Un live vraiment très sympathique, une bonne interview, Roland et ses phrases assassines |
Note globale |
Un documentaire franchement superflu, un son 5.1 totalement inexistant |
Editeur
: Universal
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Durée
totale : 3 h 18
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- Image PAL |
Interview
de Chris Hughes (35 min st fr uk) |
Rien de vraiment moche, sauf des effets vidéo super-kitschs mais au moins pas vômitifs comme on fait maintenant (avant ça faisait chier, maintenant ça fait vômir. Est-ce un progrès ?). C'est années 80 à mort, avec un sacré grain. | ||
Le premier qui me trouve un atome de vraie spatialisation sur le 5.1, que ce soit en live ou sur le documentaire, je lui paie un café. C'est propret mais pas transcendant. Le live est un poil muddy mais pas plus que ses collègues de 89/90, le documentaire très moyen. | ||
Dans le doute, je mets la même note que la globalité du DVD : le documentaire est nul, les bonus sont très intéressants, mais qui est qui ?. | ||
Là aussi, je ne sais pas quoi mettre. En tant que bonus, le concert et l'interview sont de vraies pépites. Mais... qui est qui ? |
Je ne comprendrai jamais les maisons de disques. En 1985, sort une VHS sur Tears For Fears, alors auteur de deux albums assez bluffants et au succès indéniable. Celà coincide avec une tournée destinée à briser leur image de requins de studio. Ladite VHS était à l'époque culte. A l'époque car désormais, l'histoire du groupe, le petit DVD de clips pas cher, le live à Knebworth "post-mortem", tout ça a contribué à faire de "Scenes from the big chair", le documentaire d'une heure quinze, un documentaire mort-né avec trop peu de scènes, justement, pour vraiment attirer l'attention du fan de 2005, et encore moins celle de l'auditeur lambda. Et bien sûr, Univers Sale vend ce DVD comme "la résurrection d'un joyau culte des eighties". Las ! Encore une fois, les bonus, qui durent deux fois plus que le programme principal, s'avèreront au minimum plus passionnant. Mais ne mettons pas la charrue avant Jim Copley. | |
Vous
aurez donc droit à 75 minutes avec Roland et Curt. Une sorte de
petit road movie qui suit la tournée, qui revient sur l'album,
enfin sur le boulot abattu par Roland, et qui présente les clips
et quelques extraits live. On peut comprendre qu'à l'époque,
cette VHS devait être passée et repassée en boucle
: les fans avaient là un concentré de TFF comme jamais vu.
Il faut dire aussi qu'à l'époque, le groupe totalisait deux
heures de musique, faces B comprises. De nos jours, le DVD arrive à
la traîne. Les clips ? Ils ne sont pas bien fameux, les meilleurs
datant de l'album d'après à part Head over Heels (dont le
making-of est le meilleur passage du doc), et vous les avez certainement
déjà achetés ailleurs (sur un DVD où le mixage
5.1, pas fameux non plus, avait au moins le mérite d'exister physiquement).
Le plus du deuveud : des sous-titres en plein de langues (voyez, Mute,
c'est pas compliqué à faire !). L'effet Kiss Cool qui tombe
à plat : un soi-disant remix 5.1. complètement inutile,
un gâchis d'espace. Et ce partout sur la galette.
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Et puis il y a le reste, qui est censé être un bonus. D'abord, une interview de Chris Hughes, producteur "parachuté" sur l'album (et Seeds) qui fourmille de tas de détails et d'anecdotes hélas presqu'absentes du documentaire (qui, vous l'aurez compris, ne fonctionne qu'à la nostalgie et ne vous apprendra quasiment rien). Où l'on découvre, plutôt que l'on valide le fait que Orzabal soit le pur leader du groupe, qui fait tout tout seul et en étant persuadé d'avoir raison (et qui lui dirait le contraire ?). On est également mis au parfum : TFF a été un "vrai" groupe du 12 mai 1984 au 11 décembre 1986, grosso modo. Iain Stanley a beau être un co-compositeur et claviériste très efficace, il a quitté la barque (ou on l'a foutu à la baille). Pareil pour Manny Elias, qui n'a jamais été un batteur exceptionnel mais n'a jamais non plus fait déshonneur aux pépites de Roland (encore qu'icelui a fini par trouver "son" batteur en la personne de Nick D'Virgilio, 17 ans après les débuts du groupe, et lui pour le virer il faut un dossier en béton). Nicky Holland remplacée par Oleta Adams (adieu pop, bonjour jazz), et il ne manquait plus qu'à virer Smith (qui s'avère d'ailleurs être un excellent bassiste) : ce sera fait juste après. En attendant, Hughes raconte des tas de choses non seulement intéressantes et drôles, mais indispensables pour vraiment comprendre comme (ne) fonctionnait (pas) TFF. | |
Autre
bonus, et on va être tout à fait clair : c'est la raison
principale de l'achat de cette galette. Il s'agit ni plus ni moins qu'un
live "complet" (il doit manquer quelques notes quand même)
de 1989, juste avant le split, et c'est peut-être la meilleure période
live du groupe tant ça déborde de bonne humeur et de feeling.
Côté batterie, oubliez cependant la finesse de Nick D'Virgilio,
ainsi que le shuffle de Manny Elias : Jim Copley, batteur de session,
donne ici une performance "tout pour la gueule" avec un traitement
de la caisse claire totalement barbare (pour un peu il jouerait à
la perpendiculaire pour éventrer les peaux). Celà n'entâche
pas trop le professionnalisme du show, l'extraordinaire aisance vocale
d'Orzabal, la basse super-efficace de Curt Smith, ainsi que le charme
et le peps jazzy d'Oleta Adams, qui démarre le show en solo avec
un I Believe émouvant qui place la barre assez haut pour qu'elle
ne baisse jamais.
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Et on se rend compte que, malgré l'image granuleuse et le son simple stéréo (là aussi, oubliez le 5.1 totalement inutile), vous tenez ici bien sûr un live inédit et fort intéressant, mais également un excellent moyen de découvrir, ou mieux, faire découvrir, le groupe. J'entends d'ici Kaworu s'étrangler alors je précise : découvrir le groupe des années 80, le groupe des tubes, le groupe dont beaucoup ont acheté le best-of mais qui pourraient tout aussi bien se prendre ce petit live sans aucune autre prétention que de divertir, faire taper des mains, chanter. Depuis, ils ont fait différent, peut-être mieux, mais pour le vérifier en DVD live il faudra attendre un peu. Alors, en tant que programme principal, ça ne vaut presque pas le coup de l'acheter, mais je vous fais confiance : ce groupe tue, gentiment, tranquillement, mais il tue, et il n'y a pas de raison de résister. Si certains ont les moyens de vous faire parler, Tears For Fears a les moyens de vous faire chanter, et danser, et même parfois pleurer. Quant à Universal, eux, ils ont toujours eu les moyens de vous faire cracher, mais avec tant de bonne volonté, on leur pardonnera pour une fois, et on se jettera à la fois sur les meilleurs titres du live, sur la fonction sous-titre, et sur le mode "stéréo" de votre ampli histoire de vous replonger définitivement dans les années 80, gniark ! |
26 may 1990 - County Bowl (Santa Barbara, USA) |
01.
I believe |
Roland
Orzabal - Chant,
guitare
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Curt Smith - Basse, choeurs |
Oleta
Adams - Piano,
chant
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Neil Taylor - Guitare |
Andy
Davis - Claviers
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Jim Copley - Batterie |
Carol
Steele - Percussions
|
William Gregory - Saxophone |
Adele
Bertei, Biti Strauchn - Choeurs
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