C'est rigolo, Lovecats me fait penser à Gackt, et le set acoustique est sublime |
Note globale |
Des clips franchement inutiles et un set acoustique sublime, oui. Mais aux deux-tiers écourté. |
Editeur
: Polydor
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Durée
totale : 1 h 45
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- Image PAL |
Trois clips inédits dont une version alternative de Close to me (13 min) |
De la video assez rigolote : les premiers clips sont plus propres que ceux, "cultes", des années 80 remplis de fourmillement vidéo. Le set acoustique, en noir et gris, est classe. | ||
Les clips sont soit en stereo très pêchue, soit en 5.1 factice et très peu spatialisé mais au moins agréable en configuration surround. Note franchement élevée grâce aux 23 minutes de live acoustique totalement somptueux, reverb chaude comprise. | ||
On s'est largement plus amusé sur le plateau que devant la télé. Et à la rigueur, les derniers acheteurs de ce DVD sont peut-être ses géniteurs. | ||
Trois clips qui étaient trop abîmés pour faire partie du programme principal (c'est dire le niveau de qualité picturale), et 6 morceaux acoustiques proprement fabuleux mais leurs 12 frangins sont sûrement partis faire la foire ailleurs. Sinon c'était le 10 assuré. |
Si on a souvent comparé The Cure à Depeche Mode, entre autres, c'est par pure volonté de ramifier toute la musique des années 80 à la seule new wave sans prendre soin de décortiquer les sous-genres, les styles personnels. Donc, musicalement, mettre The Cure au même niveau que Depeche Mode est une insulte, dans un sens comme dans l'autre. Pourtant, une chose les réunit : le manque global, frustrant et évident d'intérêt des clips. Même pendant les années de gloire ultime, surtout pendant lesdites années. Et peut-être que dans l'inconscient collectif d'iceux (les inconscients), le parallélisme des scopitones a aidé à gloubiboulgazer la vision globale de ces deux géants. Cependant, il y a une différence fondamentale entre les deux combos : autant, comme vous l'avez peut-être déjà lu, Depeche Mode se faisait chier pendant le tournage des clips, autant Robert Smith et ses sbires s'amusaient et faisaient n'importe quoi n'importe comment. Le plus drôle, si on peut en rire, c'est qu'au final l'amateur de clips aura la même impression... | |
L'imagerie
de Cure depuis toujours été très "forte"
dans les médias : noir corbeau, rouge à lèvres de
prostipute pas raffinée, cheveu long et batailleux, et caméra
ultra-près, tellement que bing dans la tronche parfois, avec les
yeux exhorbités et... m'enfin je ne vais pas vous faire la liste
: si vous connaissez la parodie par les Inconnus (Zou...zou...bidââârhhh),
vous avez un excellent résumé de l'intégralité
de ce DVD. Si vous ne la connaissez pas, d'une part lâchez ce site,
vous avez beaucoup mieux à faire (regarder ladite parodie par exemple),
d'autre part peut-être devriez-vous commencer par icelle, tant elle
aide à faire passer la "pilule" car, vous l'aurez compris,
autant on s'est marrés sur le plateau, autant côté
spectateur le bordel ambiant doublé d'un manque absolu de prétention
artistique rend les clips un peu... ben chiants, quoi.
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Il y a bien sûr de bonnes choses. Lovecats est complètement taré entre Gackt qui miaule "Gnâ" et Casimir sous acides, l'intro de Zoub... Close to you est très marrante, le bilan global est gentil dans l'ensemble. Et en plus, millième degré inside, on passe quand même un moment correct sans faute de goût (enfin si, bien sûr, il y en a 25 par seconde (29,97 en NTSC)), sauf un clip récent et absolument bizarre (dans le sens glauque du terme) : Cut here, que je prendrai au pied de la lettre en l'arrêtant immédiatement, car ce clip, et là je ne plaisante pas du tout, m'a donné envie de vômir, son panoramique incessant, lent et visqueux hypnotisant la rétine de façon gerbante. Après avoir vidé votre estomac, vous aurez un dernier clip inédit qui ô stupeur ressemble à tous les autres. Donc dix-sept fois le même clip, plus un différent mais contre-indiqué aux bien-voyants, c'est certes sympa, rigolo, mais un peu lassant et fortuit. | |
Heureusement, il y a le bonus. Malheureusement aussi d'ailleurs : car si ce DVD est le parfait pendant du CD compil, il l'est presque jusqu'au bout, jusqu'à son CD bonus qui est ni plus ni moins que les versions acoustiques du CD1. Au titre près, c'est à dire y compris les chansons chiantes à adapter (A forest, Close to me) et les inédits qui n'ont pas du tout été créés en vue d'une adaptation "unplugged". Chapeau bas donc. Sauf que le DVD ne propose que 6 titres, soit le tiers de ce à quoi on était en droit de s'attendre. Cest rageant car c'est superbement filmé, pas mal joué du tout, très intéressant, et puis le son, le SON ! Ahhh ! Le mix 5.1 de cette (beaucoup trop) petite partie est succulent. Chaud, rond, beau, ample, précis, c'est un vrai bonheur. Le 5.1 des clips, lui, ben n'allez pas vous mettre martel en tête (ni autre part, ça fait mal) : c'est du 100% pur factice (et oui, malgré les remasters stereo qui eux sont brillants), mais ça permet au moins d'avoir la musique assez hétérégoéni... hotérogésén... ça sonne partout bien comme qu'il faut. En tout et pour tout, ces 23 minutes sont d'un frustrant fini, mais justifient à elles seules la moyenne voire l'achat (à bas prix) de ce DVD qui était autant indispensable que dispensable. C'est ça qui est drôle dans ce site : le nombre de choses mal foutues qu'on va acheter quand même. Et avec le sourire, en plus ! |
1979 - 2001 |
01.
Boys don't cry |