Laurent Voulzy - Voulzy tour
Un concert excellent, une choriste à en faire un priapisme, et que dire de Rockollection nouvelle version ?!? (NDBaker : j'ai mal à le bout !) |
Note globale |
La mise en images n'est pas particulièrement attrayante, le CD live se suffit à lui-même |
Editeur
: BMG
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Durée
totale : 1 h 58
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Image PAL |
Rien
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Les couleurs bavent à mort, mais c'est surtout la définition qui fait mal : les gros plans sur Lolo éclaboussent l'écran de bruit vidéo rougeâtre. Et quand Pullicino se la pète étudiant arty à la Femis, la laideur monte d'un cran. | ||
Ce n'est que de la stéréo, et c'est bien dommage, mais le son est très clair. Peu de différences avec l'excellent double CD. | ||
Pffft... c'est écoeurant !!! Il y a tout, dans le bon ordre et parfaitement joué ! On rajoute des choristes mignonnes à croquer, des musiciens qui ont la classe et un Rockollection Dantesque, et c'est un concert parfait d'un artiste rare mais joaillier de la pop. | ||
Rien, même pas la featurette promo de rigueur. Ils auraient au moins pu fournir la tête de Pullicino sur un plateau à ce prix-là... |
Il se fait rare, le Lolo. Il a toujours pris son temps. Nonchalance parfaitement assumée, farniente associée par mimétisme aux plages des Tropiques que sa musique laisse parfois entrevoir. Mais quand il se réveille, il balance des scuds mélodiques type frappe chirurgicale grave. Aussi lorsqu'il entame une tournée pour promouvoir son dernier album "Caché derrière", joyau 48 carats ciselé comme dans une orfèvrerie royale, il en profite pour livrer un double-live qui a fait date dans l'histoire de la pop française. La sortie en DVD de ce monument permet de retrouver un artiste au firmament de sa forme, entouré avec classe, défendant un nombre impressionnant de tubes en or. | |
Le
public du Zenith a toujours été chaud et réceptif;
quelques-uns des meilleurs concerts parisiens y ont été
immortalisés. Et comme le public attendait le retour du Voulzy
depuis des lustres, l'accueil est bien sûr extatique. Mais il n'aurait
été nul besoin d'attente pour déchaîner les
passions : dès le premier titre, un Caché Derrière
somptueux, on est envoûté par le son excellent, les arrangements
fins, la fluidité de la rythmique, la précision chirurgicale,
encore une fois, du refrain. Laurent, lui qui aime arranger au mieux ses
albums en y déposant de délicates couches multiples de synthés
généreux et de guitares cristallines, ne perd rien dans
l'exercice du live, et gagne même en profondeur et en chaleur. Il
faut avouer qu'à ses côtés, une belle brochette de
zicos endiablés lui prête main forte; endiablé c'est
d'ailleurs bien le mot pour Arnaud Dunoyer de Segonzac, qui dans sa veste
à jabot et son futal en cuir (la classe !) se démène
comme un beau diable et se la pète comme pas permis, pour notre
plus grande joie tant il y met du coeur et de la rock'n'roll attitude.
A côté, Jacky Mascarel est bien sûr plus effacé
(et pourtant le Jacky, hein...), se concentrant sur des claviers multiples
mais fondants et onctueux.
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Notre Cricri d'amour national à la batterie est fidèle à lui-même, à l'aise sur ses fûts comme rarement batteur ne l'est sur scène, épaulé par un bassiste d'anthologie qui se permet même de faire à notre pauvre chanteur un tackle (mais c'est dérivé de Dream Theater, cette manie qu'ont les bassistes de mettre par terre les chanteurs ?). Et puis il y a les choristes, qui rajoutent à la suavité déjà présente de la voix principale; deux choristes souvent présentes mais rarement mises en avant, et parmi elles une petite blonde bouclée en minijupe, qui est exactement ce qu'on aime chez les choristes : une beauté surnaturelle, un sex-appeal incandescent qui terrasse tous les garçons présents dans la salle, tout en donnant de la consistance et du caractère aux vocalises du chanteur principal. Bref, bon. | |
C'est
d'ailleurs là que la limite de ce DVD apparaît, non seulement
au niveau technique mais aussi artistique. En effet, ca fait dix ans qu'on
connait par coeur cet album. Dix ans qu'il enchante nos cages à
miel. On en connaît tous les détours, tous les titres et
tous les instants de bonheur... et justement, à part cette adorable
petite choriste que miam miam je craque, et les gesticulations d'Arnaud,
la mise en images est décevante et n'apporte finalement pas grand
chose. Comble de l'horreur, non seulement la technique ne suit pas, mais
elle est de toutes façons plombée, tirée vers le
bas par la réalisation d'un certain Gérard P. que la décence
et mon correcteur orthographique anti-grossièretés refusent
de dévoiler. On a droit à une réalisation qui se
veut "énorme" (louma, nombreux angles) mais le traitement
vidéo est inacceptable. On ne voit quasi-jamais le public, ce sacré
public qui méritait tellement mieux ; le montage est parfois épileptique,
les couleurs sont affreuses (et je suis poli), et on a droit à
des effets video qui devraient être interdits par la convention
de Genève : solarisation à deux balles, stroboscopie (là
pour le coup ca devrait être VRAIMENT interdit, médicalement
parlant), et le clou du clou : Rockollection avec son effet n&b +
rouge parfaitement hideux. Une déception ? Non, un crime.
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Et un crime d'autant plus grave qu'avec une belle scène, des musiciens pareils, une choriste aussi jolie (je me répète ?), et surtout autant de chansons diablement réussies, on n'avait pas le droit de foirer. Alors pourquoi mettre une bonne note à ce qui est une réelle déception ? Eh bien parce que technique et image mise à part, on ne retirera rien au génie de ce condensé de merveilles pop, au charisme de Voulzy, tranquille mais chaleureux, à cette version dantesque de Rockollection (dix-huit minutes de folie absolue), à ce qui reste malgré les Gérarderies un grand moment de musique française que les spectateurs présents ce soir-là auront bien du mal à oublier. Le DVD ayant fortement baissé de prix, si vous ne connaissez pas le CD qui en découle, jetez-vous dessus, fermez la télé (sauf pour la... hein !) et ouvrez les oreilles : du plaisir en barre à l'état brut. |
1994 - Le Zénith (Paris) |
01.
Caché derrière |
Laurent
Voulzy - Guitare,chant
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Christophe Deschamps - Batterie, choeurs |
Arnaud
Dunoyer de Segonzac
- Claviers, choeurs
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Jean-Jacques Mascarel - Claviers, choeurs |
Reggie
McBride - Basse,
choeurs
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Emmanuel Vergeade, Michel-Yves Kochmann - Guitare, choeurs |
Virginie
Constantin, Sophie Proix - Choeurs
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