Une satire bien méchante de certains travers du monde du metal, des répliques cultes |
Note globale |
Un manque de punch, absolument aucun bonus sur le tournage |
Editeur
: Studio Canal
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Durée
totale : 4 h 34
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(VO) - Image PAL |
Clips
de Hell Hole, (Listen to the) Flower People, Big bottom,
Gimme some money et Bitch School (16 min) |
Le côté documentaire est bien rendu mais le grain est vraiment énorme, tellement qu'il ramène avec lui ses copains les fourmillements. La définition est moyenne, la colorimétrie moyenne, la restauration moyenne, bref, s'il n'y avait pas le transfert anamorphique, tout ça serait bien moyen... | ||
Sans même parler du respect artistique, il serait fou de regarder ce film en VF. Le 5.1, bien qu'inégal sur la durée, apporte tellement plus de punch et de présence que c'en est indécent. Et pour les afiçionados, même la VO stereo originale est mieux. | ||
Des moments incroyables de véracité, d'autres qui souffrent d'un rythme trop plat, mais avant tout des personnages très bien vus et qui 20 ans plus tard semblent toujours faire la une des mensuels de metal. | ||
Tout sous-titré, les deux albums, le concert "Return", une heure (!) de scènes coupées, tout ça est vraiment très sympa, mais il n'y a pas une seule seconde de making-of, et puis il y a ...Manoeuvre... Complémentaire du zone 1 cependant. |
Si un film "culte" a fait parler de lui, c'est bien Spinal Tap. A croire que le terme "culte" a été inventé pour lui. En 1984, Rob Reiner, fils du digne réalisateur Carl Reiner, et plus connu en tant qu'acteur dans une série à succès (jamais vue en France à ma connaissance), s'attaque à son premier long-métrage. Il s'agira d'un "rockumentaire", voire d'un "rockumenteur", narrant les déboires d'un groupe de hard rock inventé de toutes pièces. Difficile à tourner et à monter, ce type d'exercice est en revanche un véritable régal à écrire et à concevoir. Reiner a donc fait appel à des acteurs pourtant honorables pour créer et entrer dans la peau de rockers sur le retour, mauvais à en pleurer mais profitant jusqu'au dernier centime d'une gloire éphémère qui leur a monté à la tête. | |
Tap
est un film phare dans le monde de la musique pour la raison principale
qu'il a repris, de façon très équivoque, un nombre
impressionnant de clichés en vigueur depuis déjà
des années : le manager foireux, les concerts annulés, les
prises de tête pour les pochettes "concept", le dédain
de la critique, les petites amies qui deviennent envahissantes, la gloire
au Japon, les splits et reformations, j'en passe et des meilleures. Le
film n'oublie presque rien et c'est effarant de voir que, vingt ans plus
tard, une grande majorité de ces clichés s'étale
encore et toujours en première page des magazines de hard (et de
pop aussi d'ailleurs). Le crétinisme total des personnages renforce
la véracité, tant certains de nos amis musiciens semblent
parfois euh... éteints ? Et le système de documentaire permet
de prendre soit du recul, soit une plongée tête la première
dans les détails personnels.
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Il serait trop éreintant d'énumérer les thèmes abordés dans le film; il semble cependant indispensable de préciser à ceux, encore nombreux, qui n'ont jamais vu le film mais en ont bien envie, qu'il n'a pas toujours le status de chef-d'oeuvre ultime qui s'est forgé dans l'esprit des gens, et encore plus depuis la sortie de ce DVD. Il s'agit du premier film de Reiner, qui a choisi en plus un créneau assez compliqué, et donc non, le film n'est pas une poilade hallucinée où l'on s'écroule de rire toutes les deux minutes. Le film, bien que court, est lent, souffre d'un cruel manque de rythme à de nombreux endroits, et le rire qu'il provoque n'est de toutes façons pas franc, mais jaune. Il s'agit d'un humour très cérébral où non seulement vous risquez de vous ennuyer, mais en plus où vous passerez souvent à côté de gags déjà pas évidents, si vous ne possédez pas une solide culture musicale et particulièrement metalleuse. Le DVD donne à voir des scènes coupées mises bout à bout, plus d'une heure sous-titrée, bordélique et qui possède les mêmes qualités et défauts que le film lui-même. Les fans seront aux anges, les autres ne comprendront pas 50 %. | |
Ah
! Les fans... Ils seront à moitié gâtés avec
cette édition qui, si elle est très chère, est quand
même classe (faux mini-ampli à l'appui). Le DVD 2 présente
notamment la video "The return of Spinal Tap" où vous
vous bidonnerez plus d'une fois. Grands moments : Bob Geldof (excellent)
et Cher (à mourir de rire !). En revanche cette vidéo non
seulement semble incomplète (je n'ai jamais vu la VHS originale),
mais est entrecoupée d'interviews qu'on retrouve presqu'en double
dans l'émission "VH1... Que sont-ils devenus ?" présente
ici aussi. Que vous soyez fan ou non, en tous cas, le meilleur des bonus
est bel et bien la présence des clips vidéos officiels...
que du bonheur ! Stupides, obsédés, les Tap sont au pire
de leur forme pour notre plus grande joie. Et si vous aimez réellement
leur musique (qui, c'est à noter, est parfois plus intéressante
que de nombreux mauvais groupes des années 80 !), vous disposerez
ici des deux CDs audio. Las ! L'un des intérêts du second
album était son livret assez croustillant (encore
que je dis ça mais j'ai le 33 tours picture sans rien, même
pas une pochette, alors camembert le Baker !), ici bien évidemment
disparu. Disparu également, et là c'est plus grave, le commentaire
audio de l'équipe, car finalement malgré ses heures de programme
et son prix, cette édition de Tap ne possède pas une seconde
de ce qui ressemblerait à un making-of. C'est pourtant ce qu'il
y a de plus intéressant dans un documenteur (voir "Forgotten
Silver" de Peter Jackson et Costa Botes) : comment ils se sont bidonnés
pour tout bidonner, et comment ont réagi les principaux visés
(Jeff Beck en tête). Le manque de ce commentaire est un très
très gros point noir.
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Pour finir, je ne pouvais pas passer là-dessus : le dernier point noir, qu'aucun silo de grain rempli de Biactol jusqu'à la gueule ne pourrait nettoyer : Philippe Manoeuvre. Quand cessera-t-on de nous infliger ce puits de science autant à sa place dans le monde du rock qu'un Télécran dans le slot vidéo d'une XBox ? Ce sinistre personnage semble aussi à l'aise pour présenter Tap que pour présenter n'importe quel autre groupe, et c'est bien ça le problème : Manoeuvre pense que les Doors est l'avenir du rock, que le monde de la musique s'est arrêté avec Jimi Hendrix, et qu'à la rigueur le metal a retrouvé une musicalité certaine avec Nirvana. Bref que du bon vieux goût avec des oreillettes entre 1967 et 1970, et une parenthèse pour 1977 (l'année des Sex Pistols, pas celle de Wind & Wuthering...). C'est une plaie dans le PMF (Paysage Metallique Français) et se le taper avec ses prétentions à la Tchernia, sans la prestance ni les connaissances ni rien d'ailleurs (je suis fan de Tchernia), est franchement pénible. Ce "machin" mis à part, l'édition Studio Canal possède de grandes qualités mais aussi des défauts à ne pas passer sous silence, surtout que le film n'est pas ce que le packaging veut laisser croire, d'où cette note qui, c'est une coincidence, correspond parfaitement à celle du film brut. |