Technique très bonne pour ce genre de produit, beauté des clips, concert enthousiasmant |
Note globale |
Manque de sous-titres, et de vieux titres, qualité infâme des anciens live (mais il faut être tolérant) |
Editeur
: Century Media
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Durée
totale : 2 h 43
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- - Image NTSC |
Interview
(25 min non st) |
Les noirs et les couleurs sont absolument splendides, la réalisation impeccable et la définition pas mauvaise, un exploit vu le lightshow. Fatalement, la compression s'en prend plein la poire, et avec en plus la présence d'un DTS, c'est elle le vilain petit canard du DVD. Un point en moins pour les clips qui n'ont, eux, pas bénéficié d'un grand soin de transfert. | ||
Oubliez le Dolby Digital, acceptez la stereo pas honteuse du tout, et profitez pleinement du DTS qui sous ses airs de ne pas y toucher est un petit joyau. Mineur, mais un joyau, incontestablement bien fichu et chaud comme les braises. | ||
Bon concert avec des mélodies imparables à tare-larigot. Peu de prises de risques, et une légère linéarité, mais pour un premier live vous avez de quoi vous régaler. Sa courte durée est un appel aux revisionnages répétés. | ||
Les live inédits sont d'une qualité bootleg, mais au moins ils sont présentés par Johan Edlund. L'interview est intéressante sans être époustouflante, et n'est pas sous-titrée. Et puis il y a les clips, et eux méritent les sept points, et largement. |
Metal atmosphérique. Il y a quinze ans, ce curieux mélange aurait été hué par pratiquement tout le monde. De nos jours, c'est une valeur sûre, de rentabilité comme de notoriété, et s'ils ne vendent pas par millions, les Anathema et Katatonia en herbe ont su se forger une place au soleil. Revendiquant tous des racines death corrompues par la découverte et l'amour des éternels Pink Floyd, ces groupes sont à la mélancolie ce que Placid est à Muzo. Version barbituriques. Dans cet univers, Tiamat a été un précurseur avec Wildhoney, qui dès 1994 plaçait la barre très haut, pour lui comme pour ses concurrents. Par la suite, le groupe n'a pas rencontré un enquillement de succès à la hauteur de ses ambitions, malgré de très bons albums comme le récent et très soigné Prey. Ce live est donc la meilleure occasion de découvrir, ou redécouvrir Tiamat et son leader à la fois charismatique et étrange. Il n'est pas de forte musique sans forte personnalité. | |
Le
premier choc qu'offre le DVD, c'est celui des sens : c'est beau ! Le groupe
joue dans une petite salle (bien remplie) sous des jeux de lumière
éblouissants, au propre comme au figuré. Définitivement
professionnel, le show de Tiamat n'a pas à rougir devant d'autres
productions plus onéreuses, et votre écran se régalera
à vous afficher toutes sortes de couleurs chatoyantes. La réalisation
est à la hauteur, multipliant les plans à la grue comme
on les aime, s'attardant de temps en temps sur le musicien adéquat,
même si l'on reste en majorité sur la silhouette inquiétante
de Johan. Côté son, ce n'est pas triste non plus : si la
stereo est plus que convenable pour un live, le DTS en rajoute quelques
couches, proposant un public merveilleusement détaillé,
une grosse reverb enveloppante, et des incursions surprises des séquenceurs
derrière vous dans les parties les plus "technoïdes".
Le travail des guitares est bien séparé, la voix sonne bien,
non, vraiment rien à dire, sinon que la piste Dolby Digital, elle,
se montre effroyablement moins performante.
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Le concert en lui-même, s'il paraîtra un peu court, se montre très efficace envers ceux qui n'ont pour le moment pas goûté aux joies du Tiamat light : les tubes sont légion ("Vote for Love", qui ouvre le bal, est un massacre des cervicales), les changements d'atmosphère sont assez convaincants pour ne pas s'ennuyer (malgré une certaine linéarité de voix et de mélodie inhérente au style), et les musiciens se débrouillent plutôt bien, particulièrement le guitariste soliste qui ne cherche pas à cacher son admiration pour David Gilmour. Seul reproche : comme nombre de ses camarades, Tiamat a banni de sa setlist les premiers albums plus metalliques, n'en délivrant qu'une poignée d'extraits passés au déca. La présence d'un hurleur bien connu (surprise surprise) sur Sleeping Beauty n'y changera rien : désormais, Tiamat est réputé pour ses titres tiers pop, tiers atmo, tiers metal mainstream, et n'a pas l'intention d'en montrer la moindre honte. | |
Premier DVD oblige, le groupe se lance dans la partie "cadeaux bonux" avec joie. Enfin, avec générosité. Pour la joie, vous repasserez, car l'interview donnée pour l'occasion, si elle se montre intéressante à plus d'un titre, ne brille pas par sa bonne humeur et son entrain. De même pour les archives live, qui ont le mérite de montrer les débuts du groupe dans un death metal pur et dur, mais avec une qualité repoussante qui ne s'adressera qu'aux fans hardcore. Avantage : chaque bonus est présenté par Johan, qui donne entre autres une conception un peu... stupéfiante de la naissance de la fameuse Génération X. Et puis, ça aussi c'est désormais un classique, vous avez les clips. Et là, ça ne rigole plus. Tous les clips de Tiamat, je dis bien : tous, sont soignés, visuellement recherchés, pas complètement stupides, et au minimum entraînants et pas ennuyeux. Bref, ce qu'on demande à un clip. Ca paraît simplet, mais le fait de s'impliquer autant dans des clips montre le respect qu'a Tiamat pour ses fans. La qualité du concert et celle du son étant deux preuves supplémentaires, vous comprendrez aisément pourquoi il est bon que chaque groupe de metal sorte son petit DVD en ce moment : les meilleurs, on les reconnaît de face comme de dos. Toto Cutugno chantait Ti Amo, il ne vous reste plus qu'à mettre le DTS à fond les ballons et à chanter Tiamat. Avec quelques centaines de nouveaux copains dans vos enceintes arrières, ça le fait.
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13 janvier 2005 - Krzemioniki Tv Studio (Cracovie) |
01.
Vote for love Clips 01.
Whatever that hurts |
Johan
Edlund - Chant,
guitare
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Anders Iwers - Basse |
Lars
Sköld -
Batterie
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Martin Brändström - Claviers |
Fredrik
Akesson - Guitare
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