Star One - Live on Earth
Ambiance bon enfant, son terrible |
Note globale |
Il faut aimer Ayreon et ne pas redouter les redites |
Editeur
: Inside Out
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Durée
totale : 2 h 35
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Image NTSC |
Gallerie
de photos animée (5 min)
Backstage (14 min) Double CD audio du concert (source sonore identique) |
Le show n'ayant pas eu pour but d'être filmé, Lucassen a dû faire avec les moyens du bord : l'image est donc très pauvre, et seulement semi-pro. Le NTSC n'améliore pas les choses. | ||
On regrette l'absence de 5.1 étant donné les possibilités en la matière de la musique de Star One, mais le mixage stereo proposé ici est impressionnant, comparé à l'image : très propre, très puissant, bourré d'effets surround, presque aussi riche que l'album. Seuls quelques passages d'anciens titres passent moyen. | ||
C'est très axé metal, d'ailleurs le public ne s'y est pas trompé, mais la set-list n'est pas parfaite, non pas qu'elle soit bancale, mais on aurait tellement aimé avoir plus d'extraits d'Ayreon ! (Notamment d'Actual Fantasy). Mais c'est un concert de Star One, pas d'Ayreon, et en celà il est plutôt bon. | ||
Ca n'est pas formidable bien sûr, mais c'est tellement sympathique d'avoir pour ce prix-là inclus en plus des 2 CDs quelques bonus, d'ailleurs plus déconnants qu'autre chose. |
Ce n'est pas le moindre des paradoxes, la musique d'Ayreon, si riche en détails qu'elle fait naître des images instantanément, n'avait jamais été capturée sur video. A une exception prête, le clip du single The stranger from within, par ailleurs original et fort réussi. La tournée Star One, suivant la sortie de l'album qui n'est qu'un énième projet du créatif Arjen Anthony Lucassen, était donc l'occasion pour la première fois de voir en chair et en os le bougre au travail, et avec ses acolytes de passage. Une tournée forcément réduite vu la confidentialité du groupe, et dévoilant la face la plus metal et la moins symphonique de la musique de Lucassen. Une tournée bon enfant, permettant juste au petit gars de retrouver les sensations de la scène qu'il avait oubliées depuis Vengeance, et de réunir sur scène des chanteurs aussi géniaux que Damian Wilson et Sir Russell Allen. En aucun cas cette tournée ne fût programmée pour répondre aux détracteurs proclamant l'incapacité de Lucassen à recréer en live ses oeuvres studio, et par voie de conséquence aucune sortie de live n'étant prévue. |
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Seulement
voilà, pour les fans d'Ayreon, cette tournée était
un évènement non seulement inespéré mais également
court et rare, la tournée n'ayant pas dépassé les
10 dates. Pour garder un souvenir, Lucassen demanda donc à deux
cameramen de filmer un des concerts, et de nombreux fans en profitèrent
pour immortaliser ces instants qui sur camescope, qui sur minidisc. Le
résultat est donc brut de fonderie, aussi inespéré
que l'avènement de la tournée elle-même, et correspond
parfaitement à ce qu'une poignée de fans a pu vivre pendant
deux heures d'un show à la fois joyeux et pompeux, mêlant
le futurisme du space-opera avec la bonhomie caractéristique du
cirque (oui oui !).
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Au niveau qualité, ce DVD est donc loin des calibres des grands noms du genre; c'est pourquoi il n'est proposé qu'en bonus du double-CD live. Mais il a l'avantage immense de partager avec ce CD une même bande sonore : riche, puissante, dynamique, ne souffrant que peu de faiblesses, proposant notamment des performances vocales assez ahurissantes pour qui ne connait pas ses auteurs (Russell Allen est véritablement une bête de scène, sa force vocale est impressionnante), ainsi qu'une rythmique de folie : un bassiste monté sur ressorts, nous gratifiant d'un solo à dégoûter les apprentis-musiciens, et un batteur apocalyptique, le génial Ed Warby : pour les amateurs de batterie, la seule présence de ce monstre de technique justifie l'achat du DVD. Il mélange le jeu aéré, presque mélodique, caractéristique des batteurs de progressif, avec une approche technique et belliqueuse qu'il a hérité de son passé de batteur death. Le voir à l'oeuvre est aussi jouissif que voir des Mike Portnoy, Nicholas Barker, Dennis Chambers ou Neil Peart : c'est un régal que même les non-initiés peuvent trouver intéressant et impressionnant. | |
Quant
au géniteur du spectacle, AAL, il est simplement heureux d'être
là et le montre. Dans un costume flashy en papier alu d'un mauvais
goût parfait, l'homme prend la pose à en faire baver Réjean
Lachance, "shredde" à tout va, joue avec le public au
moindre changement de rythme, et présente ses chanteurs comme un
forain montre ses freaks. N'ayant pas pour but premier de commercialiser
le concert, il ne ressent aucun stress face à la caméra,
qui en plus est généralement lointaine, et se contente de
faire le show sur scène. Le résultat final est donc un joyeux
foutoir, où la musique prédomine et rend intéressant
un spectacle qui n'est basiquement qu'une fanfare de drôles de larrons
réunis pour s'amuser. La set list trop axée metal, le manque
flagrant de variété au bout d'un moment et l'image très
amateur pourront rebuter, mais pour un produit qui ne devait pas voir
le jour, ce DVD est finalement une excellente façon de découvrir
la musique bariolée et sophistiquée du père Lucassen.
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5 octobre 2002 - Hollande |
01.
Lift-off |
Arjen
Anthony Lucassen - Guitare, claviers, choeurs
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Ed Warby - Batterie |
Peter
Vink - Basse
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Joost Van Den Broek - Claviers |
Sir
Russell Allen, Damian Wilson - Chant
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Floor Jansen, Irene Jansen - Chant |
Robert
Soeterboek, Edward Reekers - Chant
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Ewa Albering - Flute |