Sacré bon petit concert, excellent son, beaucoup de claviers, public réceptif, la classe quoi |
Note globale |
L'image est au mieux moyenne, au pire rebutante. Et il manque trois chansons pour en faire LE live metal de l'année. |
Editeur
: NTS
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Durée
totale : 2 h 03
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- - Image PAL |
Discours
sous-titrés uk (deux phrases) |
Le début est absolument hideux. C'est du bleu baveux dans tous les sens, et la définition est inexistante. Par la suite, si ça s'améliore, on se demande si c'est l'image qui devient correcte ou nos yeux qui s'habituent. Par contre, la réalisation est très fonctionnelle, ça fait plaisir. Note gentille. Parce qu'elle le vaut bien. | ||
Stereo dynamique, très propre, et 5.1 bien fichu, manque de spatialisation par moments mais ni de pêche, ni de clarté, la voix sonne superbement, les claviers, un peu trop sur les avants, sont excellents. Le DTS est encore plus précis mais manque singulièrement de patate sinon c'était le 10. | ||
C'est super. C'est classe, c'est parfois beau, c'est relativement varié. Mais c'est court, très court, et on a un sentiment de pas fini. Et à la rigueur, c'est un excellent signe, c'est comme quand il n'y a plus de Nutella dans le pot. | ||
Une petite moyenne, avec des clips, un backstage, bref la panoplie habituelle. Pas de quoi sauter au plafond. Et un CD live qui lui vous fera l'atteindre, le plafond, vu le coup de pied au cul que vous allez vous manger. |
Dans la course fratricide qui, d'une façon ridicule, oppose Angra et Shaman, le père Matos est toujours en retard, même si les écarts ne sont pas énormes. Le Angra mark II a sorti son premier album avant Shaman, et pour le DVD, c'est pareil. Mais attention, car, si dans le domaine du speed metal symphonique, tant Rebirth que Ritual avaient fait plutôt bonne impression (des défauts, un peu de stagnation, mais une production redoutable et un parfum semi-progressif ma foi fort civil), Angra, en jetant en pature son DVD, a failli, et dans les grandes largeurs (voir le test sur ce même site). On notera d'ailleurs que ce même DVD est censé être donné en bonus avec le prochain album "Temple of the shadows" (ceux qui comme moi ont payé 45 euros l'import brésilien apprécieront, si possible avec du beurre). Alors... mais enfin... mais QUIIIIIIIIID du premier live de Shaman ? | |
Eh
bien ne vous arrêtez surtout pas à la toute première
impression, à savoir le packaging. En effet, j'ai mis dix minutes
à comprendre que c'était un DVD. Le format est un format
CD crystal avec fourreau; la pochette étant très proche
du CD audio (genre "jeu des 7 erreurs"), c'est pas très
malin - par contre...non seulement c'est joli (j'adore ces couleurs nacrées),
mais c'est louable : le génie pur et entier qui a voulu imposer
les boitiers Amaray "pour rester en accord avec les VHS" n'a
sûrement pas pensé que ce boitier était moche, fragile,
encombrant, nullissime. Tu parles, il pensait sûrement, mais plutôt
à toucher son chèque... Bref comme chez les japonais, ce
DVD musical a un format CD et je ne m'en plains pas forcément.
Par contre, ne vous arrêtez pas non plus, mais alors là sans
concessions, à la seconde impression d'un DVD : son image.
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Ah ! Son image... Quand j'ai critiqué (à raison mais sobrement) l'image du live de Spock's Beard en 1999, je ne pensais pas que 5 ans plus tard, avec un budget au moins double, on réitèrerait l'expérience, à savoir un crossover inédit entre une chronique nombriliste (mais néanmoins sympa) de Luc Besson, le premier opus d'une trilogie de Kieslowski, un émouvant tribute au télécran, sans oublier un autre crossover, couillu celui-là, entre la période bleue, TRES bleue, de Picasso et de la nouvelle vague avec Godard qui s'amuse à mal cadrer. Oui, le premier quart-d'heure du Shaman live, avec tout le respect que je dois à ce groupe, est particulièrement croustillante et l'exemple même de ce qu'on ne voulait déjà pas voir en VHS en 1985, alors imaginez maintenant... Celà dit, non seulement ensuite ça devient correct (techniquement hideux mais artistiquement très agréable et qui se suit sympathiquement), mais côté musique ça dépote sévère. Bien évidemment, quand André déballe le Matos, c'est le premier mercredi du mois à midi, et que serait Angr... euh, Shaman sans ces brailleries par ailleurs parfaitement maîtrisées ? | |
Il
y a tout pour plaire dans ce live : un guitariste solide (c'est vrai qu'une
seconde guitare manque par moments, mais vraiment très peu), pas
de bandes mais des claviers partout (avec solos de synthé et piano
à queue made by Dédé), quelques incursions "world"
(musique brésilienne, miam), des refrains imparables (et clâmés
par un public monté sur ressorts), un peu de violon (re-miam),
des invités (dont un second guitariste, celui d'Helloween, histoire
d'enterrer le défaut du manque de guitares ci-cité), des
reprises de l'"autre groupe" (dont un Lisbon fédérateur
avec couplet entièrement chanté par le public et fausse
note abominable sur la dernière note du solo de synthé,
ce qui achève de rendre le concert humain et pas préfabriqué).
Tout ça fonctionne à pleins tubes, et en plus le son, et
ça c'est une vache de surprise, est d'une qualité proprement
fantastique pour un si petit produit : propre, ample, avec un 5.1 au son
énorme et des guitares agressives et claires, ce qui devient de
plus en plus miraculeux sur ce site.
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Le verdict ne met donc pas longtemps à tomber : ce live a la classe. Le groupe aussi, le chanteur aussi, les invités aussi (enfin surtout Marcus), et donc le regret c'est : trop cooooouuuuurt !!! Trois classiques d'Angra de plus (Shaman, Holy land et Speed) et c'était un des live de metal mélodique les plus importants de ces dix dernières années. Déjà dans sa configuration actuelle, c'est un bien bel objet, largement au-dessus des espérances. Question bonus, ca ne vole pas très haut : un reportage sur la tournée qui est du niveau moyen de ce genre de choses (à savoir bof), une discographie de UN album (merci, c'était essentiel et je dis : bravo et revenez quand vous voulez), et deux clips, un sublime et un nullissime (c'est rigolo d'ailleurs le fossé entre les deux). On a aussi le CD live, qui possède donc le son stereo du DVD, à savoir somptueux et dans la parfaite tradition du genre. Et surtout, on a un petit DVD, avec un petit emballage, et un petit prix. Et un coeur gros comme ça. Franchement, je me demande pourquoi j'ai mis deux ans à écrire cette chronique. Enfin si, j'ai honte : l'image est tellement ignoble au début que ça rebute. Alors j'ai voulu persister quand soudain, paf ! une vache ! Non, sérieux : au bout d'un quart-d'heure, vous êtes happés. C'est presque magique. C'est de la musique, c'est d'la bonne, de la pure, pas coupée. Qu'est-ce que c'est bon, quand même... |
5 avril 2003 - Credicard Hall (Sao Paulo, Brésil) |
01.
Ancient winds |
Andre
Matos - Chant,
claviers
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Hugo Mariutti - Guitare, choeurs |
Luis
Mariutti - Basse, choeurs
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Ricardo Confessori - Batterie |
Fabio
Ribeiro - Claviers
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Sascha Paeth, Michael Weikath - Guitare |
Tobias
Sammet, Andi Deris
- Chant
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Marcus Viana - Violon |
George
Mouzayek - Derbak
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