Concert best-of enthousiasmant, sans une note de travers, avec un final à redonner le sourire à Jospin |
Note globale |
5.1 un peu décevant, bonus nombreux mais non sous-titrés et pas toujours glorieux |
Editeur
: Sony / BMG
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Durée
totale : 4 h 07
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- (PCM) Image PAL |
Clip
de Super Colossal (3 min, format respecté) |
Filmé en HD, et ça se voit. La définition est parfaite. La compression, un peu moins, selon les plans (mais il y a pas mal de flashes). Malheureusement, l'image sera moins flamboyante que d'autres 9/10 présents sur ce site à cause d'un côté monochromatique, mais c'est dû à la configuration de la salle, et absolument pas au DVD. | ||
La piste stéréo est chaude et ample, avec une définition de la guitare lead totalement parfaite. Merci le PCM. Le 5.1 est moins bon : propre, parfaitement écoutable, il manque pourtant cruellement de spatialisation, de la musique comme du public, et souffre de basses un poil fouillis. Seules les cymbales de Jeff s'amusent à vous chatouiller le cou. | ||
Les fans hurleront car il manque beaucoup de choses, mais Satch est un malin et si vous désiriez découvrir l'artiste, ce DVD est l'occasion rêvée : nouveaux titres défendus avec acharnement et gros tas de tubes étendus jusqu'à plus soif. | ||
Un DVD très généreux en bonus, mais moins en qualité intrinsèque. Il y a de quoi rire franchement, mais c'est un beau bordel hétéroclite qui fera baîller les moins fans. Celà dit, deux heures de bonus, on ne va pas faire la tête non plus. |
Joe Satriani revient, et il n'est pas content !!! Pas content à cause que y'a des gens que ils font rien qu'à l'embêter. Déjà, plein de rock-critiques se sont mis à le fusiller depuis dix ans en lui reprochant de ne rien faire de nouveau. Bon, c'est vrai que depuis son génial album de blues, il n'a pas vraiment fait dans l'original, sa seule tentative de sortir des sentiers battus s'étant soldée par un sermon sauvage des supporters supposés serviles (ça c'est sûr, c'était sordide ce CD). Est-ce sensé de persiffler ces engins de création à la sauce dansante et aux synthés sautillants ? Sûrement si on considère le passé de superstar du Satch et ses sursauts salvateurs, surtout en concert. Mais était-ce assez pour se lasser de ses chansons satchiennes chahutant inlassablement ses touches sensuelles et ses sauts de cordes suintant la sueur dans tous les sens, ces choses sans chant sachant charmer l'essence des sympas potes charmés tout en servant ses chieurs ? Bref, la carrière de Joe ne tenait plus qu'à un cheveu, que mes phrases précédentes n'ont pu mettre sur la langue vu que l'intéressé n'en a de toutes façons plus un sur le caillou. | |
Joe
a donc décidé de ressortir un live, six ans apres un Live
in San Francisco très technique mais qui n'emballait pas le spectateur.
Il revient et il n'est pas content, comme on l'a vu : il a donc amené
avec lui quelques copains pour l'aider à tout péter, et
ça marche du feu de Dieu ! Ce n'est pas que Caudieux ou Hamm aient
été mauvais dans le live précédent, mais c'est
clair que le groupe présenté ici est autrement plus cohérent,
et quand vous vous lassez un peu de Joe, il est toujours possible de vous
rabattre sur un des autres zicos, en particulier Dave LaRue. Lui, ça
fait trois fois en deux ans qu'on le rencontre sur DVD, et trois fois
qu'il tue : pas de mystère, il est bon ! Même Jeff Campitelli
donne tout ce qu'il a (il n'a pas toujours été ainsi sur
la tournée : au festival de Montereau, il merdait dans le tempo
à chaque morceau. Ici, il se rachète haut la main).
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Le spectacle proprement dit ne brille pas par ses effets ou ses rebondissements, ça reste de l'instrumental acrobatique deux heures de suite, et certains pourront encore s'y ennuyer. Mais cette fois, Satriani a focalisé sa setlist sur tous ses tubes, au détriment de certains albums (tandis que, peu surprenamment, Surfing With the Alien est joué aux deux tiers complet). Pas une erreur, une pêche d'enfer, Satch mène sa barque avec une aisance enviable et délivre même une version définitive de Always with me... La cerise, il la garde évidemment pour le rappel avec ce pari gonflé qu'est Crowd Chant : l'instrumental le plus con de la planète, calqué sur des hymnes de foot (c'est vous dire le niveau intellectuel), mais taillé pour la scène et qui ici fait un pur tabac. Une bonne humeur pareille à un concert de guitare instrumentale, j'avoue que ça ne se rencontre pas tous les jours. Histoire de laisser une trace définitive, le Joe a fait filmer le tout en HD, et le son est évidemment très clair (bien que le 5.1 ne soit pas aussi bon que le live précédent). Les fans apprécieront donc cette nouvelle offrande qui rectifie le tir précédent, les autres ont ici un "greatest hits" de Satriani avec tous ses tubes immanquables et en prime l'image pour halluciner un peu. | |
Le DVD de 2001 ayant été assez avare en bonus, on dirait que Joe et ses amis ont voulu se faire pardonner avec un disque entier consacré à diverses choses. Diverses, c'est aussi la, ou les façons dont vous allez les apprécier. Au niveau musique brute, vous n'aurez que très peu à vous mettre sous la dent. Le principal intérêt est un mini-reportage intitulé "Making-of de Super Colossal" et qui en fait est axé à 90% sur l'enregistrement de "Crowd chant". Le clip officiel est moyen, les reportages sont peu passionants, en particulier un doc de 45 minutes sur la tournée en Inde, qui partait bien mais n'a au final aucun intérêt, sinon de montrer que là-bas aussi, des jeunes prennent des cours de guitare metal. Non, l'unique raison d'être de ce second DVD, si vous parlez couramment anglais, c'est de vous marrer avec toute la troupe lors de camescoperies à la bonne humeur mémorable. Bêtises en pagaille, canulars, on dirait que l'antenne est livrée à une bande de joyeux drilles, qui font un peu ce qu'ils veulent. Non, aaaaahcule pas un mouton, mais ils auraient pu, c'est vous dire le niveau stratosphérique de maturité existentialiste qui a règné chez la Satri-Family pendant cette tournée. Et finalement, ça résume bien le concert : Joe a décidé de ne pas se reprendre au sérieux, et ce n'est pas plus mal : ça se voit, et du coup, ça s'entend. Un peu comme tous ces yaourts au bifidus actif : bientôt, "Satch" en vente chez votre diététicien ?
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2 mai 2006 - The Grove (Anaheim, Californie) |
01.
Flying in a blue dream |
Joe
Satriani - Guitare,
harmonica, synthé
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Dave LaRue - Basse |
Galen
Henson - Guitare
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Jeff Campitelli - Batterie |