Beau son, arrangements enfin remaniés, complémentarité des musiciens |
Note globale |
Toujours un peu "saoûlant" et long, orchestre parfois trop retenu |
Editeur
: Eagle Vision
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Durée
totale : 3 h 23
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- - Image PAL |
Vidéos
des rétro-projections (en multi-angles)
Making-of de l'album Magnification (32 min) non sous-titré Clip de Don't go (4 min) |
Un beau 16/9 vif et coloré. Hélas la compression ne peut pas faire de miracles et se fait particulièrement remarquer sur les arrière-plans. Dans l'ensemble, c'est quand même précis et agréable. A noter que le bonus n'est pas en 16/9 contrairement à ce que dit la jaquette. | ||
Le 5.1 est très joli, beaucoup plus que la piste stéréo qui fonctionne bien mais laisse l'orchestre et la basse à l'arrière-plan. | ||
Pas mal de titres qui sont toujours trop présents mais heureusement l'orchestre leur donne une nouvelle identité. Belle surprise avec Gates of Delirium, et en entier s'il vous plaît !!! Très long mais intéressant (et quel final appetissant !) | ||
Un clip franchement pas terrible et un making-of qui n'en est pas un, sympa mais non sous-titré et difficilement compréhensible par moments. Intéressant mais on sent qu'il y aurait pu avoir mieux... |
Enfin ! Il était étonnant, voire stupéfiant, que Yes, le plus coloré, le plus fourni des groupes de rock progressif, n'ait pas collaboré avant avec un orchestre symphonique. Si on se rappelle des délires solos de Wakeman, on n'arrive pas à comprendre que le groupe n'ait pas osé faire ce bond en avant plus tôt (exception faite de leur second album bien sûr). A leur décharge, il fallait trouver un chef d'orchestre capable de soutenir un édifice sonore déjà extrêmement fourni. |
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Autant l'avouer tout de suite, le résultat est réussi car la bonne décision a été prise : l'orchestre ne tente pas de rivaliser avec le groupe comme ont pu le faire Metallica ou Scorpions par exemple; ici les cordes et cuivres ne vont pas exploser, mais plutôt déposer une délicate toile de sonorités acoustiques par-dessus le maelström électrique qui constitue le fonds de commerce du groupe depuis aujourd'hui 35 ans. Seuls les breaks de rythme bénéficient de crissements d'archets un peu tendus, le reste sert surtout de nappe de synthé grandiose, et surtout de bon goût (adieu Mellotrons désaccordés et Mini-Moogs où les doigts de Wakeman et Moraz dérapaient un peu trop souvent). La piste DTS étant presque digne du meilleur qu'on puisse en attendre, et la mise en scène étant réussie (très belle image, dommage qu'il y ait cette fichue compression), on a donc droit à un grand spectacle difficilement manquable. |
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Le problème principal vient de la longueur du concert : une fois de plus, ingurgiter les 2 h 47 de suite risque d'être difficile, en particulier pour le néophyte. Sans compter que Yes a mis les petits plats dans les grands, et nous offre TROIS epics dans leur intégralité : Close to the edge, Ritual - Nous sommes du soleil (pas joué en entier depuis... fiouuu... certains d'entre vous n'étaient pas nés) et tenez-vous bien, The Gates of Delirium (pas joué en entier depuis... euh, toujours ?). A elles trois, ces chansons redynamisées et recolorées totalisent 70 minutes de musique difficile mais purement fascinante, jouant les équilibristes entre folk new age, progressif type école de Canterbury (limite jazz rock) et, ici, c'est la dimension supplémentaire, planant mélodique. | |
Comme
d'habitude, les musiciens sont impeccables. Chris Squire est encore une
fois le grand vainqueur, Anderson ne fait pas une seule fausse note, et
Steve Howe est obligé de faire profil bas plus souvent que d'habitude.
Bon, il a un quart-d'heure à lui pour bien se venger... Quant au
claviériste, c'est un petit jeune engagé pour la tournée
qui ma foi se défend très bien, son style étant pile
entre Wakeman et Koroshev.
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Le DVD est vendu sous différentes formes, celle chroniquée ici étant un double digipack. Franchement, le second DVD est un peu dispensable. Le making-of est intéressant, mais non sous-titré, et croyez-moi autant souvent les mecs de Yes sont faciles à comprendre, autant là accrochez-vous. En plus, l'interview de Jon Anderson dans le jardin est assez poilante, il ressemble à une vieille mamie qui fait la sieste sur un banc dans un square ! Vu le prix, le second DVD est un peu léger (et pas en 16/9 !), mais le principal (concert complet, belle image, beau son) est quand même au rendez-vous. | |
Et
l'ambiance du concert ? Elle est fantastique sur scène et un peu
(beaucoup) moins dans le public. Un public pas mauvais, pas mou, pas néophyte,
mais purement fasciné et hypnotisé par ce qu'ils voient
et entendent. Sa réaction est très faible, et inexistante
pendant les morceaux, comme si les gens avaient peur de rompre l'équilibre
en applaudissant. Un véritable recueillement donc, c'est peut-être
ce qui explique la digestion assez lourde du concert complet. Heureusement,
il y a la surprise de la fin. Une fin dynamique, incroyablement sympathique,
et très jolie à regarder. Peut-être un peu trop...
Eh oui, ce cher Alan White en oublie sa batterie, et a oublié qu'il
était filmé. Pervers Pépère est de retour
! Il n'empêche que rien que pour cette image, un batteur de 55 ans
qui reluque les jolies fesses d'un orchestre symphonique féminin
de 25 ans, cette rencontre entre classique et prog est (encore une fois)
un beau moment d'intensité musicale.
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2001 - Amsterdam |
01.
Close to the edge |
Jon
Anderson - Chant, claviers
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Steve Howe - Guitare, choeurs |
Chris
Squire - Basse, choeurs
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Alan White - Batterie, piano, choeurs |
Tom
Brislin - Claviers, choeurs
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Wilhelm Keitel - Direction d'orchestre |
European
Festival Orchestra - Cordes, cuivres
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