Beaucoup d'idées d'arrangements, un suivi jour après jour, qualité d'image un peu mieux que prévu, le génial clip de fin |
Note globale |
Pas autant d'émotion que prévu, making-of en queue de poisson (merci Dieu !) |
Editeur
: Radiant Records
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Durée
totale : 4 h 08
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Image NTSC |
Making-of
du making-of (12 min non st) |
Attention hein, ça n'est que du pur amateur au camescope, mais pour de si faibles moyens, et avec un DVD de 4 heures, l'image est globalement satisfaisante, meilleure que l'autre DVD qui lui est pro ! | ||
Là aussi amateur, mais surtout le mix du reportage alterne paroles dures à entendre et sons criards. Ils ont fait du mieux qu'ils ont pu. Côté live, c'est très très moyen aussi. | ||
Une vue de l'intérieur du processus créatif génial de Neal Morse, malheureusement concernant son album le moins abouti et le plus décousu. Un documentaire bien vu, amateur mais passionné, mais qui hélas se finit bizarrement et dans les larmes. | ||
Deux concerts acoustiques très sympas mais hélas avec pratiquement la même set-list, et un making-of intéressant. Aucun sous-titre nulle part. |
Ainsi l'entité hypothétique intitulée Dieu aurait demandé à Neal Morse de quitter Spock's Beard. Presque à la fin de l'enregistrement de leur sixième album, un double album concept qui m'est toujours apparu comme leur moins bon et leur plus décousu - ce making-of m'a montré pourquoi. Et m'a montré bien d'autres choses aussi, mais, halte au suspens, les plus voyeurs et people d'entre vous n'auront pas droit, ou si peu, à la crise de nerfs et au divorce en direct à la Evelyne Thomas. Encore heureux, finalement. Les vrais musiciens n'ont pas la pudeur là où les stars de la télé ont l'oeuf. Le problème, c'est que niveau documentaire, ça s'en ressent. Si vous vous attendez à un Some Kind of Monster 2, vous serez déçu. Et si vous vouliez mieux comprendre Snow et le geste courageux et fou de son géniteur, vous devrez chercher encore. | |
Le
concept de ce documentaire était, comme pour l'album précédent
V, de montrer comment Neal Morse écrit et enregistre ses chansons
au jour le jour, trouvant des idées et les imbriquant pour donner
naissance à de superbes morceaux qui ont déjà fait
date. Et l'on part du tout début, à savoir les toutes premières
bribes de mélodies qui ne forment pas même une seule chanson.
Ce qui frappe avant tout, c'est que Morse n'a absolument pas conçu
Snow comme un album concept, encore moins double : la forme particulière
de ce disque est arrivée au fur et à mesure de l'enregistrement.
Et lorsque le disque 1 fût achevé, Morse poussa encore le
concept pour en faire un second, ce qui peut expliquer en grande partie
pourquoi peu de gens aiment les deux galettes de façon équitable.
En plus, le début de la conception date du 11 septembre 2001, date
à laquelle plusieurs ingénieurs, experts en théologie
eux aussi, décidèrent après le mur du son de tester
le son du mur. Autant dire que l'enregistrement débute mal niveau
optimisme et inspiration.
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Mais attendez, ça va devenir pire. Niveau musical, même si Snow possède quelques défauts, ça reste quand même le haut du panier, ne serait-ce que par l'incroyable bonne humeur et complicité qui se dégage entre les musiciens. Morse se filmant lui-même dans son studio puis en session d'enregistrement, on passe avec bonheur entre les idées brutes et la réalisation telle que le groupe la conçoit. Notamment les parties de batterie de D'Virgilio, comme d'habitude pleines de punch et d'inventivité. Question technique(s), le documentaire est donc passionnant comme on les aime. Les chansons se suivent les unes aux autres, on se rend vite compte que Morse écrit tout, dirige tout, et vers le milieu (!) du doc, il admet que ce sera un album concept. Album qui, une fois "achevé", ne le satisfait pas question histoire - il décide donc d'ajouter un second disque en se basant sur certains thèmes du premier. Un peu facile, ce procédé rend automatiquement bancal ce qui va suivre. D'autant plus que Nick est bien l'auteur de Looking for Answers mais ne dit pas un seul mot sur ladite chanson, qu'on croirait venue de Neal si on n'avait pas déjà lu les crédits. Mais surtout, on sait dès le début que Morse quittera le groupe pendant cet enregistrement, et au fur et à mesure qu'on avance, on s'attend à l'inéluctable... | |
Las
! Déjà que l'album part en sucette vers sa fin, le documentaire
itou. Juste après que Yavhé ait causé dans son poste,
Neal décide de ne pas continuer le making-of, le complétant
plutôt par des réflexions post-tournage. On ne verra ni n'entendra
l'enregistrement de la dernière chanson, les réactions de
ses camarades de jeu, de sa famille... Un véritable voile mystique,
uniquement brisé par un sanglot en fin de doc. Pour le reste, il
n'y a que de la bonne humeur, à l'image du clip de fin qui est
pour le fan un cadeau mer-veil-leux. Même punition pour les deux
concerts acoustiques, les deux derniers joués par le groupe, différents
(le premier musicalement foiré mais rigolo, le second bizarre mais
plus rigide). Là aussi, mis à part Ryo qui devait être
encore plus frappé que d'habitude (et qui se plante complètement
le dernier jour), c'est plutôt bon enfant, à la seule exception
du dernier June qui secoue le père Morse plus que de raison. On
regrettera que ces deux concerts partagent une setlist pratiquement identique,
et que la technique ne suive pas du tout ; pour ce qui est de l'émotion,
il n'y a pas débauche de frissons, juste la joie de jouer ensemble,
sans penser qu'il s'agit de la dernière.
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Le tout est empaqueté dans un DVD unique de 4 heures (!) et ficelé avec un making-of... du making-of, permettant à Neal de nous montrer les gens travaillant dans l'ombre du groupe : monteur, maquettiste etc. Là, la qualité des interventions tient à l'intérêt des intervenants. L'un sera plein d'anecdotes, l'autre franchement pas à l'aise. Un mini-doc qui sert surtout à montrer comment Morse gère tout ce qui concerne le groupe et qui, il faut l'avouer, devient caduque puisque ledit chef n'est plus là. Et dans tout ça, on n'aura pas plus d'explications sur le pourquoi et le comment le Révérend Morse a eu sa révélation. Une "fin de carrière" curieusement (pudiquement ?) éludée donc, qui risque de vous laisser sur votre faim même si vous n'êtes pas avide de sensationnalisme - mais simplement de vérité. Techniquement c'est complètement amateur mais moins qu'avant, musicalement c'est... au niveau de Snow (ça dépendra donc de votre appréciation de l'album), il n'y a bien évidemment aucun sous-titre et, ce qui est un peu plus dérangeant, ça coûte quand même plutôt cher. Les fans absolus se devront de l'avoir rien que pour leur clip cadeau, mais si Neal Morse a connu l'illumination absolue, la vision de ce documentaire ne vous la donnera pas vraiment. |
Septembre 2001 - Septembre 2002 |
01.
The good don't last |