacle est
total, Geddy Lee assure des parties de basse incroyables, le groupe fait
preuve d'un humour génial (le solo de basse sur Driven, la vision
du jazz selon Saint Alex, les machines à laver et j'en passe des
tonnes), Neil Peart fait la gueule pendant tout le concert mais délivre
des plans de batterie extra-terrestres, on a droit à une mise en
scène éblouissante (le squelette de Roll the Bones, le dragon
de One little victory...). Mais rien à faire, c'est l'armée
de 40.000 fans qui est et restera la vraie star de ce DVD. Une preuve
simple : l'intro de YYZ. Neil Peart tape trois fois sur un pauvre petit
triangle et en une fraction de seconde 40.000 clameurs envahissent vos
enceintes arrières (qui n'auront jamais été autant
sollicitées, les pauvres).
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Certains pourront franchement détester celà. Car bien évidemment, la musique en pâtit. Les parties de guitare sont parfois assourdies, voire capharnaumesques, et tout le live possède le son aggressif, compressé dans les aïgus, du disque Vapor Trails, déjà très décrié pour le même "problème". Et c'est entendu que pour un premier DVD, aussi attendu qui plus est, celà pourra cruellement décevoir. Mais si vous prenez ce concert pour une expérience musicale, et pas pour un best-of, alors vous allez atteindre le Nirvana. Mon conseil : prévenez les voisins, baissez un peu le caisson de basses, et prenez une sérieuse dose de vitamine C si vous voulez survivre à 2h50 de pure folie. Une prestation musicale qui pourrait décevoir certains. Une ambiance de communion qui ne pourra que laisser les autres sur le séant. Un concert inoubliable et, si vous vous laissez entraîner, un DVD totalement indispensable. |
Novembre 2002 - Rio de Janeiro (Brésil, enfin je crois, faudrait demander à Chirac !) |
01.
Tom Sawyer |
Geddy
Lee - Chant,
basse, claviers
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Alex Lifeson - Guitare, choeurs, claviers |
Neil
Peart - Batterie,
percussions, séquences
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