Le son 5.1 moins mauvais que prévu, l'abattage robotique des classiques, la musique ultra-personnelle |
Note globale
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Live enregistré sans public : une idée discutable, un résultat discuté... plus bonus quasi-inintéressants et image crade |
Editeur
: Holy Records
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Durée
totale : 1 h 42
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Image NTSC |
Making
of du concert (8 min) |
Une image bizarre, très monochrome, et parfois trop flashy, mais on aurait pu s'attendre à encore pire. Malheureusement le tout est extrêmement statique, et le manque de public rend la réalisation unidirectionnelle, ce qui n'est jamais bon. | ||
Putains de basses. Bien trop d'ailleurs vu qu'elles écrasent les autres instruments qui en deviennent pâteux. Par contre quand c'est clair, c'est très clair. Pour la spatialisation, c'est totalement artificiel mais la réverb ultra-metal a de quoi réveiller vos enceintes, vos voisins et votre torticolis. | ||
Musicalement c'est a) froid et b) répétitif mais c'est bien exécuté et au fur des écoutes vous vous laissez prendre. Hélas ! si la durée courte (trop courte) évite le b), le manque absolu de public rend le a) très difficilement supportable pour le néophyte. | ||
On sent qu'ils ont donné tout ce qu'ils avaient côté archives, malheureusement c'est loin d'être sensationnel. Trois clips très oubliables et des making-ofs (en français) totalement brouillons. |
C'est l'une de nos fiertés nationales, un des fleurons de la scène metal française. Et pourtant, Sup ne peut pas dire qu'il a choisi la facilité. La fameuse "exception française" ? En tous cas, si Sup, comme Misanthrope d'ailleurs, est reconnu dans le monde entier, plus que dans son pays d'origine, c'est bel et bien parce qu'il propose une musique à nulle autre pareille. Hyper-martiale, très structurée et portée sur la répétition d'atonalités qu'on prend au départ pour des fausses notes, puis pour des fautes de goût, avant de leur attribuer l'ambiance malsaine de chaque morceau. Non content d'avoir une formule musicale très identitaire, Sup a en plus le culot de proposer des oeuvres conceptuelles, très élaborées (Chronophobia est une merveille de construction narrative), chantées en anglais avec voix death et claire réunies. Bref, on adhère ou on déteste, mais impossible que ce groupe laisse indifférent. Absolument impossible, essayez autour de vous. Garanti satisfait ou remboursé. | |
Le
souci ici, c'est qu'on a affaire à un live qui n'en est pas un.
On ne voit jamais le public. Jamais. On ne l'entend jamais. Jamais. Chaque
chanson se finit par un fade-out. Toutes. Et pour cause, comme dirait
Nightwalker : il n'y avait pas de public ! C'en est désespérant.
Encore plus quand ce n'est marqué nulle part sur la jaquette dont
le titre comporte le mot "live" (même si du coup le titre
est justifié). Encore plus quand on sait que le live dure moins
d'une heure. Et encore plus quand on voit que, fausses notes de la voix
claire mise à part, le quatuor donne une rendition musicale impressionnante.
Mécanique, technoïde, glaciale à en choper la crève,
la musique de S.U.P. est aussi impénétrable sur scène
que sur disque. Soyons clair : si vous n'aimez pas ou ne comprenez pas
un traitre titre du combo, inutile d'acheter ce live; si vous aimez, la
version en public n'apporte absolument rien mais vous mettra un joli sourire
sur vos grosses lèvres grasses de metalleux.
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D'autre part, ceci étant un DVD, les bonus suivent, et ressemblent aux problèmes sus-cités : indignes ! Indignes du groupe, du respect qu'il a pour sa musique ! On les retrouve en train de préparer le concert (pas terrible), d'enregistrer en studio (ambiance petite rigolade et camescope scotché au pied gauche), sans compter des "clips" repoussants... Bref, tout celà ne plaira pas forcément à ceux qui ne sont pas fans ultra du groupe mais, comme moi, apprécient leur talent original et leur démarche artistique. Par contre, si on regrettera amèrement une piste stéréo, les possesseurs de home cinema seront assez bluffés par l'unique, mais redoutable, piste 5.1 : ce n'est pas ultra-beau, magnifiquement spatialisé, grandiose, mais ça pulse franchement, le caisson de basse remue dans tous les sens, les guitares ne sont pas noyées dans le Whiskas Chaton, les voix sont définies, bref tout ce que ce DVD manque, il le reprend du côté finalement le plus important : la musique. | |
Difficile de dire du bien tant c'est mal fichu, et difficile de dire du mal tant on a envie de défendre le groupe, son identité et son incroyable persévérance. Bien évidemment les moyens ne sont pas ceux d'une Madonna et l'idée est Jordachienne en diable, mais ce faux live ne donne qu'une envie : qu'ils recommencent, avec un public (le même public qui les suit depuis toujours malgré l'adversité et la confidentialité), une setlist plus longue, un son surround préparé en amont, une image correcte, mais surtout, pour le reste, qu'ils ne changent pas. D'un iota. Oh je sais bien que ça ne va pas plaire à pas mal d'auditeurs parcourant ces pages; à ceux-là on ne peut que conseiller l'achat de Anomaly (version ancienne si possible) ou Chronophobia histoire de se mettre dans le bain. Et de donner au groupe sa confiance, la même confiance qu'ils ont lâché des mains, sans la perdre, avec ce DVD hautement bancal. Merci à Nightwalker pour m'avoir remis les points sur les i ! ;-) |
Juillet 2000 - Le Splendid (Lille) |
01.
...But all has changed |
Fabrice
Loez, Ludovic Loez - Chant, guitare
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Frederic Fievez - Basse |
Thierry
Berger - Batterie
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