La
chronique de ce DVD a été modifiée afin que sa partie
consacrée au son corresponde mieux aux critères hi-fi développés
depuis quelques années. Nous tenons à présenter nos
excuses pour les erreurs de jugement qui s'étaient glissées
dans l'ancienne chronique et vous rappelons que si vous ne disposez pas
d'un appareillage hi-fi adapté, particulièrement des décodeurs
DTS ou Dolby Digital trop anciens ou mal exploités, vous pourrez
subir à l'écoute de ce DVD des problèmes tels que
des grésillements, des baisses intempestives de volume ou un mauvais
équilibrage entre le caisson de basse et les différentes
enceintes.
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Son énorme, arrangements symphoniques exceptionnels, technique à la hauteur |
Note globale |
Double ration d'un slow épouvantable, fausses notes bien calamiteuses |
Editeur
: Eagle Vision
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Durée
totale : 2 h 06
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- - Image PAL |
Clips
officiels de Hurricane 2000, Moment of glory et Here in my heart
en 16/9 (12 min)
Documentaire sur le projet MoG (11 min, st fr) |
16/9 grandiose, couleurs chaudes (et pas baveuses, pourtant il y a du mauve dedans), définition haut de gamme : rien à redire, Eagle est vraiment en passe de devnir un des meilleurs éditeurs du genre. | ||
Un stéréo sympa, un 5.1 et un DTS puissants. Mais dans les trois cas, le même défaut : trop d'écho assourdissant (normal vu la configuration de la salle). Une fois accoutumé à ce son très lourd et pas parfaitement précis, et un peu sourd, on se régale surtout à haut volume. | ||
Indispensable complément du CD : il y a des choses en moins, et d'autres en plus ! Il manque Zucchero, et il y a une merde présente deux fois, à part ça c'est excellent. | ||
Des clips aussi inutiles que ceux de Goldman dans le même genre, un petit making-of consensuel et succint mais sympa, et les interventions de Klaus Meine sous-titrées en plusieurs langues. Rien de transcendant, certes, mais du bon boulot. |
Allons bon, vous direz-vous, Metallica l'a fait alors tout le monde s'y met. Il est vrai qu'en ce moment, mélanger orchestre symphonique et groupe de hard est assez courant (même si ca s'est toujours fait... bref). Seulement, Scorpions n'est pas Metallica : on a là un groupe beaucoup plus "mainstream", dont les compositions sont moins complexes et le style un peu plus flamboyant, le son orchestral devait donc être foncièrement changé et un Michael Kamen (RIP) n'aurait pas convenu. | |
Heureusement,
on n'avait pas grand chose à craindre vu qu'avant ce concert, les
Dards de ville (pffft...) nous avaient offert l'album studio contenant
le même principe. Un album studio au son absolument terrifiant et
qui s'est avéré, plus qu'une simple expérience, une
passionnante redécouverte d'une partie du catalogue. Et bien ce
concert reprend parmi les meilleurs titres de ce CD, et le track-list
est quelque peu changé, ce qui est une bonne surprise même
si dans le coup on perd Zucchero. L'élément le plus important,
le son, va d'abord vous coller au plafond : c'est presqu'aussi fort et
puissant que sur le CD, mais en 5.1. Du coup, impossible de ne pas être
immergé.
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Le concert débute par un Hurricane 2000 à laisser tout le monde sur le carreau. L'entrée en scène des deux guitaristes est géniale, et lorsque le nain chanteur Klaus Meine nous scande que l'orchestre ci présent est le meilleur du monde, il ne faut pas oublier que c'est peut-être vrai. Pas une faute, pas un temps mort pour eux, comme pour Metallica les instrumentistes sont bien trop contents de jouer enfin des partitions contemporaines qui ne donnent pas dans le glauque vide ou l'expérimental stupide. Et en plus, ils sont applaudis ! Et pas qu'un peu... Le public, constitué d'un peu de tout, mais surtout de gens entre 45 et 65 ans, ne va pas se défouler à mort (ils sont assis, plutôt loin, et puis ici on est à l'expo mondiale de Hanovre, pas au Rock Am Ring), mais les standings ovations sont nombreuses et les sourires très écartés. | |
Sur
ce tableau idyllique, on peut quand même lancer quelques piques.
A commencer par une belle horreur : la chanson "Moment of glory".
Si vous êtes diabétique, surtout évitez ce DVD : cette
chanson renferme assez de saccharine pour dissoudre un ours en trois jours.
Mélodie gluante à mort piaillée par une bande de
gamins, adorables et bons chanteurs mais qui ne peuvent pas sauver la
mise. Et elle est jouée DEUX fois, dont une en rappel final ! Grosse,
grosse faute, car artistiquement ca plombe à mort le concert. Niveau
démagogie par contre, ca marche bien car visiblement le public
est enchanté.
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Ensuite nous avons une chanteuse qui ressemble un peu à Lucy Liu, et qui a pris le parti de destabiliser le public avec un chant à pleins POUMONS. cf. capture d'écran, je ne veux pas passer pour un pervers (pas mon genre, hein... hein ? HEIN ? EH OH !!!!). Très franchement, le choc des photos passé, le poids des mots relève cette jolie chanson relativement bien fichue : un duo d'amour à la Just Good Friends (duo entre Fish et Sam Brown, pour ceux qui ne connaissent pas) avec deux voix qui se complètent bien. Et puis, parce qu'il faut aussi parler des choses qui fâchent, vous avez le pauvre Klaus Meine, qui délivre un set assez superbe, mais qui peine énormément sur Wind of Change, où ses sifflements sont faux - et quand je dis faux, je veux dire qu'il n'y a pas une seule note de juste, c'est complètement affreux ! Pour terminer dans les malus, on est extrêmement contents de voir enfin Ray Wilson en live (oui, LE Ray Wilson), mais le pauvre ce soir-là n'est pas en forme et délivre une prestation plutôt pitoyable quand on connaît les capacités du bonhomme. | |
Tout celà, ce sont les défauts habituels de Scorpions, le groupe ne se refera pas et au moins on s'y attend. En revanche, le concert dans sa globalité est un enchantement des yeux (je VEUX cette harpe !) et des oreilles, le groupe est en forme, l'orchestre est magnifique et pendant les parties instrumentales rock délivre une sacrée pêche. Un concert qui plaira à beaucoup de gens vu que, sur place, un public aussi hétéroclite que possible en était déjà ravi. |
22 juin 2000 - Exposition Mondiale de Hanovre (Hanovre, Allemagne) |
01.
Hurricane 2000 |
Klaus
Meine - Voix
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Rudolf Schenker, Matthias Jabs - Guitares |
Ken
Taylor - Basse
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James Kottack - Batterie |
The
Berlin Philharmonic Orchestra - Orchestre
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Christian Kolonovits - Direction d'orchestre |
Lyn
Liechty, Ray Wilson
- Chant
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