Technique bien poutrante, groupe évidemment doué, medleys recèlant de pures pépites, rapport qualité/prix qui mérite d'être cité, surtout de nos jours |
Note globale |
Le rendu final est un poil moins jouissif qu'attendu, mais petit, le poil. |
Editeur
: Eagle Vision
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Durée
totale : 2 h 20
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- - Image PAL |
Joli
livret (faites gaffe, le mien a été massacré pendant
le packaging) |
Gros plans sur les doigts et les pédales (d'effet), noirs profonds, définition très bonne, compression maîtrisée, montage fluide. La perfection est ternie par les couleurs naturellement baveuses, mais sinon cette image c'est comme dans le cochon. | ||
La stéréo rend bien, le 5.1 spatialise quelques nappes et guitares rythmiques, le DTS donne du punch à tout cela avec des basses rentre-dedans. Un peu artificiel dans son rendu global, mais propre et dynamique. | ||
N'oubliant pas beaucoup d'albums, le groupe pioche dans les ballades, la soul, le prog, et revisite ses classiques avec beaucoup de réussite. Les medleys sont frustrants, mais ils recèlent de telles pépites... Dans l'ensemble, un bon concert, voire excellent, juste un petit peu court, deux titres entiers en plus auraient été bienvenus. | ||
Une demi-heure d'interviews, pas très bien montée ni forcément bien menée, mais qui réserve deux "showcases" à se taper le séant sur une râpe à fromage. Force est de constater qu'en trois-quatre coups de baguette, si Toto s'arrête vraiment, Simon Phillips n'aura aucun mal à retrouver un job, même à 50 ans. |
Les temps sont durs pour les héros. Même pour Toto. A peine sortis de cette tournée triomphale pour l'album Falling in Between, plébiscité par les fans (à tort ou à raison, vous êtes juge), qu'ils annoncent un arrêt prolongé. Mort du groupe ? Doit-on prendre ce Falling Live comme un testament ? S'il s'agit d'un enterrement, au moins aurait-il été festif, au vu du public en liesse qui a envahi le Zénith de Paris ce soir-là. Question ambiance, c'est donc la fête, mais si on regarde de plus près, sur scène les données sont truquées. Rendez-vous compte : pour un live de Toto, vous n'avez plus un seul des frères Porcaro sur scène, NI David Paich ! Tant bien que mal, ce sont donc Bobby Kimball et Steve Lukather (le second ayant eu la mauvaise idée de prendre le look du premier) qui font survivre l'âme du groupe, entourés de pointures. Et pour être précis, de pointures légitimes. | |
Les
samples sont lancés, l'excitation monte, Simon Phillips agite ses
baguettes, le rideau tombe, et c'est parti pour un grand-huit du rock
à fond les manettes. En débutant magnifiquement le show
par la chanson Falling In Between (aux relents Dream Theateresques), le
groupe met en position sa stratégie d'attaque : tirer pour tuer,
à feu nourri en cadence bipolaire. Bobby Kimball, à maintenant
soixante ans, balance des notes dont la hauteur n'a d'égale que
la précision. Greg Phillinganes, remplaçant de David Paich,
est parfaitement à l'aise tant au chant qu'aux claviers bien nourris,
et ne manque jamais une occasion de faire son show. Leland Sklar, le bassiste
touffu, prend la place de Mike Porcaro au pied levé (5 jours pour
apprendre les morceaux) avec sa classe habituelle, esquissant à
peine une erreur ou deux, vite rattrapées. Et au milieu, l'ex-chef
d'orchestre, Steve Lukather, balance des plans de fou, chante toujours
avec le charisme d'un Han Solo en mode Picard mais se montre toujours
aussi professionnel, et laisse la part belle à ses potes de vocalise.
Simon Phillips ? Est-il nécessaire de préciser qu'il se
fond dans la masse tel un Borg (encore Picard, tiens !) ?
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La recette déjà maintes fois éprouvée sera donc encore de rigueur : entre deux tubes, bien trop entendus mais chaque fois remaniés (un sublime Rosanna avec lâcher de ballons, un Africa si parfait qu'on dirait l'original studio), Toto délivre des titres plus rares, des medleys très étendus et des solos. On pourra être déçu de n'avoir quelques pépites qu'en mode medley, mais la durée des extraits est assez conséquente, permettant entre autres à Kimball de faire forte impression sur Isolation, bijou de metal FM très haut perché. Tout est donc réuni, et après le somptueux live à Amsterdam, Toto efface la pauvreté de sa vidéographie avec un second live qui dépote grave. Le résultat final, malgré tout, n'est pas tout à fait au niveau d'Amsterdam. | |
La
faute à qui ? A quoi ? Mystère. Serait-ce l'emploi de bandes,
rendant le pourtant super-pieuvresque Greg Phillinganes moins percutant
? Serait-ce la guitare de Luke maintes fois overdubbée ? Seraient-ce
les solos, pas aussi inspirés que les chansons qu'ils accompagnent
? Serait-ce plutôt le simple fait que le groupe d'origine a été
sévèrement amputé ? Certainement des petites bribes
de tout cela à la fois, qui produit un live presque trop poli pour
être honnête. On sent que le groupe dans son ensemble n'est
qu'à 85% de ses capacités (grosso merdo, hein !). Mais rassurez-vous,
ce ne sont là que des pinailleries, puisqu'à force de chercher
la petite bête, on se retrouve à la fin d'Africa, désespéré
que ce soit déjà fini. Si le produit peut paraître
trop formaté, c'est également parce qu'il est objectivement
magnifique, tant artistiquement que techniquement. L'écrin n'a
pas été oublié : l'image est fantastique, malgré
d'énormes pans bleutés que les DVD n'apprécient pas
trop, et la réalisation top notch signée... Blue Leach !
Qui est donc capable de faire de belles choses quand il ne cherche pas
à plaire à des AAAArtistes déguisés en poulet.
Et le son ? Il est surpuissant, avec un DTS bien lourd et même légèrement
spatialisé par moments, surtout le piano régulièrement
catapulté (cette intro de Falling avec Greg sur votre épaule
gauche, quel bonheur !). Comme son prédécesseur, un vrai
disque de démo, la hideuse chemise hawaïenne de Luke en moins.
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On rajoutera à ce paquet cadeau un livret rempli de chouettes photos, et un prix plus que correct pour un tel soin, et Eagle Vision montre ici sa volonté de vouloir repasser premier au Grand Prix des Editeurs de DVD Musicaux (le fameux G.P.E.D.M. qui se déroulera désormais avec un nombre limité de concurrents, l'affaire Fnac ayant fait le ménage dans les rayons). Mais bien sûr, tout ça ne serait rien sans les habituels petits bonus. Ici, pas de bêtisier de la tournée, pas de mouton fou, pas de Luke Goes Anal part IV : He'll Be Over You, juste une interview de tous les membres tournée visiblement à l'arrache dans les coulisses, mais parfaitement regardable, audible... et sous-titrée ! Une interview tout juste bonne pour Toto (c.à.d. déjà bien supérieure à la plupart des autres groupes), et où Greg et Simon font preuve de leur monstrueuse technique de façon plus probante que sur scène ! Idéal pour les fans et apprentis musiciens, donc. Et iceux n'ont pas attendu ma prose pour le montrer puisque ce Falling s'est rapidement classé numéro un des ventes de DVD musicaux un peu partout. Un succès mérité : le spectacle est vivant, chaud, et s'il s'agissait là du chant du cygne, ce ne serait ma foi pas deshonorant. Bien des groupes vendraient leur famille et la plupart de leurs reins pour sortir un jour un live de cette qualité. Toto, eux, peuvent fièrement proclamer qu'ils en ont deux. Et arrêtez de parler de trafic d'organes : quand vous entendrez chanter Bobby Kimball, ça vous donnera des idées derrière la tête. De meurtre ou de greffe, au choix.
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26 mars 2007 - Le Zénith (Paris, France) |
01.
Falling in between |
Steve
Lukather, Tony Spinner
- Chant, guitare, choeurs
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Bobby Kimball - Chant, choeurs |
Greg
Phillinganes
- Claviers, chant, choeurs
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Simon Phillips - Batterie |
Leland
Sklar - Basse
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