ADDENDUM Ce double DVD vient d'être ressorti par Eagle Vision en simple Blu-Ray, à un prix pareil voire inférieur au double DVD. En toute bonne foi, n'étant pas encore équipés, nous ne pouvons pas vous dire si le son s'est amélioré - sachez que le Blu possède une piste PCM stéréo, un Dolby Digital 5.1 et un DTS HD Master Audio, donc techniquement déjà supérieur. L'image gagne-t-elle ? Un peu. Les plans larges souffrent toujours d'un manque très clair de définition, seule consolation : les couleurs bavent moins (un tout petit peu quand même, ce qui est rare sur un Blu). En revanche, quelques plans déjà réussis sur le DVD gagnent un piqué impressionnant, et globalement le gain est réel, minime mais réel. En réalité le plus gros bonus de ce Blu-Ray, c'est que les fans pourront se farcir l'intégrale des trois heures sans avoir à changer de disque, la magie (réelle) n'étant ainsi pas coupée. Ca, le petit prix, le côté "Blu-Ray nouveau" qui amènera des gens à The Cure, et également - c'est un détail mais ça compte - vous n'aurez plus cette phrase immortelle qui a tant fait rire toute la rédaction, surtout en ce mois de mars 2009 : "Disintegration - Version remasterisée disponible en 2004". L'avoir supprimé du package est, excusez le langage, un putain d'aveu... |
The Cure - Trilogy
Concept alléchant et interprétation à la hauteur des espérances |
Note globale |
Un peu gros à avaler d'une traite sauf si on est fan total |
Editeur
: Eagle Vision
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Durée
totale : 4 h 13
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- (PCM) Image PAL |
Interview
du groupe (37 min) non sous-titrée |
C'est du 16/9 coloré (un peu trop) et très classe. Ca respire le travail bien fait. Seule la définition manque un peu de piqué, et encore, quand il n'y a pas trop de rouge c'est magnifique. En revanche, les plans larges souffrent vraiment. | ||
Jamais ces titres n'auront aussi bien sonné, à part la basse un peu sourde il n'y a rien à redire, ca correspond parfaitement à l'esprit que le groupe voulait donner à la soirée. | ||
Un rêve. Un peu long peut-être si on est pas fan hardcore du groupe, mais dans le cas contraire c'est un plaisir sans nom. | ||
Des "encores" sympa, des choses cachées et une interview passionnante mais non sous-titrée... |
En matière de musique, il y a les fantasmes qu'on rêve toute une vie sans se faire d'illusions, et ceux qu'on découvre sortis et disponibles, bouche bée. Pour The Cure, est-il besoin de préciser qu'un concert reprenant l'intégrale de la trilogie Pornography / Disintegration / Bloodflowers relevait de la pure fantaisie ? |
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Pourtant, ils l'ont fait, et mieux que ça : ils l'ont bien fait. Il faut dire aussi qu'ils n'avaient pas le choix : une entreprise d'une telle ampleur ne méritait que la meilleure des qualités. Ils ont donc choisi un public adulant (les Allemands), des moyens techniques à la hauteur des ambitions, et la mise au point d'un show de 3 heures représentant ce qui se fait de mieux en la matière. Et le double DVD en résultant est simplement une des pierres angulaires du groupe. |
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Certains auraient préféré une trilogie 17 seconds / Faith / Pornography, mais celle présentée ici, la "vraie", dont Smith parle depuis la sortie de Bloodflowers, est d'une cohérence tout à fait délectable. Le premier album, sans aucun doute le plus mal chanté de toute leur carrière (à part le premier), et au son poussiérieux, gagne ici une puissance musicale insepérée (écoutez Cold !) sans perdre ses vénéneuses parts d'ombre; le second, bijou de production foisonnante, est restitué avec le maximum de fidélité, et le troisième se voit défendre en live de très belle façon, histoire de rappeler qu'il s'agit tout de même d'un des meilleurs opus de Cure. | |
Le groupe est en forme, bien qu'extrêmement concentré (en particulier le clavier qui ne déborde pas d'enthousiasme, sachant qu'une erreur de sa part aurait des conséquences disons fâcheuses). Le public est bon, nombreux, fidèle mais surtout captivé. De la première à la dernière note, les fans savent qu'ils sont en train de vivre un petit rêve et ils n'en perdent pas une miette. Sans pour autant donner dans l'immobilisme total qui plombe nombre de grandes messes du rock de ce type (eh les Flower Kings, oui oui, on parle bien de vous !). Les couleurs sont un peu trop riches et directes, donc si votre combi télé/lecteur DVD n'aime pas le rouge, vous risquez de souffrir pas mal, mais l'élégance de la réalisation couplée à un son absolument formidable permettent d'apprécier totalement le spectacle. |
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Bien sûr, on pourra reprocher un manque de mise en scène, de théâtralité, mais même sur trois heures le pari est celui de l'hypnose collective bien plus que le grand cirque, seules les lumières participent au défilement du spectacle. C'est principalement pour la musique, renouvelée, réarrangée et magnifiée, que l'on est là. Et de ce côté, difficile de faire la fine bouche. Le DVD présente en prime une interview passionnante du groupe sur les raisons et les moyens de ce concert. Et l'on se dit que Smith a bien raison de chaque fois revenir sur ses éternelles décisions de splitter le groupe (en fait, on commencera à avoir peur le jour où il ne dira rien !). |
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Est-ce que ce DVD est à conseiller aux néophytes ? Pas vraiment. Ceux-là risquent de trouver le spectacle un peu long et monolithique; pour le même prix il vaudra mieux leur conseiller les CDs de Seventeen Seconds, Disintegration et Wish (ou la compil Standing on a Beach version 2 CDs, bonne chance pour la trouver). Non, là c'est vraiment un pur produit pour les fans, et ceux-ci seront aux anges tant la présentation a été soignée. Beau digipack, belle image, beau son, bon concert, bonne idée bien réalisée : Eagle a encore une fois fait du très bon boulot, et ce DVD ne serait pas sorti en plein milieu d'année qu'il aurait fait un idéal cadeau de Noel. D'ailleurs, c'est un peu stupide ce que j'écris. C'est un beau cadeau, point barre ! |
Novembre 2002 - Tempodrom (Berlin) |
01.
One hundred years |
Robert
Smith - Chant, guitare, basse
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Simon Gallup - Basse |
Perry
Belamonte - Guitare, basse, claviers
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Jason Cooper - Batterie, percussions |
Roger
O'Donnell - Claviers, percussions
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